New York, 2021. La guerre des Corbeaux est terminée. Dans le sang et la poussière, New York renaît de ses cendres. La vie reprend : l’université de magie Brakebills rouvre ses portes et les speakeasies accueillent de nouveau les riches magiciens de l’Upper East Side tandis que les bas-fonds du Bronx enterrent leurs morts. Cinq ans de guerre et rien n’a changé : la magie la plus pure est toujours réservée à ceux qui vivent en Haut, tandis que les relents d’alchimie souillée ruissellent dans les ruelles du Bas. C’est ainsi depuis des siècles, depuis que la Ligne qui sépare New York entre eux a été tracée. Et dans l’ombre, pourtant, la révolte gronde. Les trahisons se préparent et seule la lueur d’une dague tranchera l’obscurité.
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 i outlived who i was yesterday (andreas)

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Yaj Willowisp

Yaj Willowisp

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· pseudo : hamartia
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· ava + @ : arun gupta (ariadnea)
· clan : clanless - too much blood was poured to ignore the burning hatred he feels for the system.
· birthday : 14th december 1999 - the lie is thick between his molar, he doesn't remember when he was born, doesn't want to.
· occupation : forger - if he can't be someone, he'll pretend he's anyone with just a brush stroke.
· civil status : single - there's nothing but the call of the night in his heart however the little beast is beating out of step.
· tarot card : the devil up side- he's been through hell and back without a care for their decorum.
· style rp : fr/en (dialogue, narration, on en discute) ; troisième personne du singulier ; rythme all over the place
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semper fidelis
· warning: blood, violence, death, identity crisis, drugs/alcohol use
· triggers: à discuter au préalable ; inrp: pédophilie, inceste, viol.
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i outlived who i was yesterday (andreas)  ·  17/07/21, 06:23 pm


i outlived who i was yesterday @andreas bok
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Le firmament encore fermement agrippé à ses souliers, la sorgue plein la chevelure, le gamin s’évanouissait au gré des tournants inopinés qu’il prenait avec grâce. Funambule arraché aux nues, c’était le cœur au bord des lèvres qu’il contemplait la chute. Qu’il contemplait cette lutte opposant ses rêves à sa raison. Inconscient volontaire s’écharpant au gré de ses déraisons, il se savait condamné au brûlant de ses passions. Habitué à ces ruelles, spectre familier venu hanter son propre quartier, Yaj fonçait le pas léger, sa planche sous le bras. Quand bien même il s’en mordrait les doigts, un instant seulement il épaulait le sacre de sa jeunesse, le feu de ces élans-là. Abandonnant son autre à l’or du jour, il avait rendu au solaire son enfant. Avait rendu au ciel son astre, retournant aux ombres pour toujours se satisfaire de leur étreinte, le givre s’installant sous son derme. Dans le fond, il savait, l’arrogant, ne pouvoir convoiter la divine en dehors de ces heures arrachées à l’obscur et ses plus illicites lueurs. Il savait ne pouvoir la trouver qu’au gré de ses insomnies, incapable de trouver le repos quand il cherchait ce frisson-là. Il savait leur ballet condamné à ne durer qu’un instant évanescent en sa grâce et son tourment. Il savait et pourtant ne pouvait se refuser à cette douleur-là.
La chair glacée de se savoir là, de se savoir condamné à tout ce qu’elle ne pouvait offrir, tout ce qu’il ne saurait donner, il rentrait plus léger qu’hier déjà et pourtant le cœur trop lourd. Y avait l’Atlantique qui grondait en ses veines, pourtant en son buste les alizés cléments du printemps sévissaient par delà les landes ravagées de ses bronches. Il était jeune le Willowisp, tendre. Douloureusement. Il traînait dans son sillage les mirages de la jeunesse, sa folie, ses faiblesses. Pourtant, impétueuse créature, c’était un sourire plein d’émoi lui sciant le faciès qu’il enfonçait sa clé dans la porte de son minable appartement. À peine plus qu’une grande pièce à vivre, de la peinture étalée partout sur le parquet, le désordre de son âme exhibé en tout coin. Son studio, son foyer, quand bien même il ne payait pas de mine qu’est-ce qu’il en était fichtrement fier. Fier comme un enfant qui contemple sa première possession entre ses doigts. Toutes les babioles éparpillées sur les rebords de fenêtre, les peintures qui flirtaient avec ses vêtements, le matelas trônant dans le même coin où traînaient ses aquarelles. Le chaos régnait en maître sur ses quelques possessions et pourtant c’était chez lui. Pourtant, c’était si lui, peut-être trop.
