New York, 2021. La guerre des Corbeaux est terminée. Dans le sang et la poussière, New York renaît de ses cendres. La vie reprend : l’université de magie Brakebills rouvre ses portes et les speakeasies accueillent de nouveau les riches magiciens de l’Upper East Side tandis que les bas-fonds du Bronx enterrent leurs morts. Cinq ans de guerre et rien n’a changé : la magie la plus pure est toujours réservée à ceux qui vivent en Haut, tandis que les relents d’alchimie souillée ruissellent dans les ruelles du Bas. C’est ainsi depuis des siècles, depuis que la Ligne qui sépare New York entre eux a été tracée. Et dans l’ombre, pourtant, la révolte gronde. Les trahisons se préparent et seule la lueur d’une dague tranchera l’obscurité.
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 just the way we were | andreas

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Mars Swift

Mars Swift

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· tarot card : the lovers à l'endroit | des sentiments trop facilement exprimés, même dans les pires circonstances, et une éternelle recherche de reconnaissance.
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just the way we were | andreas  ·  26/07/21, 02:25 pm

Il connaît toujours la route par cœur. L’idée aurait pu le faire sourire, mais il n’a plus le cœur à sourire, encore moins aujourd’hui. Cent fois, il manque de faire demi-tour. Andy n’a jamais vécu très loin de chez lui, pourtant – pas assez pour qu’il ait réellement le temps de peser le pour et le contre. Il était sorti de l’appartement miteux qu’il partage avec Ambrosia sur un coup de tête, sur la pulsion du moment, et ses jambes avaient fait le reste. Mais maintenant qu’il entre dans le territoire des Seong, il ralentit, il dévie, il emprunte le plus de petites routes possibles pour ne pas arriver trop vite. Peut être qu’il n’habite plus là. Peut être qu’il a dû déménager, avec la gamine et la vie. Peut être qu’il est mort. L’idée ne cesse de frapper directement contre son cœur, et comme à chaque fois depuis leur dernière rencontre, Mars ferme les yeux quelques secondes pour la ravaler, pour l’enterrer plus profondément encore. Il a arrêté d’espérer qu’elle ne remonte plus à la surface. La seule chose à faire est de s’en assurer. C’est pour ça qu’il est là. C’est pour réparer le passé. Non. C’est pour se rassurer. Pour retirer un peu de culpabilité, au moins un tout petit peu.

Quand ses pas le mènent enfin dans le quartier trop familier, les souvenirs reviennent aussi. Ces rues qui ont vu grandir Andy, ces rues où il l’a rejoint trop souvent pour que ce ne soit pas dangereux, ces rues où tout le monde courait tout le temps et où personne ne savait vraiment si c’était un jeu ou une nécessité. Ces rues où il n’est pas revenu depuis ce moment fatidique, des années auparavant. Il avait juste voulu voir son ami, s’assurer qu’il allait bien. Pourtant il était venu trop chargé de colère, trop chargé de lassitude, trop chargé par la guerre. Les mots avaient fusé bien plus vite que ses balles sur le champ de bataille, et quand la porte avait claqué devant lui, il n’avait pas pris le temps de les regretter avant de partir. Il les regrette, maintenant qu’il est là, un peu plus à chaque pas. Il ne sait pas s’il avait tort. Sans doute. Il ne peut pas imaginer ce qu’Andy a vécu, après tout. Pourtant il n’y a pas que le regret qui enserre sa gorge. Pourquoi est ce que c’est à lui de venir ? Pourquoi est ce que c’est à lui de faire le premier pas, si tant est qu’il y en ait d’autres après ? Pourquoi est ce qu’il n’y a que lui qui est inquiet pour l’autre ?

La porte de l'appartement lui fait face. Elle n’a jamais semblé si grande, alors qu’il n’arrive pas à lever la main pour frapper. Qu’est ce qu’il est censé lui dire ? Est-ce qu’il sera le bienvenu, ou est ce qu’Andy ne prendra même pas la peine d’ouvrir ? Il n’est pas habitué à ne pas prévoir ses actions, Mars. Il n’est pas habitué à ne pas savoir ce qu’il va se passer, à ce qu’il peut faire pour obtenir ce qu’il veut, à ne pas savoir, au fond, ce qu’il est venu chercher. Ca aurait dû être assez pour lui faire faire demi-tour. Mais une question, lancinante, le garde en place : et si Andy n’était plus là pour ouvrir la porte ? Ce ne serait ni le premier, ni le dernier, après tout. Alors sa main se lève, et trois coups se font entendre.

Des siècles semblent passer avant que le battant de la porte ne bouge, mais enfin, il le fait. Enfin, son regard rencontre celui de son ami d’enfance, et un soupir de soulagement qu’il espère discret lui échappe. Il est en vie. Il est là, entier, debout, devant ses yeux. Il a envie de sourire, de le serrer dans ses bras, ou au moins de parler, mais son corps reste immobile, sa bouche fermée. Quelque chose a changé, chez Andy. Chez lui aussi, sans doute. Des mois, des années sont passées, après tout. La guerre s’est passée. Tout a changé. Même eux. Enfin, sa langue se délie, mais il n’est pas certain que ça change quelque chose, déjà. « So you’re alive. » Les mots flottent entre eux puis s’écrasent au sol. Ca sonne comme un reproche, comme une attaque, comme une prière. Il gigote un peu d’une jambe sur l’autre pour essayer de faire passer l’impression de malaise, déjà. Andreas est vivant. Mars ne sait plus comment lui parler. « How long are you going to make me stand in the rain? » Il n’est pas sûr de vouloir entrer. Il veut le retrouver, pourtant. Il est en vie, et pourtant il ne le trouve pas vraiment.
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Andreas Bok

