New York, 2021. La guerre des Corbeaux est terminée. Dans le sang et la poussière, New York renaît de ses cendres. La vie reprend : l’université de magie Brakebills rouvre ses portes et les speakeasies accueillent de nouveau les riches magiciens de l’Upper East Side tandis que les bas-fonds du Bronx enterrent leurs morts. Cinq ans de guerre et rien n’a changé : la magie la plus pure est toujours réservée à ceux qui vivent en Haut, tandis que les relents d’alchimie souillée ruissellent dans les ruelles du Bas. C’est ainsi depuis des siècles, depuis que la Ligne qui sépare New York entre eux a été tracée. Et dans l’ombre, pourtant, la révolte gronde. Les trahisons se préparent et seule la lueur d’une dague tranchera l’obscurité.
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 we collide, colors that devour me (elham)

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Seif Al-Khidr

Seif Al-Khidr

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· multicomptes : yaj the cutie
· ava + @ : ahmad kontar (the talented kidd)
· clan : however far, he cannot let go of the herne's influence on his life.
· birthday : 28 yo (4/01/93)
· occupation : fight in the streets to make ends meet, is a hellhound for the magpie herbarium selling all sorts of things.
· civil status : matters of the heart are the most elusive subject for the otherwise scholar.
· tarot card : the judgement, his and others, a cross he bears faithfully even crushed under his weight.
· style rp : fr/en (dialogue, narration, on en discute) ; troisième personne du singulier ; rythme all over the place
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we collide, colors that devour me (elham)  ·  01/08/21, 09:31 am


we collide, colors that devour me@elham hayisa
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keep me dancing, keep me as still as can be.
and I try to keep the balance right.
and I try but it feels like wasted time.

Sur le chemin, l’homme avait croisé des naufragés battant le pavé, ces galériens décharnés par la chaleur de ces poisons consommés avec trop de passion. Désormais habitué aux affres de la misère, aux horreurs leur labourant les entrailles, Seif contemplait le spectacle plein d’une distance ne lui séant point. Le regard éreinté de ces nuits passées à courir après l’or du jour, de ces jours passés à courir après la fureur de ses nuits, Seif traînait dans son sillage le mirage d’une vie lui ayant été refusé. Ici-bas, hors de portée de ceux l’ayant éduqué, l’Al-Khidr flirtait avec le vide, avec l’oubli d’une existence dénuée de clarté. Évitant les poivrots titubant hors de la bâtisse, saluant les habitués le reconnaissant, il ignorait leurs remarques lubriques sur la serveuse qu’il était venu voir. Celle-ci même qu’il avait trop de fois visitée pour qu’on ne reconnaisse la piété dans son regard. Le destin tragique d’un clébard satisfait de sa place aux pieds de sa moitié. Entrant dans le bar, les effluves de houblon flirtaient avec ces spiritueux allègrement versés à même le plancher depuis une centaine d’années déjà, il se dirigea naturellement vers le comptoir. Saluant le barman occupé à servir les foules avides en manque de leur liqueur, comme à son habitude, Seif pris le siège en bout de comptoir. Naturellement, il tira le tabouret hors du chemin emprunté avec empressement par les ivrognes traînant leur carne jusqu’au barman pour lui enjoindre de leur servir une autre bière.
Les lieux souffraient une agitation sereine, la musique se mélangeant aux exhortations maladroites de quelques naufragés perdus en leurs verres quand des couples et groupes se parlaient avec de plus en plus de ferveur alors que le jour s’éteignait à l’envers des vitres assombries de la bâtisse. Silencieusement il découvrait Elham, son plateau à la main, jetant un regard plein de connivence au barman, la familiarité née de ce labeur partagé au gré de ces nuits trop longues parfois. La jeune femme perdue dans ce ballet sans fin où de table en table elle dansait sur un fil perçu uniquement par ses prunelles. Observant la quiétude de sa procession, il voyait la funambule flirter avec le vide sous ses pieds tandis qu’elle feignait une aisance que lui avait toujours associée aux bibliothèques dans lesquelles elle se perdait autrefois. Elle aussi avait perdu sa voie, le coeur clandestin en ces terres l’ayant enfanté et qui pourtant lui étaient devenues étrangères l’espace d’un instant. La regardant sans qu’elle ne le voie, il éprouvait encore l’écho de cette morsure entre ses côtes. Le spectre d’une douleur l’ayant paralysé autrefois quand les joues s’empourprant il ne savait quel mot presser à ses lèvres pour calmer le déluge en dedans.
Détournant le regard, incapable de se remémorer plus longuement les émois de cette époque révolue, il découvrit la bière posée devant lui sur le comptoir. “T’as l’air d’en avoir besoin. Saluant le barman d’un bref mouvement de tête, il but une gorgée avant de sortir son téléphone. N’atteignant d’autre exploit que de se remémorer le bras spectral le reliant à ces gens perdus à l’autre bout du fil. Ces kilomètres les séparant, cette guerre les ayant déchirés. Perdu narciss.us, il releva les yeux en entendant le plateau tomber disgracieusement sur le comptoir. Posant ses prunelles sur son amie, il lui offrit l’ébauche d’un sourire ivre, les verres vides trônant à ses côtés indices incriminants l’Al-Khidr quant à ses derniers exploits. “T’étais occupé donc je ne voulais pas te déranger.” Souffla-t-il en déposant son téléphone quand pourtant les cadavres de bières l’entourant témoignaient plutôt de sa volonté à boire l’océan ce soir-là. Les traits déliés par le nectar réchauffant ses entrailles, il était une légèreté dans la courbe de son sourire. Quelque chose d’adouci dans le sommeil alourdissant ses paupières, l’ingénuité que les vapeurs rendaient à son visage autrement alourdi par le poids de ses songes. S’humectant les lèvres avant de tâtonner pour trouver une pinte qu’il n’avait pas déjà vidée, il but une énième gorgée avant de poser le verre et défaire le second bouton de sa chemise. Les corps pressés de tous ces poivrots ayant fait grimper la température dans le bar, ou peut-être était-ce juste l’alcool qu’il avait si nonchalamment consommé. “T’as fini ta journée? Si c’est pas le cas, je peux attendre ici bien sagement, promis.
Elham Hayisa

