| Bien que controversée, l'opiumerie semble jouir d'une protection en haut lieu, lui assurant l'ouverture de ses portes tout au long de l'année et ce, depuis sa création. Ouverte par ceux que la population nomme, ironiquement, les pères fondateurs de la décadence magique, et d'inspiration chinoise pour son agencement, l'opiumerie s'inspire de celles orientales et propose une grande gamme de "bien-être" officiellement légale mais détournée à but récréatif, sous l'oeil vigilant d'hôtes et d'hôtesses qui accompagnent les clients dans des lieux communs ou chambres privées. Si les prix peuvent parfois s'élever à un millier de dollars, on trouve une clientèle variée. Un petit bistro jouxte les chambres -une rumeur veut que les hôtes et hôtesses ne soient pas là que pour faire tapisserie.
Lieu incontournable de Woodlawn qui lui vaut une grande partie de sa réputation, le 7 Luck est probablement une des créations dont les Seong tirent le plus de vanité. Imposant, lumineux, opulent, il détonne dans le paysage brutaliste du Bas et promet, de par sa façade, monts et merveilles. La légende veut que dès lors que l'on met un pied dans le bâtiment, on en oublie le temps qui passe, la fin, la soif, si tant est que notre présence soit là pour le loisir, et non pour les affaires. En plus des salles de jeux se trouvent un bar et des salles privées, où bon nombre d'affaires en tout genre sont régler, sous la discrétion des bruits des joueurs ravis ou désemparés.
Lumières tamisées, bois, pierres et tintement de verres, le Blind Dokkaebi (tenant son nom de la créature de la mythologie coréenne, esprit tricheur et plaisantin) est un véritable voyage dans le temps. De l'ambiance générale grâce aux meubles d'origines, jusqu'au bar d'époque également, à la musique – un mélange de jazz, de blues et de charleston –, et jusqu'aux employés, habillés comme ils l'auraient été dans les années vingt, tout semble rappeler l'époque de la prohibition. Là-bas, gangsters aux bras de prostituées comme bourgeois se fréquentent, jouent à quelques jeux de cartes et de hasard, et boivent ensemble en faisant passer sous la table pots-de-vins et autres paiements pour obtenir des avantages.
Le Creamy Tap Room, d'apparence, n'a pas l'air de détonner du paysage. Son néon clignotant à chaque coin du bâtiment, il se dégage du bar une forte odeur d'alcool et de transpirations lorsque les corps s'échauffent un peu trop au cours d'une longue soirée. Sa principale différence avec les autres? Tous les mardis soirs, l'accès au public y est interdit. Le bar ferme à 19:00 tapante, mettant dehors les derniers clients trainant au comptoir, et les rideaux se baissent pour ne laisser entrapercevoir que des ombres indistinctes. Dans la discrétion d'une intimité forcée par le propriétaire se dressent des plans qui pourraient, un jour, changer la face du New York tel que nous le connaissons. Entre ces murs, les Grim Whistles se retrouvent, tentant d'y construire ce qui serait, pour eux, un monde meilleur.
Quelles soient riches ou pauvres, opulentes ou simples, chaque habitation de Woodlawn possède sa propre histoire et ses origines. Des passés divers et variés hantent les murs, les maisons, les appartements, et des histoires contemporaines continuent de secouer l'existence des fondations. Dans l'intimité d'un confort plus ou moins relatif, s'écrivent des vies aux ambitions diverses.
Clairon & Hérault |
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