Yaj déposa sa planche contre le mur, se défit de sa veste avant de la pendre à un des crochets qui tenait encore dans l’entrée. Au travers des carreaux souillés se répandaient les rayons du solaire, ses premiers éclats inondant son appartement. Déchiré en ce clair obscur, les ténèbres enlaçant ses traits en ses landes où ne s’étendait pas encore le jour, Andreas semblait ne faire qu’un avec les fresques reposant en son dos. Marmoréenne sculpture arrachée à un musée, il était dans la brutalité de ses angles une familiarité si prompte à réchauffer son cadet. Surpris par sa présence, attrapé sur le fait de ses propres escapades nocturnes, il déposa ses clés avant d’arracher au silence des syllabes incapables d’adoucir le feu de sa culpabilité : “Were you waiting for me? Did I forget some plans we made?” Laissant ses canines danser le long de sa lippe inférieure, Yaj ne savait bien trop que dire. Il n’avait pas souvenir d’une quelconque venue planifiée de la part de son frère d’âme et ce dernier ne semblait pas blessé. Quand bien même il le serait, Andreas ne se serait pas rendu chez lui en premier, Yaj bien plus compétent dans l’art de se blesser qu’il ne l’était dans celui de soigner. Il ne savait donc pour quelle raison il était là, ou pire encore, depuis combien il l’attendait. Voyager clandestin en ces nuits d’insomnies, le secret était soigneusement coincé entre ses côtes, le souvenir de ces instants volés à la sorgue reposant à l’envers de ses prunelles. Dans les affres du coeur, le jeune Willowisp était trop piteux que pour en étaler les déboires. Surtout quand il était si clair que de ses folies ne résulteraient que douleur. Ses prunelles glissant doucement le long de ses souliers salis, il rajoutait faiblement au gré de l’aurore : “Did you wait a long time?
Andreas Bok

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· multicomptes : aysar, amber, noor.
· ava + @ : fc — self/av+ic, tumblr&pin/sign.
· clan : seong — just another bastard from the nebula.
· birthday : all saints days, suddenly a bit less holy (28)
· occupation : bookmaker specialized in gladiator fights, street racer — enjoying the blood, the money and the speed. kinda dad for all the willowisp around.
· civil status : single and deeply annoyed, dad of rhaenys (3).
· tarot card : the magician, down side — jack-of-all-trades, fragmenting, sometimes a lack of self-confidence.
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Re: i outlived who i was yesterday (andreas)  ·  20/07/21, 04:30 pm

Il y avait quelque chose de changé, de différent chez Yaj ces derniers temps. Pas en mal, non ; simplement, son ami et petit frère choisi n'était plus exactement le même et ce simple constat suffisait à faire travailler l'esprit d'Andreas en boucle. Son regard se stoppait régulièrement sur lui, détaillant ses traits fins et emplis d'une jeunesse dont il avait parfois l'impression qu'elle lui glissait entre les doigts à l'approche de sa trentaine, sans pour autant se faire jaloux des membres de sa famille de cœur. Il les avait toujours observés avec l'aura d'un grand frère, ces gamins qui avait grandi si proche de lui et de sa famille de sang. Ensemble, ils s'étaient construits sous le regard de Jasper et sa protection, puis à travers les uns et les autres. Des orphelins laissés sans rien ? Soit. Ils s'étaient construit leur propre notion de famille, allant jusqu'à se promettre de ne pas se laisser adopter par quiconque pour ne pas être séparés. Entre magouilles et plans qu'ils estimaient inratables, la bande de gosses avait finalement réussi son pari : encore aujourd'hui, la vingtaine dépassée et la trentaine approchant pour certains, ils étaient ensemble. Jamais très loin, jamais sans qu'au moins l'un d'eux sache où l'autre était. Mais depuis la naissance de Rhaenys, le regard du frère s'était teinté de celui d'un père. Andreas avait beau ne pas être le meilleur parent, jonglant entre son irresponsabilité et sa perception kaléidoscopée des risques à prendre, il avait malgré tout appris ce qu'était l'instinct paternel et le reportait souvent vers les Willowisp.
