in a moment of madness. w/ lux.

Drinks at the Maelström? Lucretia n’était pas loin d’ignorer le texto envoyée par celle si affectueusement surnommée Stupid Hoe sur son téléphone. Elle en était même à deux doigts, l’idée de d’un énième trajet en voiture aujourd’hui pour s’aventurer en territoire Herne et passer une soirée en tête à tête avec Awina n’étant pas la plus attractive qui soit. Après trois heures à parlementer avec dix sénateurs croulants sous le poids des rides et des principes archaïques, l’envie de renouer avec sa propre jeunesse s’est toutefois fait trop pressante. Elle se débrouillerait pour rentrer tôt ce soir cependant, épuisée par une longue semaine encore loin d’être achevée. En espérant ne pas brûler toutes ses réserves d’énergies sociale auprès de sa complice détestée. Le choix du lieu, quoique relevé, n’a pas vraiment soulevé d’interrogations. C'est n'est pour Awina, qu'un lieu de beuverie comme un autre et, avec celle-ci dans les pattes, Lucretia sait déjà qu'elle n'en tirera pas toute la satisfaction que ces visites au club peuvent parfois lui procurer. Peut-être saura-t-elle cependant en tirer un sourire, une conversation, de quoi la faire tenir jusqu’à la prochaine fois puisque, faible qu’elle est, elle ne doute pas que ça viendra. “ You’re buying. ” est tout le salut qu’elle offre quand Awina se glisse sur la banquette arrière de la voiture, quoi que ce soit accompagné par une bise qui, épouse l’air plus que la joue. Le papotage est anodin et si Lux remarque peut-être une certaine excitation de sa comparse, elle n’en fait pas grand cas. Sûrement a-t-elle déjà une cible pour la soirée, espérant faire de l’autre sa wingwoman. Lux se doute qu’elle n’a pas dû être le premier choix — mais elle se moque suffisamment des conquêtes d’Awina pour au moins ne pas lui mettre des bâtons dans les roues. Elles arrivent ensemble, mais déjà Awina s’éclipse, probablement pour taper des bises à des demi-inconnus, quand c’est de quelques coups de menton que Lux adresses ses salutations à qui l’interpelle.
Elle n’est pas venu pour lui, pourtant si tôt ses yeux rencontrent-ils les siens que ses pas se meuvent de leur propre volonté vers le comptoir où il s’installe tout juste. Elle s’y accoude à peine, pas particulièrement décidée à traîner en public avec lui, surtout quand Awina n’est pas si loin.

“ Fancy seeing you here. ” Elle s’imagine qu’il a remarqué qu’elle n’était pas entrée tout à fait seule et que c’est pour ça qu’il a choisi de la recevoir là, où aucun pan d’armure n’a le droit de tomber. “ Have a drink, dear,  ”  Il y a quelque chose qui ne va pas dans son attitude malgré tout. Elle veut bien qu’il ne l’embrasse pas, qu’il ne sourit pas, que ses yeux ne brillent pas. Étrange cependant qu’il se concentre tant sur son verre. Lux l’étudie une seconde de trop avant d’accorder son attention au barman. “ Whisky on the rocks. ” Elle ne précise pas que c’est sur le compte de la maison. Elle n’a pas de temps à perdre avec des évidences, surtout quand Reeve agit de manière si étrange. Serait-ce à cause de cette bague qu’elle ne veut toujours pas porter au quotidien, mais qui semble avoir laissé une marque indélébile sur sa phalange ? Aurait-il changé d’avis, préférant prendre la décision à sa place contrairement à ce qu’il avait promis ? Le silence n’est pas long, mais pour toutes les interrogations et inquiétudes qui se bousculent derrière son visage farouchement neutre, il pourrait avoir duré des heures. Et quand enfin leurs prunelles se retrouvent, Lux regrette presque qu’il ait cédé, parce qu’elle n’est pas sûre d’apprécier ce qu’elle lit dans ses orbes sombres.

