New York, 2021. La guerre des Corbeaux est terminée. Dans le sang et la poussière, New York renaît de ses cendres. La vie reprend : l’université de magie Brakebills rouvre ses portes et les speakeasies accueillent de nouveau les riches magiciens de l’Upper East Side tandis que les bas-fonds du Bronx enterrent leurs morts. Cinq ans de guerre et rien n’a changé : la magie la plus pure est toujours réservée à ceux qui vivent en Haut, tandis que les relents d’alchimie souillée ruissellent dans les ruelles du Bas. C’est ainsi depuis des siècles, depuis que la Ligne qui sépare New York entre eux a été tracée. Et dans l’ombre, pourtant, la révolte gronde. Les trahisons se préparent et seule la lueur d’une dague tranchera l’obscurité.
city dark urban fantasy, 16+. / 1 rp par mois. / pas de minimum de mots. / le forum est configuré UTC−4 (heure canadienne) / drama inrp, not irl. stay fresh.

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 hot water

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Prajak Manoban

Prajak Manoban

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· points : 162
· ava + @ : pirapat watthanasetsiri (me)
· clan : seong
· birthday : 26, (born august 25th)
· occupation : event planner, eyes sharp as knives and ears everywhere
· civil status : “the trouble is not that i am single and likely to stay single, but that i am lonely and likely to stay lonely.”
· tarot card : l'hermite, à l'envers ; tendance à se mettre à l'écart, à s'isoler et se couper des autres, à craindre les contacts. / souffre d'isolement, d'une solitude, et ne cherche pas dans la bonne direction
epitaphe : ec
· style rp : lent, mais quelques fulgurances parfois, taille aléatoire, selon l'inspiration, dialogues et rp en/fr
rp card

semper fidelis
· warning: sex, self-harm, drugs
· triggers: none.
· liens et dispo rp:


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hot water  ·  22/05/21, 06:37 am

What aren’t you afraid of ?
Le monstre dans les ténèbres. Celui dont il avait senti les yeux perçants pénétrer sous sa peau et y laisser des marques brûlantes pendant toute son enfance. Celui qui absorbait la lumière vacillante des bougies que Prajak allumait avant de se coucher pour faire triompher l’obscurité. Celui qu’il entendait murmurait des paroles incompréhensibles et qui faisait claquer ses griffes contre le parquet lorsqu’il n’avait plus rien à susurrer. Le monstre dans les ténèbres, comme Prajak l’appelait, avait instillé en lui une peur paralysante, et une confusion grisante : cauchemar ou réalité ? Était-il le fruit de son imagination débordante, encore libre de toute bride ? Prajak n’avait jamais réussi à répondre à cette question. Il avait interrogé son père. La réponse avait pris la forme de deux énormes mains empoignant chacune de ses épaules et le secouant jusqu’à se sentir nauséeux.
You can keep on being afraid for the rest of your life or you can do something about it.
Il n’avait pas la moindre idée de la façon de combattre cette créature noire et oppressante qui le regardait depuis son refuge de ténèbres, dans un coin de sa chambre. Deux yeux d’un rouge profond qui brillait dans la nuit. If it shines, there’s must be some light in it ... Prajak avait tout juste dix ans lorsqu’il décida de faire quelque chose, plutôt que de rester effrayé, comme son père le lui avait ordonné. Il avait décidé de ne plus se cacher sous son duvet, ni d’enfoncer ses mains dans ses oreilles pour ne plus entendre les murmures menaçants du monstre. Ce fut de cette façon que Prajak l’avait apprivoisé, petit à petit, jusqu’à ce qu’il perde de son influence sur lui, jusqu’à ce que la vingtaine de bougies qui brûlait dans leur soucoupe projette à nouveau leur lumière partout dans sa chambre.
You can let fear paralyze you all your life or you can fight it.
Son père avait peut-être eu raison. Il n’en savait rien.
Le monstre n’avait pas été la seule chose dont il avait été effrayé, étant enfant. Mais une chose ne lui avait jamais fait peur. La vitesse.
Dès qu’il en avait goûté les effets pour la première fois, Prajak n’avait jamais pu s’en sevrer. Il courrait, jusqu’à ce que ses poumons demandent clémence, tentant obstinément, chaque jour, de battre ses records, et ces chiffres, qui ne voulaient réellement rien dire, étaient sa façon de prouver au monde, à son monde, qu’il était capable de quelque chose, quand bien même son père était convaincu qu’il n’était qu’un bon à rien. La vitesse. Sous toutes ses formes. C’était pour cette raison que Prajak s’était tourné vers le street racing. Son père aurait objecté, s’il avait été encore en vie, mais son opinion ne comptait plus vraiment.

