New York, 2021. La guerre des Corbeaux est terminée. Dans le sang et la poussière, New York renaît de ses cendres. La vie reprend : l’université de magie Brakebills rouvre ses portes et les speakeasies accueillent de nouveau les riches magiciens de l’Upper East Side tandis que les bas-fonds du Bronx enterrent leurs morts. Cinq ans de guerre et rien n’a changé : la magie la plus pure est toujours réservée à ceux qui vivent en Haut, tandis que les relents d’alchimie souillée ruissellent dans les ruelles du Bas. C’est ainsi depuis des siècles, depuis que la Ligne qui sépare New York entre eux a été tracée. Et dans l’ombre, pourtant, la révolte gronde. Les trahisons se préparent et seule la lueur d’une dague tranchera l’obscurité.
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Aysar Shah

Aysar Shah

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· ava + @ : zayn — self/av, k. rokowski/quote.
· clan : shah — blood debt for the mulvers for the last fifteen years.
· birthday : december 31 (30)
· occupation : works as a nurse, specialized in defensive and healing magic.
· civil status : engaged to lucretia, but falling in love with someone else ¯\_(ツ)_/¯
· tarot card : the hermit, down side — stands behind, loner, uneasy with contact.
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Re: just sink in /a  ·  28/06/21, 07:00 pm

Il aurait voulu que les engrenages se stoppent, que le sable se bloque. Que le temps cesse d'exister pour donner à leur baiser un goût d'infini. The neverending story. Mais les battements de son cœur suffisaient à lui prouver que les secondes continuaient de s'égrainer et que malgré la teneur du moment, le monde n'était pas enclin à leur offrir une éternité de répit. Aysar aurait-il pu prédire que se détacher d'elle soit si compliqué, le rendant incapable de laisser plus que quelques centimètres de distance entre eux ? Ce baiser, c'était le réveil nécessaire de son esprit face aux émois que commençait à ressentir son cœur. Il n'était plus tout à fait le même et, contre les lèvres d'Odalis, là où respirer semblait plus simple qu'ailleurs, Aysar trouvait ce qu'il n'était pas sûr d'avoir réellement connu avant. Des premiers baisers, il en avait vécu. Des réussis, des moins glorieux. Des qui lui donnaient envie de sentir des mains glisser sur son corps, agripper ses vêtements et se glisser en dessous, d'autres qui ne laissaient qu'un goût fade, parfois amer, dont il aurait vite fait de l'oublier une fois le jour levé au petit matin. Mais Odalis, c'était différent. Autre chose. Il ne voulait pas seulement sentir ses doigts sur lui, provoquant une énième déferlante de frissons sous son épiderme et agitant les palpitations pourtant si régulières de son cœur. Il voulait recommencer et lui donner tout ce qu'elle réveillait en lui. Une affection qui était bien plus que ça, le besoin d'un contact bien plus que d'une simple proximité, et de retrouver son souffle en le mêlant au sien. Quelques jours avaient suffi à bouleverser le sens de leur relation et quelques secondes, ce soir, le chamboulaient à nouveau car, guettant dans ses traits l'avis silencieux d'Odalis sur ce baiser, il espérait trouver la certitude qu'il pourrait recommencer – car comment était-il supposé s'en passer à nouveau, maintenant qu'elle avait réveillé ce besoin en lui ?
Pour la première fois depuis bien trop longtemps, Aysar sortait de cette léthargie chronique qui gardait son cœur et son esprit dans un étau invisible. Il n'avait plus à donner le change : ce qu'elle voyait, ce qu'il lui montrait, c'était d'une sincérité qu'il ne se connaissait plus lui-même, quand il était question de sourire de la sorte. Depuis bien longtemps, Aysar s'était abandonné tout seul, oubliant cet instinct de survie qui aurait pu le pousser à se battre. Il attendait, simplement, qu'une occasion se présente. Qu'un moment apparaisse devant lui, lui offrant une porte de sortir à cette existence résignée qu'il s'était imposé tout seul, et qui offrirait cette paix dont tout à chacun était amené à parler un jour. Aysar, longuement, s'était senti vide, perturbé par cette absence d'instinct de survie dont il n'avait parlé que de rares fois, se sachant en confiance ou complètement dans ses retranchements. Trop fier pour le faire lui-même, encore plus pour laisser un Mulver s'en charger, il s'était glissé dans cette attente lassante qui semblait pourtant perdre du terrain face à Odalis. À son sourire, son rire, la façon qu'elle avait de glisser la pulpe de ses doigts sur les pourtours de ses tatouages. Au goût de ses lèvres, leur douceur, et l'incapacité qu'elle faisait naître en lui de se tenir trop longtemps éloigné d'elle. Et juste comme ça, elle émiettait ce qu'il pensait être indestructible, le laissant entrevoir une chaleur douce à la place de la froideur dans laquelle il avait appris à se lover.
L'espace d'une fraction de seconde, Aysar se demanda s'il avait fait une erreur en l'embrassant. Déjà, ses mains semblaient incapables de s'éloigner d'elle, glissées sur sa taille et dans sa nuque, caressant du pouce les contours de sa mâchoire alors qu'il continuait de la détailler, incapable de se lasser de la vue qu'elle représentait. Et si elle ne voulait rien d'autre, rien de plus ? Si, derrière ses sourires, ne se cachait aucune autre vérité qu'un « c'était bien mais ça s'arrête là » qu'il saurait respecter mais qui, et il ne se rendait pas compte d'à quel point, risquait de le briser de l'intérieur. Du bout de ses longs doigts fins, elle reconstruisait des parts de lui qu'il ne lui avait même pas encore laissé voir réellement, et d'une parole simple elle pouvait écraser, comme un poing serré s'abattant sur des fondations nouvelles et encore fragiles, ce qu'elle tissait. Plongé dans le doux silence de la pièce, s'humectant légèrement les lèvres, Aysar attendait de connaître le sort qu'elle lui réservait, laissant entre les mains d'Odalis le jeu complet des possibilités qui s'offraient à elle, à lui, et au « eux » maladroits qu'ils pourraient commencer à former. Au contact de sa main sur sa joue, il ferma doucement les yeux, penchant la tête pour lover son visage dans le creux de sa paume, comme si sa place se trouvait là.