“ Looks like fate also has a very peculiar sense of humor. ” Ce n’est rien qu’elle ne sache pas déjà, pour en avoir trop de fois fait les frais, mais les sourcils se froncent et les yeux se plissent alors qu’elle récupère à l’aveugle son verre enfin servi. Elle ne rate pas la référence à son père qu’il avait accusé d’avoir ce même humour. Le cœur se resserre avant que le cerveau ne comprenne. Avant que, sans aucun mot de plus tout devienne limpide. Aussi limpide que les larmes, qu’une autre à sa place aurait pu pleurer. Qu’elle-même, qui sait, finira par déverser. L’écrin de velours posé sur le comptoir, n’est rien de moins qu’une bombe. Les glaçons tremblent dans son verre, faiblesse assumée puisque c’est le prix de l’impassibilité de ses traits, qu’elle maintient tant bien que mal, les dents serrés, les phalanges livides. D’un battement de cils elle détourne le regard de ce présent qui n’est pas, ne sera jamais, pour elle. “ Apparently, I'm supposed to wait for yours or your father's approval to court. ” Wait then. Et cours toujours, Reeve.
Il ne l’a pas attendue pourtant. Puisque la bague est là, masquée par son écrin de velours. Est-ce un diamant, ou une gemme plus colorée ? Peu importe, pourvu que sa destinataire, quelle qu’elle soit, s’étouffe dessus. Il ne l'a pas attendue, il ne l'a même invitée lui-même pour la prévenir, lui faire le privilège d'une annonce en privé. “ This is hysterical. ” Il est le seul à rire pourtant, sous les flammes d’une paire d’yeux assassins. Elle expie une lourde respiration qu’elle n’avait pas conscience d’avoir retenue. C'est si cruel de leur avoir conjuré un public. “ Positively hilarious. ” fait-elle, aussi inexpressive qu'une pierre. Elle porte sa boisson à ses lèvres, avalant l'ambre liquide à grandes gorgées, reposant le verre un peu trop violemment sur le comptoir, levant déjà un doigt pour ordonner qu'on le remplisse de nouveau. “ So it's the politician you want to see. ” note-t-elle, en hochant la tête, comme si ce n'était rien, comme si c'était acceptable. Elle sait parler affaires avec lui. Elle n'aurait simplement jamais cru être amenée à le faire sur ce sujet-là. “ Fine. ” Et une once à peine de sècheresse qui trahirait que c'est tout le contraire. Elle n'aurait jamais cru qu'il lui ose lui faire une chose pareille. Peut-être est-ce sa façon à lui de se venger. “ Who is she? ” Et pour toute l'indifférence qu'elle essaye d'y infuser, le pronom est imbibé du fiel qui manque de déborder de ses lèvres, suintant déjà de tous les pores de sa peau, jusqu'au regard bien trop noir qu'elle lance au pauvre barman qui accède avec empressement à sa requête.

Elle manque de se claquer un muscle du cou, ses cheveux fouettant l’air, quand elle tourne la tête trop rapidement parce que le ton monte subitement, une tempête d’étincelles dans les yeux. Il a le culot monstre de lui reprocher de jouer la comédie, de porter un masque, quand c’est précisément encore la seule chose qu’elle peut faire pour se protéger puisqu’il y a tant de monde autour d’eux. Comment peut-il lui reprocher d’être la Stratège ce soir puisque c’est l’approbation de cette dernière qu’il demande et non l’avis sincère de l’amante ? Would that I could, rétorque-t-elle presque. Reeve a choisi la scène, il ne peut donc lui reprocher de jouer un rôle. Pas plus que Lux ne peut s’en vouloir de trouver refuge dans le verre enfin rempli par le barman. En temps normal, ou du moins plus calme, peut-être remarquerait-elle son trouble, l’excuse peut-être pensée à défaut d’être jamais prononcée ; pas ce soir. Mais rien de la fureur qu’elle ressent ne parvient à l’empêcher d’être pendue à ses lèvres, impatiente de la réponse à la seule question qui compte vraiment et pour la Stratège qui doit ou non consentir à l’alliance et pour la femme lésée. “ You know her, ” rien ni de surprenant ni de rassurant à cela, il faudrait qu’elle vienne d’une nébuleuse pour qu'elle ne la connaisse pas, au moins de loin, au moins de nom et Lux doute que le choix des Dahlström, bien pragmatiques, ait pu se porter sur une telle personne. Elle ne peut en dire autant de la révélation qui suit, lâchement dévoilée par un regard et le sourire charmant qui y répond et qu’elle ne reconnaît en effet que trop bien.