Elham Hayisa

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Re: we collide, colors that devour me (elham)  ·  02/08/21, 09:11 am

La solitude la dévore, dans cet océan de corps, de conversations, de braiments alcoolisés et de boissons qui font sloosh en passant par dessus des verres trop vivement manipulés pour s'écraser sur le sol. Pourtant, malgré elle, elle en a pris l'habitude de cette chorégraphie usée de service en service. Le corps qui se faufile, la queue de cheval trop lourde qui s'affaisse au fur et à mesure des heures qui passent, balançant paresseusement quand la tête pivote lorsqu'on la hèle, le sourire faussement poli quand derrière ses pupilles sombres se cachent des envies de meurtre, les mouvements graciles lorsqu'elle se dégage d'un client ivre trop envahissant sans s'émouvoir plus que ça. Autant de paramètres qui coordonnent un tableau qu'elle abhorre et qui pourtant n'est autre que la stricte représentation de ce qu'elle est devenue dans une ville post-guerre. Serveuse. Elle en aurait ri, non sans une pointe de mépris, si on l'avait prévenu que c'était ce qu'il l'attendait lorsqu'elle brillait encore dans son milieu à l'état naturel, Brakebills et l'odeur des vieilles pages jaunies dans les manuscrits anciens de la bibliothèque. Une leçon d'humilité qui a du mal à passer quand la nuit elle fixe son plafond en se demandant si aucun de tous ses sacrifices ne vaut l'équilibre précaire qu'elle essaye de conserver avec ses parents pour ne pas avoir à souffrir de la même damnation que Noor.
Elle agit avec détachement, le corps répond à des automatismes, réflexes presque pavloviens : pour un mademoiselle et une main levée, elle sourit et répond oui bien sûr ; pour un signe du menton du barman elle glisse entre les tables et vient récupérer un plateau plein. L'oeil est abattu. Les premiers temps elle se tenait des monologues internes, débattait seule, s'interrogeait sur des sujets académiques, pensait à sa dernière lecture ; maintenant elle fait comme les autres, elle attend que le temps passe et lui offre le sésame d'une fin de service.
C'est presque un art, de lâcher le plateau avec assez d'agacement pour que ça manque d'élégance, pour que les verres tanguent dangereusement mais que rien ne tombe. C'est sa seule décharge, toute sa frustration ne peut se permettre de déborder ailleurs, parce que même si elle rêve d'envoyer valser autre chose que son plateau, elle sait qu'ils sont deux à vivre en équilibre sur la pointe du crochet de cet emploi qu'elle hait un peu plus chaque jour. Elle est persuadée qu'il finira par la tuer, physiquement, ou juste psychologiquement ; qu'elle finira par atteindre un degré de robotisme si avancé qu'elle n'aura pas plus de personnalité que la serpillère qu'elle passe parfois en fin de service pour effacer le plus gros de l'alcool qui colle sous les semelles. Elle avise Seif et ses cadavres, dans cet ordre, et c'est apaisant de le trouver là comme un élément récursif au milieu de son chaos habituel. Comme s'il se matérialisait à l'instant précis où le désespoir menace avec trop le lourdeur de crever son univers et l'engloutir tout entière pour ne jamais la recracher sur la rive. La plainte, qu'elle va pour porter à ses lèvres, celle qu'ils connaissent tous les deux par coeur pour l'avoir exploré en milles nuances différentes, mais pourquoi tu m'as pas dit que-, meurt sans même atteindre sa gorge alors qu'il est le premier à souligner l'évidence. Son sourire coule de lui à elle, l'atteint, se propage : elle lui retourne avec une douceur teintée de fatigue. Vrai, qu'elle était occupée, mais pas pour son plus grand bonheur, et sans doute que s'il s'était manifesté, elle aurait tranché en deux sa concentration pour lui en dédier une part. Ca lui manque de se réfugier dans les livres comme on court dans la forêt, à en perdre haleine, à s'oublier et se perdre. "Tu as bien fait de t'installer." Elle lui aurait bien répliqué que si cette ville buvait moins, elle pourrait prétendre être moins occupée, mais sur le champ de bataille des verres vidés, Seif ne semble pas en reste alors elle s'abstient : elle peut jouer dans n'importe quel camp, sauf contre le sien, et depuis la guerre elle a appris à se positionner de façon à ne jamais le railler avec aigreur volontairement. Pas lui, pas son seul allié tangible. Si elle est prompte à s'inquiéter et lui faire la morale quand elle a un doute sur l'intelligence de ses agissements, elle ne laisserait personne l'attaquer même pour plaisanter, réveillant comme un coup de sang ses élans pas si profondément enfouis d'impitoyable des débats. Elle glisse ses doigts dans les verres, les rassemblent, les récupère sans même prêter attention à l'automatisme qui la rendrait malade si seulement elle en avait conscience : ils se croisent, comme ils en ont l'habitude, sans s'effleurer, sans se percuter. Ca a toujours existé, cette capacité à croiser leur existence dans un mouchoir de poche sans accident majeur. Sa main à lui cherche le verre qui n'est pas vide, la sienne ceux qui ne sont pas pleins. Un complémentarité étrange. Lorsqu'il se suspend pour abreuver sa gorge, par mimétisme elle s'arrête aussi, s'accorde une pause en l'observant. Elle fait le vide, oublie les âmes qui errent autour d'eux ainsi que son service qui n'est pas parfaitement soldé. Ramenée à la réalité par le verre qui claque malgré lui contre le zinc du bar, le regard glisse de son visage légèrement brouillé par l'alcool qu'il a ingurgité, au bouton qu'il dégage. Ca fait vaciller quelque chose d'infime, elle fronce les sourcils, et s'interroge à quel point il est imbibé. Ca réveille cette blessure qu'elle garde muette, intimement liée à l'obligation qu'elle s'impose de garder pour elle ce penchant trop tactile qu'elle ne peut pas épancher avec lui, assoiffée à l'idée de pouvoir le serrer dans ses bras et qu'il lui retourne, comme si c'était le seul moyen de s'assurer de compter pour quelqu'un. Mais loin de se laisser gagner par cet écueil qu'elle connait par coeur, un rire fredonne dans sa gorge à sa promesse de sagesse. "Oh oui, je vois bien, tu trouves bien à t'occuper tout seul." Elle fait pivoter son poignet, jette un bref coup d'oeil à sa montre qui trop lâche tourne toujours. "Je peux traîner avec toi jusqu'à la fin de mon service. Tu tiendras encore debout si je t'offre un verre ?" Le plateau et ses cadavres récupérés elle glisse derrière le bar, espère qu'on l'y oubliera, la croira trop affairée pour réclamer une boisson, de l'attention ou son numéro de téléphone. Elle s'approprie le rôle du barman en remplissant une pinte qu'elle fait après glisser en direction de Seif avec un sourire qui se veut complice. "Mon petit doigt me dit que tu me devras une soirée de drunk-baby-sitting à partir de demain." Elle se sert un verre d'eau pour l'accompagner vaguement. Sa gorge est-elle sèche parce qu'il fait effectivement chaud ou bien c'est juste une conséquence de cette étrange pointe dans les entrailles de le voir lui dans cet état ?
Seif Al-Khidr