Sa voix résonna, il entrouvrit la bouche et rouvrit les yeux. La question le surprit autant qu'elle le désarçonna, quand bien même il avait appris à connaître la franchise brute dont elle faisait preuve à chaque instant : le doute ne pouvait persister tant Odalis se faisait directe et honnête, permettant de lui accorder une confiance presque aveugle dans cette absence de double discours. Il ne répondit pas tout de suite, suivant du regard les mouvements sur son visage alors que, dans le sillon de ses doigts, naissaient de nouveaux frissons. Les gestes étaient aussi lents que doux. Il frotta son nez contre le sien, accueillit la sensation du contact de leurs fronts. — Non, glissa entre ses lèvres, laissant son souffle mourir à nouveau contre les siennes. Qu'importaient la logique ou la bienséance, le devoir qui l'appelait et le professionnalisme dont il devait faire preuve avec elle. Rien de tout ça n'existait encore. Rien qu'eux, et cette envie mutuelle d'un plus, d'une page qui ne faisait que commencer de se noircir. Tout les obligeait à en rester là, mais Aysar préféra balayer cette vérité pour laisser la leur éclore à la place, dans le secret et l'intimité de son appartement.
Ses lèvres effleurèrent doucement les siennes, comme intimidées par tout ce qu'il pouvait ressentir à travers elle. Il s'abandonna à son bon vouloir, la laissa mouvoir sa main comme elle l'entendait et, posant sa paume contre sa peau, caressant de la pulpe de son index la gorge d'Odalis, il baissa son regard vers ce cœur qu'il sentait battre contre lui. Presque instantanément, il sentit le sien calquer son tempo sur le rythme de ses palpitations, apposant un peu plus ce contact contre elle. C'était presque fascinant. Grisant, cette sensation de se dire que les accélérations de son myocarde venaient de lui, de ce baiser échangé. La raison voudrait qu'il se retire, s'éloigne, s'excuse. Qu'il mette un terme à la glissade entreprise d'un commun accord, avant de ne plus pouvoir faire demi-tour – mais au final, ils ne le pouvaient déjà plus. Il voudrait, encore une fois, trouver quelque chose d'intelligent à répondre ; ou tout du moins, quelque chose de suffisamment beau. Mais rien d'autre ne paraissait que le sourire sur son visage, l'étincelle brillant avec force dans ses yeux. Aucun regret.... Son aveu et son rire dévalèrent tout droit vers la poitrine d'Aysar qui, se serrant un peu, laissa son cœur s'emballer de plus belle, avec l'impression de revenir des années en arrière ; quand il n'était qu'un ado à la recherche d'expérience et de sensation, à la différence que, cette fois, il savait très bien ce qu'il voulait trouver. Elle, et le mérite d'obtenir son affection. Aysar rit à son tour, doucement. Les effluves d'alcool se dissipaient déjà un peu et, pourtant, il n'avait pas l'impression de se défaire de cette ivresse qui l'éprenait. Sa main glissa de son buste à sa joue, qu'il caressa doucement. — Moi non plus. D'un aveu à l'autre, ils scellèrent un accord tacite, sous-entendu, s'offrant mutuellement leur consentement pour plus. Plus de contact, plus de baisers. Plus d'existence à travers l'autre. Et si la question lui avait brûlé les lèvres, de savoir si elle accepterait qu'il réitère son geste, il n'avait désormais plus le moindre doute. Comme à son habitude, Odalis ne les laissait pas perdurer.
Guidé par son instinct et son envie, Aysar resserra doucement l'emprise de sa main sur sa taille pour l'attirer un peu plus à lui, ne la relâchant ensuite que pour glisser son bras autour d'elle et l'enlacer doucement. Elle sentait encore les épices et la vanille et à ça se mêlait l'odeur de son shampoing qui lui chatouillait les narines, faisant naître inconsciemment un sourire au bord de ses lèvres envieuses et assoiffées. Dans un calme d'apparence alors qu'une tempête s'élevait dans sa poitrine, il rapprocha à nouveau son visage d'elle mais pencha doucement la tête pour venir déposer un premier baiser à la naissance de son cou, juste au-dessus de son épaule. Sa barbe effleura sa peau, ses lèvres aussi, alors qu'il remonta avec précaution sa bouche pour embrasser les contours de sa mâchoire. Son nez frôla le sien et, incapable de s'empêcher de sourire, Aysar prit son visage dans sa main, quelques secondes pour l'observer à nouveau, et se pencha pour, enfin, revenir capturer ses lèvres entre les siennes dans un baiser pourvu d'une tendresse qu'il n'avait que très rarement offerte à quelqu'un – et jamais de la sorte. Si quelques incertitudes avaient pu s'immiscer dans un coin de son esprit lors du premier qu'il lui avait donné, cette fois c'était différent. Il n'y en avait aucune et Aysar s'autorisa à se perdre contre elle, la serrant doucement dans ses bras, laissant grandir contre sa bouche ce sourire qui l'avait accompagné depuis qu'ils s'étaient retrouvés.