Le masque manque sincèrement d’exploser, le verre dans ses doigts avec. Le premier craquèle quand elle pâlit et le second est sauvé à la dernière seconde par une retenue miraculeuse. D’un battement de cils elle se détourne de celle qu’elle considérait jusqu’à ce soir comme une amie proche.

Le coup du Destin est pour elle si violent qu’elle ne sait pas s’il faut en rire ou en pleurer. “ You tell a guy his sister is cute once, and next thing you know, you have to marry her. ” Comparé à lui, elle est une si piètre actrice. Et elle pourrait le frapper, pour lui faire payer l’aise avec laquelle il s’exprime et joue, explique comme si ce n’était rien qu’une anecdote sympathique sur un Santo manipulateur qu’ils ne connaissent tous deux que trop bien. Ce n’est plus que le Destin qui se moque de Lux, c’est Reeve lui-même ; elle en a giflé pour moins. Mais pas en public. Pas si c’est devoir admettre par la même tout l’effet que ça lui fait. “ Santo already gave me the awkward, vaguely threatening, brotherly lecture about me not being allowed to have ...” A whore, go ahead, you can say it brûle dans son regard, manque de passer ses lèvres alors que lui s’abstient d’aller au bout. Pour tout ce qu’ils se comprennent, Reeve et Lux, si bien depuis la guerre, pour tout ce qu’ils se complètent, leurs différences sont ce soir flagrantes ; il ne tourne pas autour du pot comme elle a pu le faire. Il n’essaye pas de se défaire de ses responsabilités, ni de lui en reléguer une partie. Il ne lui laisse en fait même pas le choix, croit-elle comprendre. Car là où son corps a été plus éloquent qu’elle-même quant à ses intentions pour l’avenir, lui semble prendre la décision inverse, justifiée si simplement, non pas par la norme sociale qui ne les a jamais empêché de quoi que ce soit, mais par la menace de son meilleur ami. Elle en serait presque déçue si elle n’était pas si furieuse, si vexée. Elle hausse les sourcils mais ne lui offre rien de plus conséquent qu’un : “ I see.” Scared of a vague threat, you?, elle ne le croyait pas si lâche. Elle ne le croyait pas si prêt à l’abandonner. Non, bien sûr, qu’elle soit en mesure d’insister à l’inverse, quand c’est de Dahlia qu’il s’agit. C’est tous ses muscles qui se tendent pour empêcher ses genoux de trembler alors qu’elle détourne le menton un instant, faisant mine d’observer avec attention les bouteilles derrière le bar. Deuxième fois qu’elle a l’impression de mentir ce soir parce qu’elle ne comprend pas ; elle ne veut pas comprendre et encore moins accepter. Que peut-elle dire d’autre cependant, quand il ne lui a même pas accordé le privilège, la clémence, d’une conversation privée ? Elle est plus que consciente des regards portés sur eux et craint légitimement les oreilles qui traînent près du comptoir, ou plus loin même, qui sait, aidées de quelques sigils. De toute façon, songe-t-elle, s’il a choisi de lui dire les choses ici, c’est que sa réaction ne l’intéresse pas. “ Maybe someone should find Santo a wife, or more work if he’s idle enough these days to play matchmaker. ” est tout ce qu’elle s’accorde de commentaire. Elle se promettrait bien de lui en toucher deux mots, mais ce serait admettre que l’union la dérange à titre personnel ce qui est bien évidemment impensable.