Ce soir, personne n'avait su lui dire où Yaj était et le simple fait qu'il ne réponde pas à son téléphone avait intrigué Andreas. Le faussaire pouvait s'en sortir tout seul s'il était dans une embrouille, il n'en doutait pas. Plus que de l'inquiétude pure et dure, c'était un goût de curiosité qui l'envahit jusqu'à le faire céder à l'appel de cette dernière. Il avait pris ses cliques et ses claques et, garant sa voiture dans un coin suffisamment safe pour éviter tout risque d'accident, de vol ou de dégradation, il s'était rendu chez Yaj après la course, le t-shirt encore humide de transpiration et l'enveloppe de sa première place sous le bras – de quoi finir plus confortablement la fin du mois. Avantage : il avait, au fond de sa poche, les clefs du studio de Yaj dont le cliquetis incessant contre les siennes accompagnait ses pas à mesure qu'il avançait sous l'œil ténébreux de la nuit. S'il n'était pas chez lui, au moins pourrait-il attendre à l'intérieur plutôt que le dos collé au mur délabré du couloir de son immeuble, à finir assis sur le sol aux jointures encrassées s'il tardait trop à rentrer. La fatigue tirait déjà ses traits, son sommeil se faisant plus disparate ces derniers temps, mais ce point semblait purement anecdotique quand, en face, son envie d'avoir des réponses à ses interrogations le poussait à traverser une partie du Bas à pied pour retrouver Yaj. Il arriva finalement devant chez lui, frappa, attendit. Rien. Andreas glissa la clef dans la serrure, s'immisça dans le studio désert et se laissa tomber sur le canapé-lit.
Les heures s'étaient égrainées entre somnolence et scroll sur narciss. De profil en profil, de pseudo-rêve en pseudo-rêve, Andreas s'était contenté d'attendre le retour du locataire des lieux, bercé par le calme qui occupait le studio. Seuls les clignotements des néons à l'extérieur attiraient parfois trop son attention, l'empêchant de se concentrer sur quoi que ce soit d'autre. Le bruit de la clef dans la serrure attira sa curiosité. Il se redressa, observant la porte s'ouvrir sur la silhouette de ce petit frère d'adoption. Au moins, Yaj avait l'air en pleine santé, sans la moindre égratignure. Andreas esquissa un petit sourire ; ce qu'il cachait serait donc positif, uh ? — No, no plans, don't worry. I just wanted to see you. Quand bien même il s'était incrusté dans le quotidien de Yaj sans son accord en l'attendant chez lui, Andreas ne prit pas la peine de s'excuser ; c'était monnaie courante entre les orphelins, de se glisser là où ils n'étaient pas attendus – ou peut-être l'étaient-ils finalement toujours un peu ? — I lost count. Quand était-il arrivé exactement ? Combien de temps avait-il somnolé là ? Ça n'avait pas d'importance maintenant que Yaj se tenait tout près de lui. Andreas tapota le coussin à côté du sien pour lui faire signe de venir s'asseoir et de s'attendre à une discussion cœur à cœur. Il avait faite tradition cette habitude de venir voir les plus jeunes du groupe quand il les sentait préoccupés, en bien ou en mal, et Yaj devait sans doute s'attendre aux questionnements qui ne tarderaient pas. — You've been pretty busy lately, haven't you ? Son sourire s'étira doucement sur ses traits fatigués et, d'une main ferme, il vint ébouriffer les cheveux du jeune Willowisp. Cœur vaillant ? Au moins n'y aurait-il plus rien d'impossible pour lui, dès lors.