Et le temps s'allongea. Les secondes semblèrent s'étirer en minutes, faisant perdre au jeune Shah toute notion temporelle. En s'abandonnant à elle, il s'oublia lui-même. Il perdit sa situation et jusqu'à son nom, remettant en cause leur importance toute relative lorsqu'il embrassait Odalis Mulver et qu'elle parvenait à réveiller en lui ce qu'il pensait si enfoui que tout était possiblement mort. Il ne l'était pas, elle le lui prouva, continuait de le faire dans l'étreinte inlassable de leurs bouches. L'ivresse d'alcool se dissipait doucement, laissant place à une autre, plus forte et plus intense, dont il ne savait comment ils parviendrait à la gérer lorsqu'ils se reverraient demain. Mais la question ne se posait pas ce soir. Pas quand la seule raison pour laquelle Aysar s'éloigna à nouveau d'elle dans un soupir était le besoin de reprendre un peu sa respiration.
La chaleur se diffusait entre eux, passant d'un corps à l'autre, s'étendant aux deux à travers les contacts de leurs peaux. Face à elle, Aysar était serein. Dans un coin de sa tête continuaient de tourner les possibles répercussions qui pourraient tomber sur eux – sur lui – si quelqu'un venait à apprendre pour leurs baisers – ceux déjà échangés, ceux qui ne tarderaient sans doute pas à suivre. Mais tant pis. Il ne détacha pas ses mains d'elle, ne desserra pas l'étreinte de son bras autour de sa taille. À la place, il laissa entendre un petit rire, un peu nerveux, et pencha doucement la tête sur le côté. — J'espère que tu vas pas me dire que c'est juste un effet secondaire du rhum, parce que... Ses joues rosirent, une fois de plus. Ce qui ne lui ressemblait pas devenait, avec elle, quelque chose de commun et logique. Et ça lui allait très bien.
Odalis Mulver

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Re: just sink in /a  ·  02/07/21, 03:31 am

Le temps est infinie et revêt un caractère précieux inattendu : chaque seconde porte en elle une valeur singulière, est synonyme de tendresse, de frisson, de découvertes. Ce qui aurait dû être une banale soirée morose -qu'elle aurait majoritairement passé dans son lit, à faire défiler le fil des actualités de Narciss avant d'aller s'engager dans quelques cauchemars aberrants pour finalement gagner la journée suivante avec aussi peu de conviction que la veille- est devenu une période qu'elle voudrait voir infinie. Elle explore minutieusement son visage, cherche à capturer chaque image de lui pour la conserver précieusement au cas où elle ne l'approcherait plus jamais d'aussi près. C'est une inquiétude latente, qui s'exprime dans une question prudente, parce qu'elle cherche à définir les contours de ce qui se tisse entre eux. Elle tangue dans l'attente d'une réponse qu'il ne tarde pas et faire naître un sourire soulagé. Non. Non il n'y a rien d'obligatoire. Non ils ne respecteront pas forcément la logique, la bienséance, les lois silencieuses familiales. "On devrait, pourtant…" qu'elle lui souffle en retour, juste pour laver sa conscience tout en sachant que pour sa part, ce devrait n'a aucun poids. Ses désirs passent au-dessus de tout le reste, anéantissent le respect qu'elle devrait avoir pour sa soeur - embrasser l'homme qu'elle doit épouser ? Vraiment ? Qu'importe. Elle pourrait ronronner de plaisir d'être là, seule avec lui, et les autres peuvent bien mourir qu'elle ne trouvera pas un instant pour s'en émouvoir tant elle est suspendue à cet instant qu'elle juge magique sans besoin d'aucun sigil.
Il accompagne son rire et ça repousse, au moins momentanément, la gêne qui fluctue comme une marée. Elle se sent maladroite, excessive, bousculée par ce qu'elle éprouve et faute de savoir comment gérer, elle déverse sur lui chaque fois que ça menace de déborder. Et pourtant, dans sa proximité, elle se sent apaisée, sécurisée de pouvoir se lover dans son aura à lui qui assure bienveillance et délicatesse. Son pouce glisse contre sa joue, et son coeur bondit sans prévenir sans poitrine lorsqu'il cale son aveu sur le sien, les débarrassant d'une hésitation possible. Elle pourrait crier à la ville entière sa joie mais si l'enthousiasme accélère les palpitations, il n'a pas le temps de jaillir, sentant son emprise se resserrer. Elle l'aime cette main sur sa taille. Elle l'a chéri plus fort que tout le reste, comme un ancrage parfait dans la situation et l'instant présent. Parce que cette poigne dit au moins autant que tous les mots qu'elle pourrait verbaliser. Parce qu'elle se sent désirée et c'est enivrant, comme une drogue récréative qu'elle découvre et fait exploser chacun de ses sens.
Elle s'abandonne volontiers à ses bras et croit qu'il va de nouveau l'embrasser. Déroutée, Odalis n'est qu'une toile vierge qui ne sait quoi penser de voir échapper, croit-elle, la possibilité d'un baiser. Mais lorsqu'elle sent ses lèvres se poser à la naissance de son cou, ses poumons se vident de tout air, l'expression stupéfaite de cette sensation qui ne se contente pas de crépiter jusque dans sa nuque mais réveille des nerfs à des endroits insoupçonnés. Le regard devient vague, alors que les cervicales fléchissent faiblement comme une invitation à ne pas en rester là. Tenter de lutter parait dérisoire alors qu'elle perd pied, happée par ces vagues qu'elle ne parvient pas à décrypter. Ses lèvres caressent son épiderme pendant que sa barbe chatouille. Le délice velouté de l'un, le picotement excitant de l'autre, ça la prend en étau sans prévenir. Ses lèvres laissent passer un soupir plaintif et gémissant. Des tortures comme celle-ci, elle en veut bien tous les jours. Céder son corps tout entier Aysar ne représenterait pas la moindre appréhension tant elle savoure chaque sensation nouvelle qu'il fait naître en elle sans trouver la plus petite raison de redouter ce qu'il pourrait arriver. Chaque sourire qu'il lui offre elle lui retourne instinctivement sans même le sentir, comme un fragment de bonheur qu'ils partagent sans mettre de mots dessus. Parce que c'est ça, qu'elle éprouve, par-dessus ce fratras d'émotions dépareillées : du bonheur. Pur, revigorant, un puissant anesthésique qui lui fait oublier combien elle était au fond d'un gouffre avant qu'il ne bouscule sa soirée. La Odalis peinée et fatiguée a été effacée sans prévenir au profit d'une version plus vivante, plus dense, plus instable mais résolument joyeuse. Elle dépense une énergie folle à essayer de dompter sa propre langue qui voudrait la trahir douze fois par minute. Quand il la regarde de cette façon, elle se consume de l'intérieur, dévorée par l'envie de lui susurrer qu'elle le trouve beau. Elle ignore s'il est de ceux qui le savent, qui possèdent suffisamment de confiance en eux pour s'évaluer mais elle retient comme elle peut les mots pour ne pas définitivement tomber dans la case groupie et ça la soulage qu'il lui enlève cette menace en privant ses lèvres toute possibilité de trahir sa pensée.