Elle n’est pas prête à en entendre plus, mais contrainte de tenir jusqu’au bout, elle consent à déposer le regard sur lui de nouveau, presque surprise de pouvoir accrocher le sien et plus encore lorsqu’il s’approche un peu d’elle. “ I want you. ” Un bref instant, Lucretia ne comprend pas ; ou plutôt elle comprend autre chose, un désir d’elle bien plus frugal bien moins profond, qui manquerait de la faire s’étouffer sur sa propre salive face au culot qu’il requiert. You’ve got to be fucking kidding me. Elle s’apprête à lui dire tout le bien qu’elle en pense- Et puis, quelque chose, dans le ton, dans le risque pris à glisser la chose ainsi vu les circonstances, et surtout quelque chose dans les prunelles sombres qui ne quittent pas les siennes lui fait comprendre le sens réel de ses mots. Au moins en partie. Assez pour qu’elle aimerait qu’il en dise plus. Assez pour la déstabiliser, faire trembler ses doigts et son souffle, alors qu’elle l’étudie encore, à la recherche du moindre indice quant à un quelconque manque de sincérité. Mais rien n’échappe à Reeve, si ce n’est un sourire qu’elle a encore la lucidité de reconnaître comme étant adressé au monde plutôt qu’à elle. Le sens du devoir l’empêche de répondre, mais elle n’est pas certaine que l’automne embrasé de ses yeux ne lui réponde pas déjà. Quand il se détourne pour mieux rappeler le barman, elle reprend son souffle, mais pas ses esprits.

“ Do something, or watch me happily ever after the hell out of this girl. ” Et même s’il ne la regarde pas et même si tout laisserait à penser que ce n’est pas à elle qu’il s’adresse, Lux le dévisage. Rendue coite par son audace ou peut-être par ce que tout ce que cela provoque en elle, d’inattendu, d’inespéré — d’inacceptable. Elle entrouvre les lèvres, mais ne sait même pas quoi répondre, si ce n’est faire mine de ne pas comprendre ce qu’il lui demande exactement. C’est un peu le cas ; elle voudrait qu’il soit plus précis, qu’il lui dise quel mariage il aimerait voir échouer avant de pouvoir être scellé, elle aimerait qu’il lui dise pourquoi, mais aussi comment. Qu’il lui fournisse des arguments irréfutables et un plan parfait. Elle aimerait qu’il sache la persuader. Elle aimerait avoir le courage de se décider seule, peu importe qu’il soit derrière elle ou non. À défaut, elle reste muette, pondère, ignore que faire. Si ce n’est se défiler. Ou bien essayer.
Le tressaillement du coin de ses lèvres trahit un changement d’humeur : “Is-” elle s’interrompt tout seule néanmoins quand elle devine où ont déjà viré les yeux de Reeve. “ I would not mind, ” et le sourire qu’il offre à Dahlia comme si Lux n’était pas là. Ou peut-être n’est-ce au contraire qu’un spectacle pour son bénéfice, qu’en sait-elle à ce stade. L’effet est le même quoi qu’il en soit et l’amertume impossible à couvrir même par le whisky brûlant dont elle inonde pourtant rapidement sa trachée. “ Then do it. ” Rétorque-t-elle finalement avec une froideur rare voire même inédite à son égard. Elle attend qu’il daigne de nouveau lui accorder un regard avant de se répéter des fois qu’il pourrait penser l’avoir mal entendue : “ Do it Reeve.” Since you don’t mind. Pourquoi vient-il lui insuffler un vent de rébellion quand celui-ci est inutile, si c'est déjà ainsi qu’il regarde sa fiancée ? “ Don’t hold back on my account. ” Elle balayerait bien l'air du revers de la main pour appuyer le fait que ça n'est rien pour elle, mais elle craindrait presque que celle-ci ne se referme instinctivement en poing. Déjà, elle redoute le danger de ses mots dans les oreilles de tiers, quand bien même ils laissent matière à interprétation ; elle a après tout réel droit de vie ou de mort sur ce germe d’union. Elle redoute tout autant leur effet sur un Reeve qu'elle sait fort bien peu enclin à se défiler de quelque défi que ce soit. Elle préfèrerait encore qu’il lui épargne la moindre démonstration d’affection envers Dahlia. Au moins pour ce soir. Qu’on lui laisse le temps de s’y préparer. Il n'était pas censé se remarier, il n'était pas censé l'abandonner, elle était censée n'avoir à se préoccuper que de son propre mariage. “ Enlighten me though. See, because I don’t understand. You’ve already done this. You’ve been married, you have a kid. You’re- you’re supposed to be done. ”