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Re: i outlived who i was yesterday (andreas)  ·  21/07/21, 10:50 am


i outlived who i was yesterday @andreas bok
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Il était une familiarité associée à l’imprévu que le Willowisp ne pouvait nier. Habitué aux espaces étroits où se pressent les corps, à ces espaces partagés entre étrangers abandonnés au même sort, il n’apprit que tardivement la notion de possession. Aujourd’hui encore Yaj ne comprenait pas pourquoi cet espace était sien plutôt qu’autre. C’était donc sans surprise aucune, espérant toujours les siens où qu’il aille, qu’il découvrait Andreas en sa demeure. Il n’était de porte, de cadenas, capable de retenir les orphelins en dehors des lieux sur lesquels leurs yeux s’étaient posés. Il n’était de raison capable de dompter le brûlant de leur songe et le feu de leurs passions. Pourtant, malgré la joie qu’il éprouvait avoir son aîné, la félicité étalée à même ses traits était tâchée par le noeud s’enfonçant au plus profond de son estomac. Il y avait une lourdeur dans ses sourires, un doute dans ses soupirs. Inconscient, le gamin l’avait toujours été, pourtant ce dernier n’avait jamais eu à cœur de préserver ses adelphes de la réalité de ses nuits sans sommeil. Peut-être était-ce là où il péchait le galérien : le cœur. L’organe palpitant entre ses côtes se rompant à l’idée de ces instants volés, de ceux qu’il volerait encore si on lui en offrait l’occasion. Malandrin de piètre facture, il aurait dû se demander si ce n’était pas lui qu’on avait dépouillé au gré de ces nuits d’irréel.
Se déchaussant sans grâce, lançant ses chaussures dans un coin d’un coup de pied, il avait l’angoissante impression d’avoir été pris la main dans le sac. Les mots d’Andreas venaient confirmer ce qu’il redoutait, ce dernier savait qu’il n’avait pas passé la nuit là. Saurait dénouer les tentatives maladroites de son cadet de se prétendre en bref excursion nocturne quand il avait passé la majeure partie de la nuit sous les étoiles à prétendre toucher les astres pour les beaux yeux d’une céleste. S’installant à côté de son ami suite à son geste, il s’humecta les lippes tandis que l’inévitable se produisait. Tombait des lèvres du Bok une évidence peinant à dissimuler l’ampleur de ce qu’il lui demandait véritablement. Les traits contorsionnés en une moue songeuse, le Willowisp ne savait que dire afin de conserver le mystère entourant ses récentes escapades. Songeur, il ne remarqua pas la main d’Andreas prête à s’abattre sur sa crinière. Un grognement faussement mécontent s’échappa des lippes de Yaj tandis qu’il reculait hors de portée de l’arrogant venu écheveler sa tignasse. “Hey! Don’t do that, I’m not a kid anymore!” Et pourtant, de la jeunesse il arborait impudemment le sacre, cherchant douloureusement à se prétendre plus mature qu’il ne l’était pensant sottement que la vie était une course. Soigneusement, il porta ses mains à sa coiffure pour essayer de rattraper le carnage, tirant la langue au seul grand-frère dont il se souvenait véritablement. Au seul qui resta jusqu’à ce jour, au seul qui était toujours là où il l’attendait. Toujours là quand le besoin s’en faisait ressentir. Celui qui, même dans ses travers, restait un modèle pour le gamin impressionnable que l’orphelin avait été. Qu’il était toujours parfois.
Plein d’une mauvaise foi maladroite, la honte se lisant dans ses yeux tandis qu’il prétendait duper un de ceux qu’il n’avait jamais eu le coeur à tromper, Yaj répondait finalement. “I’m always busy, you know. It’s not like we’re sitting our fat arses on cushions made of money around here.” Une réalité qui pourtant n’expliquait nullement ses absences. Si rien n’avait changé, comment pouvait-il expliquer le soudain changement en ses habitudes? Si rien n’avait changé, cela ne pouvait être que lui qui était différent. Peut-être l’était-il un peu au fond, le myocarde au cœur des lèvres à confronter ses premiers émois. Évitant le regard lourd de questionnement d’Andreas, il jouait avec l’extrémité de son t-shirt comme un enfant confronté par un adulte lorsqu’indubitablement coupable. Le silence était épais entre ses lèvres, obscur, le gamin si peu habitué à le laisser l’étouffer. Les traits tirés en une moue songeuse pleine de culpabilité, il rajoutait : “And you’re busy too. No one has ever cornered you about that I bet.” Personne n’en aurait le besoin tant la tapisserie de leurs vies était liée, leurs fils se tordant et se détordant au gré des uns et des autres en une dance envoûtante. Trop peu agile de ses mots, Yaj ne pouvait prétendre se défendre correctement en une quelconque joute se voulant verbale. Incapable d’exprimer la profondeur de ce qu’il éprouvait, la couleur de ses sentiments ne rappelait pas les psaumes professés au gré des lieux de culte. Ne rappelait pas les aveux béat de ceux qui transit par les affres de l’amour redécouvrait la chaleur d’une étreinte. Au contraire, semblable à une balafre, la fébrilité de ses sentiments offrait un piètre spectacle. “Do you want something to drink? Eat? There ain’t much but I guess if you have waited for me all night I should be a good host and offer you something.” Ou juste continuer à s’enfoncer en ce jeu du chat et de la souris dans lequel il refusait de se laisser attraper. Dans lequel il ne savait comment déposer les armes et admettre qu’il était paumé en une histoire qui le dépassait. En des sentiments qu’il peinait à dénouer.