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Re: we collide, colors that devour me (elham)  ·  09/08/21, 11:47 am


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L’ivresse s’était répandue en ses veines pleines d’une allégresse que le jeune homme avait appris à redouter. Tout comme il redoutait la vague et sa rancœur menaçant de le faire sombrer en l’océan de ses regrets s’il ne prêtait pas attention au lieu où venaient se poser ses pensées. Funambule flirtant avec les flots, cela faisait des années déjà que Seif assurait son office. Le corps rompu en ce costume trop étroit, il n’était que dans les prunelles d’Elham que la mascarade semblait prendre sens. Il n’était que dans son regard que l’Al-Khidr se remémorait ce qu’il faisait là, pourquoi la chair lacérée par les rayons d’un jour nouveau il se conjuguait éternellement au présent à ses côtés. S’oubliant en ces effluves capiteux, le cœur soudainement lourd de ces liqueurs se rêvant océan, Seif en avait trop vu des marins succomber aux sirènes et à leurs eaux troubles pour céder à leurs chants. Pourtant, la carne alanguie, c’était l’Atlantique qu’il chercha à boire ce soir-là. C’était son mirage à elle qu’il cherchait, la céleste toujours hors de portée de ces poivrots implorant son zèle pour les aider à noyer ce qu’ils ne savaient affronter. La rémanence de son spectre égaré entre les rayonnages d’une bibliothèque, le regard perdu dans un manuscrit, tout aussi inatteignable à l’époque qu’elle ne le demeurait aujourd’hui. Il la contemplait, il n’avait jamais véritablement arrêté, vigile condamné au silence, quand bien même il se demandait parfois si elle l’avait jamais véritablement remarqué.
Il ne résidait en ses iris obscurcis rien que félicitée quand Elham apparaissait soudainement à son flanc. Le clébard n’éprouvant qu’extase à la voir lui revenir, Madone ramenée par les flots quand de l’orage il s’apprêtait à porter le stigmate. Il la rêvait port, fanal vacillant au cœur de la tempête sans jamais se douter qu’il était phare en son obscurité. En leur ballet cosmique, les deux astres se perdaient au gré d’une mélodie connue que d’eux deux. Seif cherchait les reliques de son Atlantique tandis qu’Elham épongeait le spectre de son océan. Danseurs involontaires condamnés à leurs actes manqués, c’était leurs mains qui se rêvaient sans pourtant ne jamais trouver chair à laquelle s’agripper. L’esquisse d’une existence passée à se manquer, leurs corps aléas sacrifiés à cette absence à laquelle on les avait condamnés. Il y songeait parfois, apôtre involontaire de cette dévotion l’ayant perdu, à la morsure de sa chair, la douceur de son étreinte. Il y songeait le cœur incertain, le nœud en son buste se délaçant douloureusement, la bête entre ses côtes feulant pitoyablement. Il y songeait l’espace d’un instant et toujours finissait déçu. La céleste était autre et lui n’était qu’incertain. Le destin d’un apôtre destiné à convoiter les étoiles de sa ferveur quand celles-ci s’éprenaient d’autres cœurs. Son verre claqua soudainement sur le comptoir, Seif soudainement maladroit quand se rappelait à sa mémoire Rym et son absence. Quand il savait au profond de ses entrailles que c’était elle qui aurait du se tenir là et d’un sourire adoucir les maux de sa moitié. Celle-ci même qu’elle avait laissée lui échapper.
Les mots roulaient hors de ses lippes avec une aisance que Seif n’éprouvait pas. Les syllabes se confondant en une mélopée haletante quand trop de fois déjà il avait bu la marée et son ressac. Malgré lui, l’Al-Khidr se surprenait à se perdre en éclats face à son amie, le rire de cette dernière adoucissant entre ses côtes une plaie dont il avait déjà oublié le souvenir. “C’est pas très gentil de se moquer de moi quand je suis venu te tenir compagnie!” La bête gronde et s’échine à exhorter hors de ses lippes ses reproches quand des affres de la jeunesse il retrouvait la grâce. À croire que leurs années n’étaient qu’une parenthèse de non-vie. Comme si au-delà des murs de leur citadelle abandonnée se trouvaient leur futur, les murs de Brakebills les attendant comme si rien n’avait changé. Comme si de sa jeunesse il n’avait perdu les faveurs, les années traçant à même ses traits le poids de leur labeur. Pour un instant seulement, à peine plus qu’une nuit il retrouvait une ingénuité perdue, se perdant dans le dédale de ce liquide ambré qu’elle lui servait religieusement. “C’est pas parce qu’Aysar a du me trainer dans mon lit une fois... Juste une fois! Que je ne tiens pas l’alcool!” Perdu dans les effluves de leur passé commun, outré, Seif invoquait distraitement les spectres infestant leurs lésions les plus profondes. Le souvenir de ces nuits passées à fuir le jour ne portant en son cœur d’autres grâces que celle de la présence de ses amis de toujours.  La main étendue sur le comptoir, toujours hors de distance de la poigne d’Elham, quand bien même il avait l’air faussement courroucé il était dans son regard une tendresse qu’il ne pouvait exprimer. Récupérant son verre, il se désaltéra à nouveau, une faible traînée de bière s’écoulant le long de sa trachée tandis qu’il reposait sa pinte. Le voile de l’ambre sombrant à même son regard, même son sourire était ivre, ses traits défaits, son visage plus froissé encore que sa chemise. Cherchant à remettre ses idées en place, Seif passa une main dans ses cheveux, n’arrivant à ne troubler que plus encore sa toison, l’ichor se consumant en ses veines sous les assauts de la boisson. “La nuit n’est pas finie, si ça ce trouve tu m’en devras une!” Soutenant le regard de celle se tenant derrière le bar, il réussit à rajouter avec plus d’aplomb encore : “Ca ne serait pas la première fois!” Il n’était pourtant aucun jugement dans l’intonation de sa voix, les syllabes trébuchant les unes après les autres hors de ses lippes. Surpris par la rixe involontaire de ces corps se rencontrant au gré de l’ivresse, Seif se redressa, laissant son tabouret choir derrière lui tandis que ses yeux s’arrêtaient sur le naufragé l’ayant bousculé afin de pouvoir s’agripper au comptoir. Entre ses côtes, l’animal hurlait à perdre voix quand les battements frénétiques de son organe cardiaque lui donnaient l’impression d’être à l’étroit en son propre buste. Une main agrippée au zinc du comptoir, les phalanges blanchies par le ressac de ses émotions lui délavant les traits, il buvait la tasse.
Elham Hayisa