C’était un jour comme les autres.
Un jour comme les autres où Prajak s’était perché sur le toit d’un immeuble pour vivre la course à sa façon. Oh, le monstre n’avait jamais réellement disparu, et il l’entendait encore, quelquefois, quelque part en lui, et, à ce moment-là, alors que Prajak regardait la course avec une dévotion qu’il peinait à cacher, il lui murmurait, d’une voix aujourd’hui perceptible, de ne pas qu’être un spectateur. De monter dans une de ces voitures. De goûter à la vitesse, celle qu’il affectionne tellement, d’une autre façon.
Lorsque les courses qu’il observait prenaient fin, Prajak ne se trouvait jamais très loin de la ligne d’arrivée.
Aujourd’hui ne faisait pas exception. Il était là, alors que les chauffeurs apparaissaient un à un et que les parieurs réglaient leur compte. Il aimait cette atmosphère, et il n’avait aucune explication. Tout le monde semblait ouvrir une parenthèse au début d’une course et la refermer plusieurs heures après, un intervalle pendant lequel le temps, le monde autour d’eux, était suspendu.
Mais la réalité revenait toujours, à un moment ou un autre.
Lorsqu’il vit les traits d’Andreas Bok, Prajak tourna la tête et les talons. Il quitta le mur contre lequel il avait appuyé son dos, scrutant les parieurs s’échanger de l’argent et des insultes quelquefois et se mit à marcher. Leur regard s’était croisé et il avait vu, pendant cette seconde flottante, qu’Andreas Bok l’avait reconnu. Il espérait seulement que l’envie ne lui prendrait pas de venir lui parler. Mais il entendit le monstre, son monstre, celui qui avait quitté l’obscurité de sa chambre pour prendre résidence en lui, se mettre doucement à rire et Prajak sut qu’il ne pourrait fuir éternellement la discussion qui l’attendait.
Il tourna dans une ruelle, qui lui sembla assez éloignée pour être protégée des oreilles indiscrètes et il s’arrêta au milieu de celle-ci. Il savait qu’Andreas Bok était derrière lui, il avait entendu ses pas, et il avait ce nœud dans sa poitrine qui commençait à se faire lourd. Il n’avait pas peur d’Andreas Bok, mais il avait peur de ce qu’il venait avec lui, et de ce qu’il viendrait encore.
– We have nothing more to say to each other. I have nothing more to tell you.
Andreas Bok

Andreas Bok

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· pseudo : kidd, faustine (she/her).
· messages : 214
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· clan : seong — just another bastard from the nebula.
· birthday : all saints days, suddenly a bit less holy (28)
· occupation : bookmaker specialized in gladiator fights, street racer — enjoying the blood, the money and the speed. kinda dad for all the willowisp around.
· civil status : single and deeply annoyed, dad of rhaenys (3).
· tarot card : the magician, down side — jack-of-all-trades, fragmenting, sometimes a lack of self-confidence.
epitaphe :


[ moodboard ]
⸢ BLOOD // WATER

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· style rp : rythme aléatoire, dialogues en anglais, troisième personne du singulier. (1/4 - iseul, prajak, sora)
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· triggers: inrp: pédophilie · maltraitance animale · inceste · hj: accumulation de blagues dépréciatives.
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Re: hot water  ·  06/06/21, 08:48 pm


hot water@prajak manoban
I'm a wanted man
I got blood on my hands
Do you understand?
I'm a wanted man