Andreas Bok

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Re: i outlived who i was yesterday (andreas)  ·  21/07/21, 02:29 pm

Veiller sur eux était devenu une seconde nature, presque un élan instinctif. Quelque chose qu'il faisait sans même chercher à le réaliser, alors qu'ils évoluaient chacun dans leur vie entremêlée à celle des autres. Les orphelins n'avaient peut-être pas de parents, mais ils possédaient malgré tout une famille. Rafistolée, faite sur-mesure, patchwork d'existences abandonnées et chaotiques qui, ensemble, mêlaient expériences de vie et sentiment d'appartenance à un tout qui était fait pour eux, par eux. Chacun avait son propre passé et ses particularités. Une unicité propre à ce qu'ils avaient traversé, qui les rendaient si spéciaux aux yeux des autres. Fairuz n'était pas remplaçable. Abigaïl n'était pas remplaçable. Yaj n'était pas remplaçable. Andreas ? Sans doute pas non plus, à sa façon bien particulière de garder un œil sur eux, de s'assurer qu'ils ne manquaient de rien de trop essentiel, celle de les sortir des mauvaises passes – via la conduite, ou via une main qu'il était toujours prêt à tendre vers eux. Ils étaient un tout fait de pièces uniques, rapportées, oui, mais d'une valeur incommensurable pour les autres. Un puzzle aux couleurs multiples, aux tranches de vie diverses. Et ce matin, l'une des pièces de cette grande famille un peu bancale attirait particulièrement l'attention d'un Andreas qui n'était pas prêt à baisser les bras de sitôt.
Que se passait-il dans la tête de Yaj ? Plus encore : que se passait-il dans son cœur ? Quelque chose le tourmentait et des questions continuaient d'affluer dans l'esprit d'Andreas. Si c'était grave, il lui en parlerait, n'est-ce pas ? Ils savaient, tous autant qu'ils étaient, qu'ils pouvaient trouver en chaque personne présente dans leur famille extensible quelqu'un de confiance. Des oreilles attentives et des épaules sur lesquelles pleurer si le besoin ou l'envie s'en faisaient ressentir, parce que c'était en ça, aussi, qu'ils étaient une famille : cette faculté à communiquer, se soutenir, être toujours présents les uns pour les autres quand tant de personnes se sont glissées aux abonnés absents lorsqu'ils avaient besoin d'une main tendue. Mais Yaj ne semblait pas prêt à se confier, alors le regard d'Andy commença à se faire plus pesant sur lui ; comme s'il cherchait à créer un point de pression – légère, mais suffisamment appuyée pour, malgré tout, réussir à le faire parler – en lui pour parvenir à délier sa langue et démêler son cœur. — Aren't you ? I'm sorry, you've got suuuuch a baby face, I didn't even notice you weren't twelve anymore ! D'un rire franc, Andreas attrapa son visage entre ses mains, serrant ses joues contre ses paumes légèrement caleuses. Il secoua ses pommettes de haut en bas en se laissant porter par un nouveau rire, puis le relâcha pour pouvoir contempler la moue mécontente d'un Yaj qui semblait toujours plus enfantin lorsqu'il s'amusait à afficher de telles expressions sur ses traits fins. C'était comme si tous, à leur façon, étaient figés dans la primeur de leur jeunesse. Même lui, bien plus proche des trente ans que des vingt, semblait bloqué à la mi-vingtaine depuis des années.
