New York, 2021. La guerre des Corbeaux est terminée. Dans le sang et la poussière, New York renaît de ses cendres. La vie reprend : l’université de magie Brakebills rouvre ses portes et les speakeasies accueillent de nouveau les riches magiciens de l’Upper East Side tandis que les bas-fonds du Bronx enterrent leurs morts. Cinq ans de guerre et rien n’a changé : la magie la plus pure est toujours réservée à ceux qui vivent en Haut, tandis que les relents d’alchimie souillée ruissellent dans les ruelles du Bas. C’est ainsi depuis des siècles, depuis que la Ligne qui sépare New York entre eux a été tracée. Et dans l’ombre, pourtant, la révolte gronde. Les trahisons se préparent et seule la lueur d’une dague tranchera l’obscurité.
city dark urban fantasy, 16+. / 1 rp par mois. / pas de minimum de mots. / le forum est configuré UTC−4 (heure canadienne) / drama inrp, not irl. stay fresh.

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 bloom (aysar)

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Rym Ortiz

Rym Ortiz

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bloom (aysar)  ·  11/08/21, 05:05 pm

I need you to tell me right before it goes down
Promise me you'll hold my hand if I get scared now

l'index effleure l'écran du téléphone. elle espère, comme si c'était la première fois que ça arrivait. une conversation laissée en suspens, un message sans réponse, une attente qui lui semble interminable. elle est prête à lui trouver une excuse, à se convaincre qu'elle est en train de lui écrire un roman et que c'est simplement pour ça que c'est long. mais l'espoir est infime, il tire davantage vers la naïveté à ce stade. elle sait. pas de message, pas d'appel, rien. pourtant, la déception se dessine sur le froncement de ses sourcils. sa frustration se lit dans le pincement de sa lèvre. l'heure change, le trois bascule en quatre mais aucune notification n'apparait. l'oeil se détache de son fond d'écran - une autre époque, des sourires, une proximité qui n'existe plus -, c'est douloureux. parce-qu'il semblerait qu'elle ne mérite même plus un au revoir expéditif ou un prétexte bateau. maintenant, elle a juste le droit à un long silence. c'est violent, difficile à accepter et ce soir, ça pèse un peu plus qu'hier. d'un geste de la main, elle dessine un sigil pour ranger ses affaires dans son sac. elle récupère son téléphone, fait dérouler sa liste de contacts. c'est tentant de l'appeler. d'essayer. encore. elle s'empressera de lui dire qu'elle ne voulait pas la déranger (même si au fond, ça lui brûlera les lèvres de lui dire que ça fait une heure qu'elle attend une réponse). et il lui suffira d'entendre sa voix, à peine quelques secondes, pour arriver à alléger ce poids sur ses épaules. elle en meurt d'envie. l'appeler, l'entendre, la rattraper, se convaincre que finalement tout va bien. mais rym change d'avis. elle est épuisée de devoir lui courir après. ce soir, elle aimerait que ce soit elle qui vienne la chercher. le pouce finit par ouvrir un nouveau message coming over in 10. et le schéma est complètement différent. le téléphone est lâché dans le sac dès lors qu'il est envoyé. rym n'attend pas de réponse. pas cette fois. pas d'aysar. parce-qu'il est accessible, qu'il est à quelques mètres, et qu'elham, non. c'est facile avec aysar. elle ne réfléchit pas, n'envisage même pas qu'elle puisse déranger ou qu'il ne sera pas chez lui quand elle arrivera. elle quitte la bibliothèque, glisse ses doigts dans sa frange pour la remettre droite puis elle s'arrête sur le chemin pour acheter une bouteille de vin et des bières. les dix minutes deviendront vingt le temps qu'elle se pointe devant la porte de son appartement. d'une main, elle frappe, de l'autre, elle s'assure de tout amener à bon port sans casse. elle ouvre la porte avant même qu'il ne le fasse. un fin sourire sur les lèvres, elle est épuisée. son maquillage ne cache plus grand chose. le coeur lourd, l'esprit ailleurs, la gorge est sèche, en manque d'alcool. "je ne voulais pas être seule." qu'elle souffle en haussant les épaules. ce genre de confession ne franchit jamais ses lèvres ailleurs qu'ici. elle brise la coquille, lui laisse entrevoir ce qu'elle cache aux autres. sa vulnérabilité, sa fragilité. et c'est sans doute ce qu'elle dit à chaque fois qu'elle débarque à l'improviste. besoin d'être avec lui, de ne pas se retrouver face à son appartement froid et impersonnel. elle pose son sac proche de l'entrée, se dirige vers la cuisine pour attraper des verres. les gestes sont machinaux, presque automatiques. elle maitrise les lieux, s'invite aisément. pourtant elle s'arrête un instant. un détail dans l'évier. perturbant. deux tasses. deux.  impossible que ce soit pour la fiancée. elle n'y croit pas une seule seconde. rym ne dit rien, elle attrape deux verres avant de se tourner vers la table. une bague qui traine. "t'as quelque chose à me dire ?" le ton est taquin, les yeux pétillent de curiosité. parce-que ça peut pas être juste une histoire d'un soir, pas quand il lui suffit de relever la tête pour voir plusieurs autres détails qui lui sautent aux yeux. il y a du aysar mais pas que. rym vient attraper la bague pour la regarder de plus près. "en tout cas, elle a définitivement bon goût." alors peut-être que tout n'est pas perdu. si aysar s'attache à une fille, peut-être qu'elle a raison d'espérer encore un peu. (@aysar shah)
Aysar Shah