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Re: we collide, colors that devour me (elham)  ·  15/08/21, 01:25 pm

Il y a toujours eu, entre eux, cet écho qui se perpétue, de chambre vide en chambre vide. Quelque chose de familier, dont la réception s'est amplifiée pour elle en voyant le champ de ses relations se dépeupler. Sans plus personne pour faire écran, elle a eu tout le loisir de réaliser à quel point les choses pouvaient parfois être facile, même dans la différence. Ca tient autant à ce qu'ils ne se disent pas, qu'aux regards qu'ils n'échangent pas, comme si la communication pouvait simplement se faire dans un air respiré à l'unisson. Partagé. "Si tu crois que je me moque de toi, il faut tout revoir de notre relation." Ca chatoie avec une note de peine, comme s'il y avait une minuscule aspérité qu'elle pouvait sentir du bout du doigt mais qui restait hors de portée de ses yeux. Elle l'a contemplé des heures durant, cette chose qui les liait, sans jamais parvenir à en embrasser la totalité. Elle en était venue, à force, à la conclusion que cette part d'ombre illisible contribue fortement à la densité de cette affection qu'elle lui porte ; c'est précisément parce qu'elle ne comprend pas tout au bout du monde qu'elle partage, et que ça n'entache rien de la solide confiance qu'elle lui voue, qu'elle peut à ce point y être attachée. Peut-être trop tardivement, la valeur de Seif n'ayant vraiment éclaté que lorsque pour une fois il a brillé au moment où tout le monde a préféré s'éteindre. Lui qui avait toujours eu une position de fond de classe aux yeux de la première de la dudite classe, avait osé le geste improbable, la prise de position qui lui avait arraché un hoquet de surprise : il viendrait avec elle. S'il n'a jamais voulu verbaliser l'importance du sacrifice, Rym en refusant de faire de même lui a rendu ce service : elle a mise en lumière par son absence toute la valeur du geste qui fait naître une source de reconnaissance si intense qu'elle semble trop éblouissante pour que Seif la remarque. Been there, done that. Il est l'unique marge de recul qu'elle possède aujourd'hui, le minuscule pas supplémentaire avant le vide dans lequel elle est persuadée qu'elle tomberait -peut-être avec un certain soulagement dans le fond- s'il n'était pas là pour rendre supportable cette vie morne. Elle replie le majeur et l'annulaire, signe le i love you pour un corps sans doute déjà trop ivre pour ce genre de détails mais ne s'en offusque pas. L'affection est disposée, et de toute façon, rarement prise. Elle sait très bien tendre les bras vers lui, espérer qu'il saisira, et réaliser que non et jamais encore ça n'a brisé quoique ce soit définitivement. C'est bien l'unique légèreté qu'il lui reste, celle de laisser aller et venir le flux des émotions. Si seulement elle pouvait verser pour une fois le sel de quelques larmes dans le creux de son épaule, est-ce que seulement elle se sentirait plus légère ? Peut-être. Peut-être pas. Mais à cette heure du soir, jouer la serveuse semble être l'unique attribution de valeur, et non pas jouer la philosophe, alors elle lui glisse un sourire discret, involontaire, généré par la plénitude de ne plus se sentir seule dans sa tourmente, peu importe à quel point est imbibé le comparse.