Galvanisée par cette tendresse qu'il dégage, et l'assurance qu'il lui transfère qu'elle peut être parfaitement à cette place dans l'univers sans déranger quiconque -et encore moins lui-, elle s'invite pour ne pas avoir ni à quitter ses bras ni à souffrir de quelque distance. Elle glisse une cuisse par dessus les siennes, annihile tout doute résiduel quant à une possible envie de revenir à l'état précédent de leur relation pour s'installer sur lui. Elle enroule ses bras dans sa nuque pour se serrer contre lui avant de poser un baiser sur une de ses joues subtilement teintée de rouge. "T'as peur ? De toi, moi et le rhum ? Honnêtement." Inconsciemment ses doigts décrivent minuscules cercles à l'arrière de son crâne alors qu'elle baigne dans ses iris ambrées qui lui paraissent plus scintillantes que jamais. "De…nous ?" Une particule négligeable qui pourtant provoque une décharge brutale. Nous. Existe-t-il vraiment ce présomptueux nous ? Elle cligne des yeux avec stupéfaction, tranche qu'elle ne sait pas parfaitement assumer cette question, et alors pose ses lèvres sur les siennes pour l'embrasser par elle-même pour la première fois sans redouter les conséquences. Jamais elle n'aurait cru pouvoir puiser en quelqu'un un confiance suffisante pour mener autre chose qu'une vie purement égoïste et égocentrique. Elle presse ses lèvres avec plus de force une seconde avant lui rendre sa capacité à respirer. "On pourrait décider de rester saoul toute notre vie", plaisante-t-elle, sans savoir démêler l'objectivité de l'alcool qui clapote dans son estomac, sous-entendant par la même occasion ensemble. Volontiers, elle s'insurgerait, mais le morceau de conscience qui lui reste lui intime qu'elle n'en sait rien, qu'elle n'a jamais connu l'ivresse, qu'elle est incapable de juger de ce que ça fait sur elle, qu'elle ne se voit pas dans l'instant présent. "Aysar." Pour le plaisir, pour les syllabes, parce que ça revient juste à verbaliser ce qui tourne déjà en boucle dans son crâne et dans son coeur. "Tu promets de toujours me dire la vérité ?" Toujours. Comme s'il était engagé dans quelque chose d'éternel. Comme s'il ne pouvait pas se dégager d'elle facilement demain. Comme s'il ne pouvait pas l'éviter dans quelques heures, lui imposer sa démission, et parvenir à ne jamais plus la croiser même en étant proches géographiquement. "Par-dessus tout. Même demain, même sans rhum." C'est une loi impitoyable à laquelle elle aimerait qu'il souscrive sans concession, parce qu'elle se dit qu'elle pourrait tout tolérer -même le rejet- si tant est qu'il lui dise la vérité, envers et contre tout, en toute occasion. Elle abandonne ses jeux dans sa nuque pour poser ses mains sur ses joues pour sonder son regard alors qu'elle lui offre un sourire délicat, teinté d'une supplication silencieuse. Elle devrait cesser de lui arracher des promesses, des engagements, des pactes, et juste profiter de ce qu'il lui accorde déjà. "Même si c'est pas un vérité agréable …" Elle incline la tête, son sérieux ne tient guère plus d'une poignée de secondes avant de se disperser en le regardant trop. Le rhum exacerbe tout ce qu'elle tenait fermement en plus depuis des années, ruine ses efforts pour être cette personne inaccessible et insensible qu'elle prétend être. Sa politique est inchangée depuis des années et elle a gagné en endurance avec le temps : rien ne doit jamais l'atteindre, du moins, ça ne doit pas se voir. Elle est devenue l'élite I don't give a fuck, même si très certainement qu'Aysar a été le spectateur discret de fissures plus ou moins étendues dans cette persona qu'elle tient. A l'alcool il aura suffit de deux verres pour renverser la balance, prouver qu'elle possède en son sein une sensibilité à fleur de peau et une palette d'émotions larges et intenses. Pour autant elle ne croit pas que la boisson a fait autre chose que la désinhiber drastiquement. Elle n'a pas produit de toute part des envies, ni particulièrement éclairé Aysar sous un jour factice. Elle a juste pris ce qui était dans l'ombre et l'a brutalement jeté dans la lumière.
Et le résultat est là.
Elle est fascinée plus qu'elle ne le désire, incapable de ne pas trouver une partie de lui qui ne mérite pas toute son attention. Sitôt qu'elle pose son regard elle sent sa poitrine se soulever et son coeur s'accélérer. Elle se mord la lèvre en oubliant de façon cyclique ce qu'elle a fait, dit ou laissé échapper. Ça semble pas vraiment mériter sa concentration quand elle est si proche de lui. Et s'il devait changer d'avis dans dix minutes ? Et s'il lui demandait de rentrer chez elle ? Si ça doit arriver elle ne veut pas allouer du temps à tergiverser sur ses aveux, son rire ridicule ou ses insécurités étranges qui remontent cycliquement à la surface pour demander honnêteté et sérieux.