Aysar Shah

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Re: bloom (aysar)  ·  16/08/21, 09:07 pm


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Il y avait encore son odeur dans l'appartement. Discrète, mais elle hantait ses narines et provoquait un apaisement qu'il ne pouvait pas nier. Elle était là il y a encore peu, diffusant dans les différentes pièces du petit logement cette aura qu'elle si particulière qu'elle avait et qui lui plaisait tant. C'était étrange, cette façon qu'il avait eue de s'adapter à ça si facilement. À eux. Aysar n'était pas de ceux qui ouvraient facilement la porte sur leur intimité, encore moins depuis que les années continuaient de s'écouler et de marquer un peu plus sa peau, son corps, son âme des mauvaises nouvelles qui s'accumulaient et de l'aspect écrasant d'un quotidien qu'il n'aimait pas. Elle avait changé la donne. Après quinze ans à se côtoyer sans jamais se parler réellement, à ne se toucher qu'avec professionnalisme et distance, à ne parler que quand les mots étaient strictement nécessaires, Odalis Mulver avait fini par bousculer son existence en décidant de délier sa langue, transformant un passage rituel d'Aysar chez elle en un raz-de-marée dans les affaires de l'héritier déchu des Shah. Ça n'était plus pareil. Il n'était plus vraiment pareil non plus, lui-même. Les battements de son cœur avaient retrouvé un rythme plus stable, plus sain. Ses joues cessaient de le faire souffrir lorsqu'un bref sourire s'étendait sur ses lèvres à cause du manque d'habitude. Ses yeux n'étaient plus si ternes, le retour d'une étincelle dans ses iris faisant briller leur couleur ambrée et le petit grain de beauté qui s'était immiscé dans son œil gauche. Ses muscles n'étaient plus si crispés ou douloureux, sa solitude plus si sévère qu'il ne se l'était imposée. L'ironie de leur situation était douce, étrangement tendre, quand leur méprit pour le reste du monde leur avait permis de découvrir des sentiments nouveaux l'un envers l'autre. Odalis était repartie le matin même après une série de complaintes et un masque de moues boudeuses pour partir au travail et pourtant, elle était toujours là. Elle habitait les rares meubles de son appartement, laissait son odeur dans les draps de son lit ou sur les coussins de tissu du canapé, semait derrière elle des petits indices que tout ça était aussi vrai que ça pouvait paraître irréel. À travers les feuilles de toutes les plantes çà et là dans l'appartement, il avait encore l'impression de voir son ombre du coin du regard, patientant jusqu'à pouvoir se targuer de sa présence près de lui à nouveau. Et Aysar, assit entre ces parties d'elle à peine visibles qu'elle lui avait données dans son départ, semblait se sentir un peu plus chez lui qu'avant qu'elle ne vienne s'y glisser la première fois.
Son téléphone vibra et il ne releva qu'à peine le regard de son roman. Le nom dessiné par les pixels de l'écran était familier, le contenu du message aussi – coming over in 10. La porte était ouverte, Rym connaissait ses droits en ces lieux qu'il avait aménagés à sa façon à travers ses années d'exil et d'emprisonnement sous-couvert d'une liberté qui n'en était jamais vraiment une lorsque les Mulver rentraient en compte dans le tableau. Elle se savait bienvenue, libre de se glisser entre les pots des plantes au sol, celles qui pendaient au plafond. De fouler les tapis de ses pieds déchaussés, de poser son sac dans l'entrée, de se servir dans les placards qui n'étaient jamais très remplis. Rym, c'était