Et malgré la lassitude, elle piaffe, trouve momentanément une étincelle de vie comme si c'était autant un reproche qu'un défi qu'il lui fait. Elle a l'arrogance de ceux persuadés de posséder le corps immunisé à l'alcool et qui ne reconnaissent le naufrage que dans la pénitence des genoux qui fléchissent et mordent le sol. La débauche, la vraie, celle qui n'a rien d'esthétique, celle qui sent la souffrance et le désespoir, noyé dans des syllabes à peine articulés, l'organisme faible, elle s'y est abandonnée quelques fois, et qui d'autre en sauveur que Seif ? Qui pour porter aux nues les fragiles restants de son existence abreuvés à l'alcool bas de gamme si ce n'est lui ? Elle rit de bon coeur, mais le regard supplie un remerciement silencieux. C'est l'ambivalence d'Elham, la bouche qui enfile des mots qui n'ont jamais autant de poids que ceux qui ne sont pas prononcés et se logent dans ses pupilles à l'expressivité fanée ces derniers temps. La main s'empare de la pinte qui revient à son colocataire, s'y offre une lampée avant de lui rendre. "N'essaye pas de me lancer un défi Seif, t'as tellement d'avance sur moi que si on se lance là-dedans tu vas rentrer en rampant." C'est pas ça qui lui fait peur. Si aucun des deux n'est capable de se porter, alors ils y survivraient quand même, parce que c'est comme ça que l'unisson fonctionne : ils survivent toujours. Le fracas du tabouret fait pivoter quelques têtes. Du regard curieux au mépris, en passant par l'air désapprobateur de quelque supérieur qu'elle hait par delà les frontières du supportable. Son réflexe à elle se loge là où elle l'attend le moins, la main se tend promptement, se referme non sur le vide mais sur son avant-bras à lui pour le retenir. "Tout doux. Va pas tomber en plus de me mettre la honte." Le sourire est malicieux mais la prise n'est relâchée que lorsqu'elle est certaine qu'il saura se tenir plus fort au bar qu'à la vie elle-même. "T'es un désastre…!"  susurré avec un fond de vérité, parce que what a mess après quelques verres chaudement stockés dans le fond de son estomac. Intuitivement, elle voute les épaules, courbe l'échine sous le poids des reproches qu'elle sent peser dans l'attention qui est appuyée sur eux deux ; pas qu'un homme saoul se différencie d'un autre  mais plutôt parce que réunis ils forment une entité que les habitués et ses supérieurs connaissent. Un Eleif, animal mythologique à deux têtes deux corps qui n'est pas exactement bon pour le rendement, car si Seif est quelque chose, c'est bien le rappel discret que ça n'a jamais été une vocation de chuter aussi bas, et qu'avant d'être l'ombre d'elle-même, elle a été autre chose. Ca réinjecte de la vie là où il en manque, mais ça divise partiellement son application de bête de somme à effectuer un travail qui la rebute. Elle abandonne son refuge de derrière le bar, faufilée par habitudes entre les marins qui tanguent dans le roulis d'une mer qu'eux seuls voient pour mieux ramasser le tabouret. Elle pousse les types qu'elle ne connait pas, habituée à ce qu'ils deviennent guère plus que des boeufs et elle la vachère qui les pousse pour se créer un espace dans l'étable sans qu'aucun des bovins réalise véritablement ce qu'elle opère. "C'est moche à dire, mais je crois que l'alcool te va mieux qu'à moi." Ca lui rend un éclat surprenant, dans le fond de ses pupilles trop souvent fermées à toute lecture, plus sur le devant de la scène. "Regarde-moi dans les yeux Seif. Tu te saoules parce que quelque chose va pas ?" Elle guette, si proche de lui, l'inquiétude installée sur son visage fatigué, s'il y a le moindre indice qui traîne, si elle doit cesser de rire et laisser l'angoisse la ronger, à l'idée qu'il puisse être ouvertement malheureux sous ses yeux.
Seif Al-Khidr