Elle embrasse cette mâchoire qui la taraude depuis des jours déjà, remonte en laissant son nez l'affleurer avant de porter ses lèvres à son oreille pour lui murmurer bassement : "J'ai beaucoup pensé à toi…" Et elle était sobre, à ces moments là. Sobre quand elle regardait dehors sans même voir la vie qui grouillait sous ses yeux. Sobre quand elle a fait déborder sa tasse de thé de trop verser d'eau en se demandant s'il était prêt à s'entendre avec elle comme elle elle l'était avec lui. Sobre quand elle a reclassé ses soirées en meilleur moment de ses journées. Et un sourire étire ses lèvres alors qu'elle se demande si deux verres de rhum, c'est suffisant pour elle pour s'imaginer tout ça ou si c'est bien une réalité incroyable.
Aysar Shah

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Re: just sink in /a  ·  08/07/21, 10:43 pm

Le cheminement des événements n'aurait de sens que pour eux. Passer de cette cohabitation ponctuelle, le temps d'un traitement et parfois d'un jeu de cartes, au besoin de rester si proche l'un de l'autre qu'ils en finissaient collés, du corps jusqu'aux lèvres. Ils garderaient pour eux les conversations sous forme d'aveu et les secrets échangés. Ces pans de vie, tantôt partagés pleinement, tantôt à demi-mots. Ces découvertes mutuelles faites dans les yeux, les gestes, les paroles de l'autre. Personne n'avait besoin de savoir ce qui composait la relation d'Odalis et d'Aysar, à part eux-même. Et là, face à elle, son regard plongé dans le sien, son bras resserré autour de sa taille pour la sentir se glisser contre son torse, il ne prit même pas la peine de se demander quel genre de relation était-ce vraiment. À quoi demain ressemblerait ? Seraient-ils toujours ainsi, les corps entremêlés des jambes jusqu'aux lèvres, quand le soleil se lèverait sur New York et que les effluves de rhum auraient quitté leurs organismes ? Prenaient-ils un tournant aussi décisif qu'irrémédiable pour leur relation ? Non, Aysar ne se posait pas ce genre de questions parce qu'au fond de lui, il avait déjà la réponse qu'il cherchait. Elle était là, devant lui, évidente. Sans nécessiter de mots ni de promesses superflues, simplement... présente. Existante. Tangible à travers les relents de rhum et cette envie de revenir capturer ses lèvres des siennes à peine s'éloignait-il d'elle. Les secondes s'écoulaient plus lentement que d'habitude, mais rien n'empêchait un manque nouveau de se glisser sous sa peau et s'enrouler entre ses nerfs à l'idée de ne pas être en train de perpétuer ce qu'il espérait voir devenir une habitude, une tradition.
Elle avait sans mal envoyé valser son manque d'intérêt et ce blasement qui le caractérisait tant depuis quinze ans, plus encore depuis l'annonce de ses fiançailles maudites avec Lucretia. Plus rien ne comptait en cet instant présent qu'Odalis Mulver, ses grands yeux sombres, son visage fin, sa verve qui ne semblait jamais aussi abondante que lorsqu'elle était face à lui, et son corps qui paraissait si bien trouver sa place contre le sien. Elle avait raison. Ils devraient faire attention à leurs obligations. Respecter la bienséance pour ne pas tenter le diable serpentin qui se tapissait dans l'ombre de sa famille. Mais Aysar réalisait de plus en plus que ces règles tacites ne comptaient pas le moins du monde quand, face à lui, elle se tenait là. Dans ses bras, si proche de lui, réveillant ce qu'il pensait endormi depuis bien trop longtemps par sa simple présence et façon d'être. Ses mots. Ses gestes. Cette façon qu'elle avait de glisser ses doigts sur sa peau comme s'il s'agissait d'un terrain conquis – et c'était le cas, réellement, elle pouvait bien choisir de faire ce qu'elle voulait de lui qu'il se plaçait en volontaire. Lui qui croyait que plus rien n'avait de sens quand les cœurs s'emballaient face à des sentiments nouveaux découvrait finalement que c'était l'inverse : tout prenait sens, tout s'éclairait, bien au-delà de ce que le rhum pouvait chercher à lui montrer et qui le bercerait d'illusions si seulement il buvait un peu plus. Quand bien même il ne mettait guère de mot sur ce qu'il ressentait pour elle, Aysar comprenait mieux, ce soir, ce que ce qu'il n'était pas en état d'admettre signifiait. Grâce à elle, et à travers elle.