une part de cette famille qu'il s'était construite quand la sienne ne voulait plus rien dire. Ils étaient tous les cinq, unis et pleins de promesses qu'ils n'avaient pas été en mesure de tenir. Le groupe éclaté de part et d'autres de la ligne, Mehr gardé loin d'eux par ses démons, Seif et Elham coincés au Bas, c'était comme s'il ne restait plus qu'eux réellement dans les rues du Haut, capables de communiquer et de se rassurer quand les temps se faisaient plus sombres. La rengaine de cette tristesse jamais réellement momentanée, simplement passée sous silence quand elle perdait enfin un peu de voix, ils la connaissaient tous les deux. De différentes façons, à différents niveaux, mais ils la connaissaient quand même et pouvaient voir dans le regard de l'autre le reflet de leurs propres combats – contre eux-même, contre le reste du monde.
Il ne prêta pas attention au temps, ne vit pas que les dix minutes traînaient en longueur jusqu'à se retrouver doublées, le nez plongé dans son roman, Le Chat installé contre sa cuisse, profitant des doigts qui se perdaient dans son pelage. Ce ne fut que lorsque quelques coups frappèrent contre la porte qu'il daigna récupérer son marque-page et relever la tête. L'embrasure de l'entrée se dessina et, en son cœur, la silhouette d'une Rym à la mine attristée. Il retint un soupir, connaissant déjà le tristement éternel refrain, métronome de la rengaine meurtrie qui enserrait sa poitrine depuis le début de la guerre. Elham. — Je m'en suis douté avec ton message. Elle n'eut besoin de rien dire tant ses traits parlèrent pour elle et, loin de sortir de quoi tenir un interrogatoire, il adopta le même comportement qu'à son habitude : il la laisserait parler si elle voulait le faire, discuterait d'autre chose si c'était ce dont elle avait besoin. Alors, il se plongea simplement dans le rituel de leur tristesse, la sienne pourtant aux abonnés absents depuis quelques jours. Dessinant un sigil pour verrouiller sa porte et assourdir les sons qui s'échapperaient de son petit appartement vers les oreilles indiscrètes, Aysar laissa Rym se mouvoir comme bon lui semblait et fini enfin par poser son livre sur la petite table basse, à quelques centimètres du canapé, relevant la tête vers elle en l'entendant. Le chat, lui, n'avait toujours pas bougé. — Mmh ? Rym avait probablement compris, vu son ton et le petit sourire qu'elle affichait face à lui. Il n'avait pas fait grand-chose pour cacher les indices de la présence d'Odalis dans l'appartement – pour ne pas dire : rien. Aysar n'avait pas confiance en beaucoup de gens, mais Rym faisait clairement partie des exceptions, de ces personnes à qui il pouvait se livrer presque aveuglément. Il la regarda se saisir de la bague laissée sur la petite table aux deux simples chaises qui trônaient autour d'elle, haussa les épaules avec une désinvolture presque provocatrice. — Qui te dit que c'est une elle ? Les hommes aussi portent des bagues. Il leva sa main vers elle, dévoila celles qui ornaient ses propres doigts avant d'esquisser un petit sourire. Si lui avait renoncé à l'interrogatoire, il se doutait qu'elle n'en ferait pas de même ; pas en pouvant observer les petits changements chez le jeune Shah, alors qu'ils n'étaient jamais aussi... légers ? Joyeux ? Tout ça à la fois ? — J'imagine qu'on a tous nos petits secrets ? Il lança un regard appuyé vers elle, gardant ce sourire qu'elle n'avait probablement pas vu ainsi depuis bien longtemps.
 
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