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Re: we collide, colors that devour me (elham)  ·  02/09/21, 12:23 pm


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and I try to keep the balance right.
and I try but it feels like wasted time.

Dans ce ballet aveugle, au gré de leur mélopée tacite, il était tant de mots que les deux égarés n’avaient jamais su échanger. Tant de choses qu’ils avaient pourtant su se partager au fil de leurs transhumances. Au fil de cet exil devenu pénitence, ils avaient fini par en oublier le néant entre leurs côtes, les kilomètres parcourus. Ce vide qui tourmente et ces autres qui ne répondaient plus. Clandestins en leur propre vie, l’autre s’était fait astre d’un ciel autrement ravagé. Au point d’en oublier le labeur de ces heures sans félicitées, de ces rêves avortés, cette vie immolée. Puis, oubliant qu’ils n’avaient plus même de voix, les deux se rêvaient limpides en leurs silences, obscurs en leurs souffrances. L’équilibre fragile de leur jeunesse s’était effondré pendant que fanaient les rémanences de leur innocence sacrifiée. Pourtant, ignorant l’évidence, les deux s’adonnaient au ballet envoûtant de ces impostures. À prétendre ne pas crever à petit feu quand de leurs rêves ne persistaient que les lueurs émaciées de ces horizons inatteignables. À prétendre qu’à deux le fardeau s’en trouvait amoindri, même si parfois le silence lacérant leurs lippes était plus lourd encore que ce qu’il leur fallait porter. C’était ainsi que Seif restait mutique, le coeur paralytique, alors même qu’il essuyait les coups de ces émois meurtris. De ces sentiments qu’Elham avait tant de fois piétiné sans même y songer. Il souriait ainsi de plus belle, se refusant à cette douleur-là quand même la nostalgie était si belle, sereine en cette peine et sa familiarité. Peut-être aurait-il fallu tout revoir de leur relation. Peut-être qu’au gré de l’ambre consumant les veines de l’homme trouverait-il la vigueur d’exhumer ce qu’il avait pris tant d’années à enterrer au plus profond de lui. Seif ne restait pourtant qu’un gamin effrayé par ses propres sentiments, un ivrogne raté plus prompt à faire semblant qu’admettre la sincérité de ce qui dégoulinait si oisivement de ses prunelles. Son amie l’aimait sans mots et lui la saignait sans un bruit. Poivrot le cœur élégiaque de ces aveux que seules les mains de la Hayisa pouvaient assumer quand sa carne à lui était intangible. À jamais hors de portée.
L’Al-Khidr se noyait méticuleusement en sa liqueur, anesthésiant par delà les artères du cœur les quelconques émois ayant survécu. La chair endolorie, les syllabes imbibées par trop de bière, son spectacle bien que piteux restait attendrissant. Il était dans l’innocence délaçant ses traits une douceur que les années lui avaient volée, le sacre d’une enfance qu’il n’avait jamais tout à fait porté. Il était dans la courbe de ses sourires moins d’angles sur lesquels s’écharper, une tendresse qu’il donnait l’impression de ne pas avoir appris à dissimuler. À le contempler, il était si aisé d’en oublier l’état en lequel il se trouvait, de se perdre au gré de sa silhouette en grattant le vernis écaillé le long de ses dorures. Lui-même en oubliait les plaies, les regrets, ces heures tourmentées passées à songer à ce qui ne pouvait plus être. Lui-même se perdait dans le regard de son opposée, se rêvait moins usés, plus légers de quelques années toujours prisonnier de ce regard-là. Surtout, il se demandait comment son monde aurait été différent si elle l’avait regardé ainsi à cette époque-là. Si, échangeant quelques verres, esseulée, elle l’avait vu alors comme elle le voyait désormais. Se perdant de rires en éclats, son cœur avait beau boire la tasse, il ne perdait rien de son aplomb. Gardien volontaire, Seif assurait toujours son office malgré l’orage grondant en son buste. La réplique coincée entre ses crocs, il s’apprêtait à rétorquer quand un étranger le bouscula. Quand il sentit le ressac remonter à ses lèvres tandis qu’il perdait pied un instant seulement.