Incapable de cacher une légère surprise sur son visage, il l'observa se glisser par-dessus ses genoux et s'installer sur ses cuisses. Sa réticence aux contacts ? Ah, anéantie, profondément enterrée, complètement oubliée. Il accueillit ses bras autour de sa nuque comme s'ils retrouvaient enfin la place qui leur était destinée et, glissant doucement ses doigts autour de ses poignets, remonta lentement ses mains sur ses avant-bras pour les caresser avec douceur, partageant contre sa peau la chaleur qui se dégageait de ses paumes sans qu'aucun sigil n'ait un rôle à jouer là-dedans. Son sourire s'étira au contact du baiser déposé contre sa joue et Aysar pencha légèrement la tête, sans détacher son regard d'elle. Un léger rire lui échappa, il s'humecta les lèvres et ferma l'espace d'une ou deux secondes à peine les yeux pour profiter des caresses de ses doigts dans sa nuque, où les répercussions du nous se firent ressentir ; des frissons naquirent à nouveau, s'immisçant eux aussi comme une habitude lorsqu'elle se laissait tenter à le toucher. — C'est pas de la peur, c'est plus... une inquiétude que tout ait disparu demain. Peur, inquiétude, y avait-il une réelle différence ou jouait-il avec les mots ? Même lui n'était pas très sûr de la réponse. Mais il savait cependant que ça n'était ni elle, ni eux qui l'effrayaient. Bien au contraire. C'était cette possibilité, aussi infime pouvait-elle être ce soir, que ce qu'ils vivaient en cet instant ne devienne rien d'autre qu'un simple souvenir. Venant enserrer doucement ses bras autour de sa taille, l'enlaçant en la ramenant un peu plus contre lui, il se mit à sourire contre ses lèvres lorsqu'elle entreprit, pour la première fois, de l'embrasser. Il laissa échapper un nouveau rire à sa proposition alors que ses doigts se baladèrent naturellement dans son dos. — Tu penses pas pouvoir me supporter si t'es sobre ? Ses sourcils s'arquèrent dans un étonnement faussé, trahi par le sourire qu'il tenta de pincer, en vain. Il était trop tard, ils étaient trop bien pour qu'il ne commence à se poser les questions qui découlaient forcément de ce genre de moment : qu'étaient-ils ? Où allaient-ils ? Se promettaient-ils à demi-mots un avenir ensemble ? Aysar balaya les interrogations, bien plus intéressé par l'instant présent que n'importe quelle hypothèse, aussi alléchante semblait-elle être. Son prénom, entre ses lèvres, lui semblait soudainement bien plus beau qu'il n'avait pu l'être jusqu'alors et son toujours, lui, eut le goût sucré d'une promesse douce qu'il ne réalisa pas toute de suite ; ses effets, pourtant, se répercutèrent dans sa personne tout entière. Il l'écouta, pesa chacun de ses mots, fit attention à sa demande. Tourna doucement la tête pour déposer un baiser contre l'intérieur de son avant-bras, la laissant terminer avant de sourire doucement vers elle – une nouvelle habitude, qui perdurait dans cette soirée avec bien plus de force qu'elle ne l'avait fait en quinze ans chez les Mulver. Comme le début d'une nouvelle ère. — Je t'ai jamais menti. Je vois pas de raison valable pour que ça change. Aysar planta ses yeux dans les siens, s'y perdit un instant. Dans leur forme, leur profondeur, et tout ce qu'ils disaient en plus des mots qu'elle lui partageait déjà. Comme dans un élan instinctif, il resserra un peu plus ses bras autour d'elle avant d'en libérer un pour venir caresser sa joue du haut de ses doigts. Il ne comprenait peut-être pas l'ampleur réelle de sa demande, pourquoi elle ressentait tant un besoin d'être rassurer. Il ne comprenait pas non plus pourquoi il était à ce point disposé à lui donner ce qu'elle lui demandait. Mais Aysar était là, face à elle, face à ce visage dont il ne pouvait pas se lasser de le regarder dans les moindres détails, et c'était sa vérité en cet instant : il pouvait bien lui offrir toutes les promesses qu'elle voulait, avec la certitude qu'il ne se trompait pas de choix en le faisant. — Je te le promets, il souffla presque à voix basse, comme un énième secret pour faire grandir un peu plus leur relation. Ils étaient sincères l'un envers l'autre, francs. Ils ne laissaient pas de place aux doutes et cette simple idée, pourtant basique, changeait tellement d'un quotidien chaotique entretenu contre son gré depuis si longtemps. Sa promesse était facile parce qu'il savait qu'elle la partagerait sans qu'il n'ait besoin de lui demander de promettre en retour. Elle ne lui mentirait pas. Pas à lui. Plus maintenant. Alors il observa son sérieux, acquiesça doucement à sa précision et, pour gommer cette mine presque renfrognée face à l'importance que semblait avoir sa demande pour elle, Aysar releva légèrement la tête pour venir déposer ses lèvres sur le bout de son nez, son sourire incapable de rester stoïque et ne faisant que s'agrandir encore plus face à elle. Tout pour faire renaître le sien, s'en nourrir et grandir un peu plus au travers. Le rhum n'avait plus rien à voir dans ses gestes. Il avait disparu de ses veines, de son sang. Deux verres n'étaient plus assez, après tant d'années d'entraînement, pour le maintenir en ivresse légère toute une soirée. En reprendre ? Il n'en avait ni l'envie, ni le besoin.
Il ne ressentait pas la moindre fatigue de sa journée. Pas la moindre contrariété non plus. Rien d'autre qu'une satisfaction aussi étrange que grisante à pouvoir être là, avec elle, quand bien même il n'aurait jamais imaginé un tel changement entre eux en la téléportant ici, avec lui. Et pourtant, tout semblait naturel. Simple. Évident. Aysar continuait de caresser son dos, d'observer son visage, d'en redessiner du regard les moindres contours, de détailler ce cou qu'il avait embrassé quelques minutes plus tôt – et que les étoiles lui en soient témoins, il avait terriblement envie de revenir faire traîner ses lèvres contre cette peau, de sentir son corps chercher quelle réaction avoir face à ses lèvres, comme elle n'avait pas mis de limites à cet élan tout à l'heure. Face à elle, le jeune Shah ne trouvait rien d'autre à faire que de s'imprégner d'elle, dans son intégralité. Il essayait de deviner le rythme de son cœur pour calquer le sien dessus, la détaillait dans ces moments de silence dépourvus de gêne pour tenter de savoir à quoi elle pouvait penser – lui, eux, demain et la suite de cette histoire dont ils écrivaient les premières pages depuis quelques jours ? Que rien ne s'arrête, que tout perdure. Qu'il puisse continuer de l'observer comme un esthète, comme un passionné devant son œuvre préférée.