Et s'il n’en a pas terminé, alors ils savent tous deux ce qui sera fini. Peut-être n’y a-t-il de regret que d’un côté finalement, malgré ce qu’elle a pu se surprendre à croire suite à leur dernière entrevue. Et puisqu’il a été établi que c’était tout ou rien entre eux, au moins les choses auront-elles enfin le mérite d'être claires. “ Why would you go through that again? ” Pourquoi n’a-t-il pas refusé lui-même ? Lui qui semblait si contre les mariages arrangés de manière générale, lui qui a une si bonne excuse pour y échapper cette fois-ci. Mais alors même qu’elle demande, elle réalise qu’elle sait déjà pourquoi — pour qui : Dahlia. Suffisamment spéciale pour faire office d’exception ses yeux, suffisamment spéciale pour qu’il accepte, suffisamment mignonne pour que ça ne le dérange pas. Elle n’a pas besoin d’aller chercher plus loin. Le peu de vie et de résolve encore présent sur son visage s’éteint soudainement, prix à payer pour ne pas laisser déborder l’ouragan intérieur. Is that a threat? avait-elle été sur le point de lui demander presque avec complicité. Nul besoin de poser la question désormais, elle a sa réponse, claire et nette. Et il n’y a plus rien de rieur en elle. Dahlia est une menace. Elle secoue lentement la tête, sans pour autant savoir effacer cette pensée de son esprit. “ She deserves better.” Mieux que quoi au juste ? Mieux que Lux comme amie, qui ne lui dit rien mais lui reprochera bientôt tout. Mieux que Reeve comme fiancé qui, peu importe l’affection ou plus qu’il peut lui porter vient tout de même de demander à une autre d’empêcher ce mariage. Mieux que Santo aussi, qu’ils pourront tous blâmer quand ce désastre aboutira. Si tant est que Lucretia ne les en empêche pas d’office. Mais puisque ça ne dérange pas Reeve, elle ne pourrait faire ce choix que pour elle-même. Lucretia ignore bien ce qu’elle-même mérite dans tout cela, vu tout ce que l’on s’acharne à lui voler, à tel point qu’une visite aux Augures s’imposerait presque. Elle achève son verre qu’elle repose avec une fausse délicatesse sur le comptoir — simplement parce qu’elle sait que si elle ne fait pas un vrai effort pour se contrôler elle risque de l’y briser — et prend une grande inspiration. Il lui a demandé d’abandonner son rôle, mais en cet instant précis c’est tout ce qu’elle a encore. “ So? What’s the plan then? Are you coming to me or are you just stealing her away from me?” Demande-t-elle avec un calme froid qui masque bien toute la crispation de son être et pour clarifier : “ Which clan will be losing a member? ” Compte-t-il voler Dahlia aux Mulver, ou viendra-t-il baiser la main de Lux pour mieux épouser son amie ? C’est la seule question qui compte, pour approuver ou non l’union. Et c’est une question à laquelle ils ont forcément déjà la réponse, si les familles ont tant discuté que ça. Et ça importe pour elle, tout de même, de savoir à quel point elle les perdra, non que leur allégeance officielle soit le moins du monde ce qui compte le plus à ses yeux. Non qu'ils ne lui soient pas déjà tous les deux perdus. “ Who are you choosing? ” Elle aimerait que la question signifie autre chose, elle aimerait lui présenter un autre choix s’il ne l’avait pas lui-même déjà détruit, d’un regard, d’un sourire.