Andreas Bok

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· birthday : all saints days, suddenly a bit less holy (28)
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· tarot card : the magician, down side — jack-of-all-trades, fragmenting, sometimes a lack of self-confidence.
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Re: just the way we were | andreas  ·  13/08/21, 12:47 pm


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Bite your tongue, don't make a scene dear
Everybody's been here at least once before
But we've been here more

tw: évocation de mort, deuil

C'est pas les lieux qui sont hantés. C'est les gens.
La vérité tournait dans la tête d'Andy depuis la mort de Jasper. Incapable de faire comme si de rien n'était, incapable aussi de faire son deuil, Andreas avait été obligé de faire face à cette idée et de vivre avec, à défaut de totalement l'accepter. Trop souvent, il avait eu l'impression que l'appartement dans lequel il vivait encore maintenant était hanté des souvenirs de son frère. Ses frères. Ils étaient trois, il n'était plus qu'un, et dans cette solitude amère qui frappait d'autant plus fort lorsque Rhaenys était chez sa mère et que les Wisp trouvaient leur compte ailleurs que chez lui, Andreas Bok sentait son cœur se retourner. Il ressentait la douleur jusque dans ses entrailles, se forçait à sortir de chez lui pour la faire taire quelques heures durant, et finalement se retrouvait à simplement souffrir ailleurs. Parce que c'était pas l'appartement qui était hanté. C'était lui.
Des fantômes du passé, il n'en avait que trop qui lui collaient aux basques. Pas foutus de le laisser respirer, il sentait leur poids sur ses épaules dès qu'il ne parvenait plus à se concentrer suffisamment longtemps sur autre chose, et parvenait presque à entendre les résidus de voix qu'ils avaient laissés dans sa mémoire avant de disparaître de sa vie. Des fois, il apercevait les silhouettes – simples illusions envoyées par la fatigue à son esprit, ou réelles rencontres fortuites avec ceux qui n'avaient fait que quitter son existence pour des raisons diverses, ça lui laissait toujours un goût acre dans la bouche, une sensation d'histoire dont la fin n'aurait pu être écrite. La guerre avait détruit des bâtiments, des vies, mais elle avait aussi foutu un sacré coup aux fondations même de son existence, lui retirant une à une certaines des personnes auxquelles il tenait le plus, sans lui laisser d'autre chose que la force d'acceptation qu'il ne parvenait toujours pas à atteindre. Et à chaque fois, accompagné des visages de ses vieux amis, de ses frères, de cette famille construite sur mesure au fil des années, il finissait par soupirer et tenter de reprendre le rythme de son existence. Comme si de rien n'était. Comme si rien n'avait jamais été.

Trois coups contre la porte d'entrée. Andreas releva la tête et fronça légèrement les sourcils. Il n'attendait personne. Les Wisp vaquaient tous à leurs occupations et Arrei ne devait pas récupérer Rhaenys avant demain, en début de soirée, suffisamment tôt pour qu'il puisse aller se préparer pour sa course ensuite. Jetant un coup d'œil à la gamine allongée sur le sol de la pièce de vie, à observer le plafond et en compter les différentes tuiles, il pinça un instant les lèvres avant de se décider à se lever. La méfiance était toujours de mise : personne n'ignorait la vivacité avec laquelle il méprisait la famille régnante de son clan et vu les temps qui couraient pour les Seong, dont l'inquiétude grimpait à mesure que les menaces s'échauffaient et leur tomber sur le coin du nez, Andreas s'attendait à ce qu'on vienne le lui en parler – avec plus ou moins de calme, plus ou moins de sympathie, plus ou moins de patience. Un halo rouge commença à briller autour de son poing droit alors que, de l'autre main, il abaissa la poignée de la porte et l'ouvrit. La lumière disparue aussi vite qu'elle était arrivée. Aucune menace, mais un de ces fantômes de son passé.
Mars Swift avait disparu de sa vie dans un fracas dont il se souvenait encore aujourd'hui, malgré les années écoulées. Le choix de ses mots, l'intonation de sa voix, le claquement de la porte face à son visage quand Andy l'a mis dehors ; tout autant de souvenirs qui résonnaient encore en lui aujourd'hui et qui provoquaient la chute de son estomac dans ses talons. Andreas mordit doucement l'intérieur de ses joues, prenant une petite poignée de secondes pour le détailler. Mars avait changé. — So are you. Il s'humecta les lèvres, ses phalanges craquant légèrement alors qu'il resserrait les doigts autour de la poignée de sa porte. C'était bizarre, ce qu'il ressentait. Un mélange de sentiments et ressentiments, l'envie de balayer des années de silence et le souvenir qui se ravivait de ce qu'ils avaient pu vivre la dernière fois qu'ils s'étaient vus. Se décalant suffisamment pour lui faire signe d'entrer, il souffla un — Rhaenys is here, comme pour le prévenir de faire attention à ses propos. Il referma la porte, avec plus de douceur que lors de leur dernier échange, laissa son regard glisser sur la silhouette de Mars et se massa un instant la nuque. — So. What's up ? Il se retint de lui demander ce qu'il faisait là. Pourquoi, après tout ce temps, il faisait une réapparition dans sa vie. Mais le sujet était comme une pente glissante, qui le forcerait à admettre qu'il était heureux, au fond, qu'il ait fait ce pas vers lui. La petite se redressa en entendant le mouvement autour d'elle. Manquant de trébucher en se remettant sur ses jambes trop longues pour son âge, elle vint se planter devant Mars, qu'elle détailla avec l'intensité qu'offraient ses grands yeux verts. — Who are you ? Un léger sourire apparut sur le visage d'Andy, entre l'amertume de ce qu'ils auraient pu être toutes ces années et la douceur qui accompagnait ce retour dans sa vie.
 
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