We have nothing more to say to each other.
(FIFTEEN MINUTES EARLIER)
Andreas Bok aimait les choses simples que l'existence pouvait lui offrir dans un quotidien mouvementé. Il aimait les soirs d'été, le rire de sa fille, sentir un corps épouser le sien le temps d'une nuit, parfois plus, parfois moins. Il aimait quand les choses se déroulaient sans accroc ; c'était rare mais les quelques fois où il avait pu le vivre, c'était un soulagement puissant qui l'avait envahi et, s'il ne durait que quelques minutes à peine, il était si fort qu'il le faisait presque planer. Il aimait la clope, la weed. Il aimait la magie rouge et la pratique qu'il avait su en faire après deux années à Rivertry ; il aimait se savoir meilleur que les autres, meilleur que beaucoup, quand bien même personne ne l'aurait soupçonné à sa carrure ou sa dégaine. Et surtout, Andreas Bok aimait la vitesse et les sensations qu'elle savait faire naître dans le creux de son ventre, même quand il se sentait vide de tout et trop profondément anesthésié par un quotidien qui partait en vrille.
Le crissement de ses pneus sur le macadam contre la puissance de ses dérapages, l'impression d'être collé à son siège par la vitesse, l'engourdissement dans son pied et jusqu'à sa cheville à force d'appuyer sur l'accélérateur ; c'était mieux que le sexe jusqu'à l'orgasme, mieux que la dope, mieux que l'alcool réunis. Andreas pouvait se targuer de faire partie des meilleurs, lui qu'on avait si longtemps soupçonné de ne rien pouvoir faire de ses dix doigts, deux jambes, deux bras, et de sa tête à claques qui se pavanait dans les rues du Bas. Derrière son volant, c'était un autre homme qui remplaçait celui que tout le monde connaissait. Il avait sa solitude comme co-pilote, sa voiture en extension de son être et, à travers les rues désertées pour l'occasion du dédale New Yorkais aux allures brutalistes, il faisait vrombir son moteur comme certains grognaient de colère. Il poussait sa voiture jusqu'à ce qu'elle soit en rogne et que résonnent ses turbines contre les murs gris et tristes du quotidien de tout à chacun. Les néons crépitant ne devenaient plus que de brèves lignes lumineuses qu'il ne voyait que du coin de l'œil et le reste du monde, pendant quelques minutes à peine, n'existait plus vraiment. Ce soir, une goutte de sueur perlant sur son front, il passa la ligne d'arrivée en premier, ne ralentissant qu'une fois le bras de Clayton Marsh abaissé, s'asservissant face à sa victoire.

Comme à son habitude, Andreas passa quelques secondes qui s'étirèrent rapidement en une longue minute derrière son volant. Les doigts serrés autour du cuir, il regarda les corps s'approcher de sa voiture alors que d'autres venaient se garer à ses côtés, trop en retard pour prétendre au pactole mis en jeu ce soir ; pas des plus impressionnants, mais de quoi renflouer ses poches jusqu'à la fin du mois et offrir à Rhaenys une surprise qui l'attendrait lorsqu'elle le rejoindrait chez lui. Les félicitations, les mains sur l'épaule ou dans le dos, les rires euphoriques autour de lui le ramenèrent dans l'espace-temps commun à tous. Sa tête lui tournait un peu, mais Andreas ne s'y fia pas. Il posa le regard autour de lui, agrippa une silhouette connue, devenue familière. Prajak Manoban.
Il tourna rapidement les talons, se mit à marcher et Andreas prit ça, à tort ou à raison, pour le signe qu'il fallait le suivre. Il avait à lui parler. Les dernières affaires des Wisps s'étaient déroulées sans accroc grâce à lui et, possédant des principes à la place d'une politesse réelle, Bok voulait se faire un point d'honneur à le remercier et trouver une réponse à la question qui le taraudait depuis longtemps : pourquoi ? Alors, il le suivit jusqu'à une ruelle, moins éclairée et plus à l'écart de la liesse qui secouait le Bas, comme souvent les soirs de course. Il ne pouvait pas s'éloigner trop longtemps et il en avait conscience ; d'avoir passé la ligne d'arrivée le premier remettrait sur ses épaules une attention particulière et les gens finiraient par chercher après lui pour comprendre où il avait bien pu passer. La voix de Prajak résonna et, ses mains dans les poches, Andreas haussa les épaules. — We do, actually. Il n'aimerait pas sa réponse mais ça n'était pas son problème. — I wanted to thank you for last time. Your informations helped a lot. Le silence plana quelques secondes, avant qu'il n'ajoute avec un semblant de désinvolture : — well, thank you, then.
Prajak Manoban était un drôle de personnage. Il dégageait quelque chose qu'Andy ne s'expliquait pas vraiment et qui lui donnait envie d'en savoir plus – à la façon d'un objet ou d'un animal inconnu que l'on n'oserait approcher qu'en étant sûr de pouvoir garder une certaine distance avec, juste au cas où. Il voulait comprendre. — Why do you keep helping us, though ? What do you win by doing that ? What's the matter for you ? Trois questions en une, et toute avec la même portée : le garçon n'avait rien à gagner à agir ainsi pour eux, alors pourquoi prenait-il le risque de le faire ?
 
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