Il sourit, tendit doucement sa mâchoire sous ses lèvres pour l'inciter à continuer, effleura le bas de son dos et de ses reins de sa paume. Puis ferma les yeux, pour profiter de la moindre sensation, du plus léger contact de leurs peaux. De sa présence, tout contre lui. Et il soupira, sans même le réaliser de prime abord. Sa voix résonna dans son oreille, réveillant tout son corps, faisant naître de nouveaux frissons sous son épiderme. Il devrait probablement rompre le contact, creuser une légère distance entre eux pour ne pas se perdre sous les élans de son corps, mais il n'en fit rien. À la place, il la garda contre lui, revint déposer un baiser dans le creux d'un cou qu'elle lui offrait de part sa proximité. — J'ai beaucoup pensé à toi aussi. L'aveu mourut contre sa peau, à la lisière de son cou et de son épaule. Depuis ce fameux soir où les barrières étaient tombées, comme si les étoiles, au-dessus d'eux, s'étaient alignées en leur faveur, il avait beaucoup pensé à elle. Tous les jours. Il avait nourri ce changement d'avis à son propos, alimenté ce qu'il fallait pour faire prospérer des idées dans son esprit. Des envies. De l'indifférence était née une affection, devenue si forte qu'il s'était quelquefois surpris à coups de et si ? Et s'ils continuaient de se rapprocher ? Et s'ils devenaient encore plus proches ? Et si ce soir...
Se reculant légèrement pour pouvoir la regarder à nouveau dans les yeux, Aysar marqua à nouveau un court temps de pose, se délectant toujours de la même façon de la vue qu'elle lui offrait. Même s'il lui avait fallu du temps pour le réaliser, il ne pouvait s'empêcher de se dire qu'elle était belle. De son regard à ses constellations de grains de beauté, ses lèvres dont il connaissait désormais le goût et qu'il ne voulait plus lâcher. Remontant une main vers son visage, il replaça ses cheveux derrière son oreille pour le dévoiler un peu plus, posa sa main sur sa joue. — Si jamais, je te promets que j'avais pas dans l'intention de te faire venir ici pour te faire boire et en arriver là. Il pouffa doucement, gardant une légèreté simple dans leur échange pour faire redescendre la tension qui commençait à grimper dans son propre corps, et se pencha en avant pour revenir l'embrasser doucement. Il prolongea le baiser, glissa sa main de sa joue à son cou, avant de murmurer contre ses lèvres : — mais je vais pas m'en plaindre. Son front posé contre le sien, il resta ainsi quelques secondes qui s'étirèrent de plus en plus, fermant les yeux pour simplement oublier le temps à nouveau. Le reste. Le monde.
Le rhum avait joué en la faveur de ce rapprochement. Et l'espace d'un instant, Aysar laissa les questions remonter à la surface et parasiter son esprit. Elles planèrent, là, alors qu'il s'accrochait à elle en douceur, à ce qu'ils faisaient, ce qu'ils étaient peut-être en train de devenir. Il hésita un instant, se passa une main dans les cheveux pour les remettre en arrière et glissa ses mains sur elle ; sur ses cuisses, sa taille, son dos. — Sur une échelle de un à dix, à combien tu pourrais estimer ton ivresse et la possibilité que tu ne te rappelles pas de tout ça demain ? Une petite moue pointa sur son visage, à peine perceptible si elle n'y prêtait pas attention. Ses inquiétudes étaient de retour et cette fois, poussé par la douceur de l'instant, Aysar eut envie de savoir, quand bien même il avait peur de ne pas apprécier la réponse.
Odalis Mulver

Odalis Mulver

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Re: just sink in /a  ·  09/07/21, 01:11 pm

Aysar possède intrinsèquement une force d'apaisement qui s'infiltre bien au-delà du visible. Elle émane de lui, gagne Odalis, mais ne se contente de la traverse : elle la conquiert, sans la moindre violence. Elle s'impose à elle comme une évidence à laquelle elle n'oppose aucune résistance. Chaque fois que sa nervosité reprend du rythme, la pousse à verbaliser des insécurités, la force d'Aysar revient éroder celle-ci pour décontracter chacun de ses muscles. Il pose un baiser sur l'intérieur de son avant-bras, et elle peut sentir un pan de son inquiétude qui s'effondre sans mal. Une partie de son esprit s'éparpille alors qu'un frisson remonte jusque dans l'épaule. Qu'est-ce que ça ferait, s'il posait le même baiser sur son épaule ? sur sa clavicule ? sur sa hanche ? Ca suffit à rendre plus pénible et plus lourde la réflexion angoissée. Elle ne cherche même pas à se dégager de la fascination qu'il engendre, hypnotisée bien volontaire qui se sent en sécurité quand ses doigts l'effleurent, et ce même si elle a le sentiment qu'il pourrait lire dans ses yeux à quel point il est en train d'anéantir l'Odalis qu'il a toujours connu. Elle se sent vulnérable mais pour la première fois de sa vie, ça n'a rien d'humiliant ou de désagréable. Elle l'accepte parce que c'est lui, en face.
Elle lui fait confiance, pour tenir toutes ces promesses qu'elle lui réclame. Elle les enchaîne ce soir, et étrangement, ça la rassure aussi efficacement qu'une preuve tangible. Elle s'en voudrait presque de le ramener sans cesse sur un terrain trop sérieux, presque épineux, mais lorsque la culpabilité a une chance de percer, il la balaye d'un baiser sur le bout de son nez qui provoque un éclat de rire. Aurait-elle pu imaginer qu'il puisse être si tendre ? Non. Et qu'elle se révèle autant en manque d'une pareille tendresse ? Non plus. Pourtant c'est précisément ce qu'il fait ; il engendre un besoin ardent d'affection, qu'il comble à mesure qui lui donne vie, et derrière l'alcool une partie d'elle est terrifiée de cet après. Comment pourra-t-elle museler quelque chose d'aussi frénétique et viscéral ? Seulement le rhum la sauve, la rend source à cette minuscule voix qui devra attendre le lendemain matin pour réclamer des comptes. "Arrête, je vais finir par croire que tu m'aimes bien." Elle plaisante. Ou presque ? Elle donnerait cher, pour comprendre ce qu'il se passe dans sa tête à lui, comment il gère la situation, comment il perçoit le changement, et à quel point il lui en veut d'avoir été si dure et pénible avec lui. Et pourtant en l'espace de peu de temps il fait preuve, pas seulement de capacités à être tactile, mais d'une étrange volonté de ne pas la laisser sombrer dans la mélancolie. Et même sans parvenir à le déchiffrer, elle raffole de cette compagnie qu'il lui procure.