Fébrile, marin involontaire d’un océan ravagé par les flots, il s’agrippait au comptoir avec la force du désespoir. À croire que, sous ses pieds, le sol du bar s’était ouvert en un abîme béant. Le schéol menaçant d’avaler les quelques égarés trop ivres que pour reconnaître la voie menant aux champs du châtiment. Le geste était plein d’une sollicitude que l’homme ne savait comment assumer. La poigne d’Elham une violence qu’il ne savait comment rejeter. Le regard échoué à même les traits de son visage, sombrait en son buste la bête blessée feulant aux astres horreur de son châtiment. Et ses doigts, sa main libre poursuivant la chair de son opposée tandis qu’elle le libérait de son étreinte. L’acte manqué lacérant son derme plus encore que le souvenir d’Elham et de sa main agrippée à son avant-bras. “C’est lui qui m’a bouscoulé!” Que gronde l’homme trop ivre plein d’une mollesse faisant trainer les syllabes entre ses lippes. Plein d’une apathie n’offrant que trop peu de poids à sa remarque, le laissant penaud avec cette défonce en papier mâché. Seif se redressa aveugle aux regards s’attardant à même son échine quand il n’avait d’yeux que pour la jeune femme lui faisant face. Quand on ne le connaissait que par association avec son amie ce sans quoi il ne serait rien de plus qu’un autre anonyme perdu au gré de cette marée humaine. Un naufragé de plus le cœur abandonné aux flots, ses bras précautionneusement croisés contre son buste comme pour se protéger du monde. Se protéger de sa moitié et de son emprise, de cette poigne qu’il regrettait autant qu’il pouvait espérer. Ce qu’il regrettait par-dessus tout c’était de ne pas arriver à assumer la grâce de son toucher. D’être toujours condamné aux glaces de l’absence puisque sa chair était déjà trop criblée de balles. Baissant les yeux vers Elham qui venait de redresser son tabouret, il se perdait en tendresse, ses lippes étirées en l’ersatz d’un sourire épris de ce qu’il contemplait. “Ou alors tu tiens très mal l’alcool et tes yeux te jouent des tours.” Tournant son dos au bar pour laisser son dos reposer contre le comptoir, il contemplait l’inquiétude de son amie. Ses traits rieurs évanouis au gré de cette sollicitude qu’elle était trop prompte à lui offrir. Il contemplait toutes ces choses qu’ils avaient abandonnées en espérant protéger l’autre ou tout du moins adoucir le tranchant de ses plaies. S’humectant les lèvres, il sentait reposer entre ses côtes ces phonèmes abscons dont il ne voulait exhiber la violence. Les lettres de ses peines et de leur horreur, la douleur de ces syllabes fiévreusement emprisonnée là. Puis le vide, le néant emplissant de son buste toutes les crevasses. Ce trou d’obus que le monde avait abandonné à sa chair et qu’il ne savait trop bien comment combler. Laissant une canine s’enfoncer dans la carne tendre de sa lippe inférieure, un léger rire lui échappa presque gêné. Elle était si proche, si proche que s’il l’avait souhaité il aurait pu la prendre dans ses bras. L’enlacer et faire du néant plus que les reliques de l’absence. Le ballet de deux corps qui n’avaient jamais su comment se conjuguer et au gré de leurs pas trébuchants se découvrait en l’incongru de cet horizon les entourant. Pourtant. Seif ne bougeait pas. Jamais. “Ca doit être fatiguant de toujours s’inquiéter pour moi, non?” Ses mots avaient beaux être incisif, la douceur de ses traits laissait entendre qu’il n’avait de volonté de la blesser. À l’instar d’un enfant pressant involontairement sur la source de ses maux, contemplant le sang dégouliner sans trop savoir comment il était à l’origine de sa chute. Les prunelles trop translucides, le regard lourd, il ajoutait avec plus de gravité cette fois : “Si c’était Rym en face de toi, tu t’inquièterais autant?Would you always wonder if you were enough to make anyone stay? To make them want to?
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