Les sourcils d'Andreas s'arquèrent en même temps que son sourire s'étira. Dubitatif face à la mauvaise foi dont faisait preuve Yaj, il vint croiser ses bras sur sa poitrine – geste qu'il avait toujours perçu comme paternel, quand bien même il n'en avait jamais eu l'exemple –, il le laissa déblatérer ses arguments (bien faibles à son goût) et le détailla avec appui. Mh mh. Les remarques l'enfonçaient bien plus qu'elles ne l'aidaient à se tirer d'affaire et face à ça, Andy ne pouvait s'empêcher de se dire que sa tâche s'en voyait facilitée : s'il devait sortir les rames pour faire en sorte de ne pas expliquer les rebondissements de son quotidien, alors c'était plutôt bon signe pour lui, car Yaj finirait bien par craquer. — Yup, right, I'm busy most of the time. But none ever needed to corner me about that since you 1) just have to ask, 2) already know most of the time what I have to do. Come on, either I'm working or I'm with Rhaenys. My love life lately has been a blackhole full of tissues and porn videos. Son quotidien se traçait d'habitudes. Les courses, les paris, sa fille, et les sites enregistrés en menu rapide dans son téléphone, pour les moments où il parvenait à trouver un peu de calme et d'intimité. Sa vie amoureuse ? Désertique. Un néant dans lequel sa libido se perdait sur des courbes qu'il ne toucherait jamais. Personne en vue – personne, du moins, qu'il n'accepterait d'admettre devant qui que ce soit, pas même lui. Une petite moue sur ses traits, il regarda Yaj se redresser et laissa entendre un soupir amplement exagéré face à sa remarque. Il étira ses muscles, la nuque retombant contre le dossier du canapé, et roula des yeux. — Not hungry, not thirsty. But you could be a good host by telling me why you've been away most of the nights lately. Son sourire reprit du terrain sur son visage et Andreas se redressa, se rapprochant doucement de Yaj. Il posa ses mains sur ses épaules pour qu'il lui fasse face, détailla son visage. — Something's change and I can't point it out. I'm just worrying, and hoping everything's fine for you. Il marqua un temps de pause durant lequel il prit quelques secondes pour le détailler plus précisément. Puis, soupirant cette fois sincèrement, il tapota doucement une de ses joues. — If it was something serious and bad, you'd tell me, right ?
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Re: i outlived who i was yesterday (andreas)  ·  30/07/21, 07:32 am


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there is nothing here that is not sacred

Le monde était peuplé d’incertitudes et de violences. Du tranchant d’un silence aux couteaux cachés dans les sourires. Yaj avait connu l’absence, connu les transhumances enfantées par le drame. Il avait vu l’avidité des hommes, l’horreur de leur condition. Pourtant, le gamin n’avait jamais douté, pas totalement, d’un jour trouver des fragments de lui dans le regard d’inconnus. Dans les prunelles désincarnées de galériens souffrant une destinée commune. Il n’avait jamais douté qu’un jour, au détour des tournants insensés pris par son existence, il trouverait un peu des célestes dans un rire, dans une étreinte. Dans cette famille en papier maché qu’ils avaient façonnée à leur image : imparfaite, tendre, ravagée par la vie et pourtant douloureusement sincère. Au creux de la vague, au cœur de leurs doutes, ils s’étaient trouvés. Naufragés saccagés par l’absence, par l’abandon et le sceau de sa violence, il n’était que leurs mains pour implorer pardon, pour supplier une fin différente à cette même ritournelle. Pour que jamais ne s’achève cette histoire, ne se brise leur lien. Toujours agrippé à ses aînés, figé dans l’enfance au creux des yeux de ceux l’ayant élevé, l’ayant aimé, l’ayant protégé, Yaj était Peter Pan involontaire en une histoire fantasmagorique.
Le cœur vaillant, le grondement à peine plus que ronronnement enrayé, le Willowisp se rebiffait contre la poigne d’Andreas. Contre cette aisance que son aîné avait de le projeter à l’orphelinat, de lui faire renouer avec une enfance parsemée des lueurs de sa fraternité. Le Bok se jouait de son frère d’âme, riant de sa candeur et de la jouvence de ses traits. Grondant de plus belle alors que l’homme lui pinçait les joues, il avait beau se prétendre ennuyé les idioties de son aîné lui avaient toujours mises du baume au cœur. Avaient toujours su ramener un peu de douceur dans un quotidien autrement fait de larcins et de cette douleur connue uniquement des orphelins. Sans un bruit, sans un mot, Andreas s’était invité entre les côtes du jeune homme. Rallumant en dedans les fanaux désespérés d’un garçon destiné aux lueurs et pourtant se perdant par delà l’obscurité. Souriant malgré lui, trop souvent, son opposé se savait vainqueur de cette lutte aux trop nombreuses itérations. Yaj au cœur trop tendre que pour ne pas céder à la vision des siens. Lui, l’enfant soleil voyant par delà des horizons obscurs les germes de ces jours meilleurs, de ces nouvelles lueurs.
Pourtant, se perdant à demi-mots, bien incapable d’ériger des barricades face à ceux partageant tout de sa vie, le jeune homme se savait condamné malgré ses tentatives. Les prunelles baissées, évitant le regard lourd de son aîné, il ressemblait terriblement au gamin d’autrefois : silencieux, gêné, empêtré en des tourments qui le dépassaient déjà. Comme à l’accoutumée, Andreas lui arracherait les verres du nez pour que ses douleurs soient leurs, que ses problèmes se voient partager. Comme toujours, il était en la présence de ses adelphes une douceur volontaire, un amour partagé. Pourtant, son secret soigneusement pressé contre son myocarde, le gamin se refusait à en entonner les premières syllabes. Se refusait à admettre l’ouragan battant la plage et son buste ravagé par ces émotions le renversant en dedans. Les joues carminées de gêne, il leva les yeux au ciel avant de répondre : “Ew, I don’t need to know anything about your sex life. You’re like... old.” Petit frère arrogant toujours si prompt à charrier ses aînés, il ne connaissait que trop bien le rythme entêtant de cette danse. Se mettant debout rapidement, il enchaîna avec une question. Quelque chose à faire, quelque chose pour l’éloigner de la réaction du Bok et encore plus détourner son attention de ce qui semblait obséder ses pensées jusqu’alors. Plus âgé, plus sage, plus adroit dans l’art de ces échauffourées verbales, son opposé se contentait d’appuyer plus intensément à même la source du problème. “You’re really annoying when you want to be, you know that?” Des affres de l’arrogance, le gamin ne prétendait que porter la balafre. Trop prompt à dire ce qu’il ne fallait pas, à se perdre au détour de ses propres propos, s’il était insolent ce n’était par volonté, juste par erreur. Contemplant le sourire d’Andreas, il se savait condamné face à ce grand frère qui ne s’arrêterait qu’après lui avoir fait cracher le morceau. Le corps en biais, refusant d’affronter de face celui face auquel il ne pouvait que perdre, Yaj se laissa pourtant mollement faire par sa prise. Conscient de l’issue de leurs échanges, il maudissait le Bok et sa fichue ténacité. Affrontant les traits inquiétés de son aîné, la sollicitude en ses yeux, il exhala un soupire agacé. Son geste était tendre, le rappel adouci de leur histoire partagée, de toutes ces choses qu’ils n’avaient jamais eu à se cacher. Les traits crispés en une moue ennuyée, il ne put s’empêcher de répliquer. “You and your bloody concern for everyone.” Il était fatigué le gamin. Fatigué de se battre, fatigué de garder ses doutes à l’abri des regards. Fatigué de vivre une romance au gré de l’interdit, sous les affres du hasard. Fatigué de ne pas voir les siens aussi régulièrement, d’être aliéné par ses foutus choix. “I’m not dying or doing any other horror scenarios you might have come up with, I swear.” Se mordant la lèvre inférieure, il inspira lourdement avant d’exhaler doucement. Peu habitué à s’épancher sur ses sentiments, peu habitué à communiquer autrement qu’en dévoilant son absolue dévotion au travers de ses actes, il ne trouvait pas les mots. “I was hanging out with that girl...” Désarçonné par la lueur d’intérêt dans le regard de son aîné, il se reprit rapidement. “It’s nothing. She’s like rich and way out of my league.” Le genre de femme à l’avenir tout tracé. Une de ces célestes qu’un gars de son étoffe ne pouvait même pas imaginer frôler du regard. Baissant les yeux, ses doigts tordant le bout de son t-shirt il ne savait pas à quoi s'attendre avec Andreas. Il espérait juste ne pas le décevoir pour une erreur comme celle-la.
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