Il l'accueille sans réticence, semble même lui offrir tout le terrain qu'elle désire en tendant la mâchoire et c'est grisant. Une minuscule épiphanie. Chaque fois qu'il laisse courir sa main là où personne ne l'a jamais fait, c'est comme une minuscule épiphanie. Une révélation, de se découvrir non seulement sensible mais demandeuse qu'il continue, pour le plaisir de cette chaleur diffuse, pour la sensation de son corps qui s'alourdit et ne demande qu'à le trouver lui. Il la déboussole, il superpose en elle des envies qu'elle ne parvient pas toute à gérer ou comprendre. Tout ce qu'elle sait, c'est qu'elle veut encore l'entendre soupirer, encore qu'il l'embrasse. L'aveu lui retourne le ventre, provoque des palpitations. Comment quelques mots peuvent-ils provoquer autant de plaisir ? Elle sourit à l'appartement vide alors qu'elle sent sa respiration dans son cou qui lui arrache un ou deux tressaillements.Elle voudrait que le temps s'arrête, éprouver ça pendant une éternité, et en profiter encore et encore, mais Aysar se recule. Ca provoque un infime sursaut de son coeur à chaque fois, prête à se persuader qu'il en a assez, que c'était sympa mais on va arrêter là. Et chaque fois, de la même façon son regard doux la tranquillise. Elle incline la tête, le laisser dégager son visage en se perdant dans ses iris ambrées. Elle ne sait pas s'il cherche vraiment à assurer quelque chose ou si ce n'est qu'une plaisanterie mais elle ne peut s'empêcher de sourire. "J'ai vu à ta tête, que t'aurais jamais cru que je dirais oui." Et elle non plus, elle n'y aurait pas cru. Pas eux. Pas lui. Pas elle. Pas leur genre, si ? Pourtant lorsqu'il presse ses lèvres contre les siennes, c'est l'évidence qui se renouvelle : peut-être pas leur genre, mais c'est parfait. Elle voudrait vivre ainsi, dans cette minuscule bulle qui existe autour d'eux lorsqu'il appuie son front au sien et qu'elle se sent plus à sa place dans l'univers qu'elle ne l'a jamais été.
Elle voudrait lui réclamer qu'il la serre contre lui, qu'il ne laisse plus de place pour l'oxygène entre eux mais il fait le premier mouvement. Fidèle à elle-même, elle s'en inquiète, s'apaise dans la seconde suivante d'une caresse qui aurait du mal à la laisser indifférente puis l'observe avec attention alors qu'il s'interroge.
Un "oh." ourle ses lèvres d'une légère surprise, parce qu'elle ne s'attendait pas à pareille question, mais aussi parce qu'elle lui parait complexe. Les gens ivres ne prétextent-ils pas toujours qu'ils ne le sont pas ? Le déni ne fait-il pas partie du package de base chez tout le monde ? Alors elle prend le temps de réfléchir, pour ne pas laisser l'alcool répondre à sa place. Mais comment savoir ? Comment savoir où son les différentes étapes si elle n'en a jamais atteinte aucune ? "A combien tu m'estimes ivre toi ?" N'importe qui la fréquentant dans un quotidien qui n'est pas celui qu'elle peut offrir à Aysar ces derniers temps donnerait sans doute un douze sur dix. Odalis Mulver, joyeuse, riante, et surtout tactile ? Tromperie. Pourtant au fond d'elle, elle sait juste qu'Aysar a réveillé cette nature qui la rend aussi collante qu'un chat qui se frotterait à ses jambes - tout en étant pas moins sélective et exclusive que les félins. Pas juste en lui offrant un verre, parce qu'elle se souvient encore de cette pointe dérangeante de déception lorsqu'il a libéré sa main après l'avoir soigné, combien le contact de ses paumes l'avaient fasciné et perturbé à la fois, mais en étant simplement lui-même. Elle appuie délicatement son index sur ses lèvres pour qu'il ne réponde pas dans l'immédiat et lui offre un sourire doux qui se veut rassurant. "Tu me retournes la tête plus fort que le rhum si tu veux mon avis." Elle ne peut s'empêcher de pouffer alors qu'elle laisse glisser son doigt sur son menton, suit la chute sur sa gorge, continue avec fascination sur son torse sans parvenir à pondérer cet attrait qui la dévore de l'intérieur. Sa concentration est limitée, et son problème majeur est que son cerveau accole Aysar sérieux et sexy sans hésitation. Son index finit par s'arrêter sur son ventre, où son regard se perd en songeant à ce coeur partiel, encré, aperçu, à ce haut légèrement soulevé, à… Elle détourne finalement le nez en se mordant la lèvre ; ça l'arrangerait de pouvoir se dire qu'elle est ivre morte et que tout ça n'appartient qu'au rhum, mais nul besoin de forcer sur l'imagination pour supposer que si ses yeux sont habitués à traîner sur les autres pour juger, ils n'ont aucun mal à en faire de même pour fantasmer, et ce avec la même absence de discrétion. Fuck. Puis subitement quelque chose s'anime, elle se redresse, recapte son regard en donnant un large sourire. "J'ai une grande idée !" Qui est déclarée avec trop de dynamisme pour être parfaitement sobre et intelligente, mais sur l'instant, elle est fière de sa trouvaille qui, faute de répondre parfaitement à sa question, l'annule en quelque sorte. Elle prend appuie sur une de ses épaules pour parvenir à se relever - et l'entreprise lui parait étonnement plus périlleuse que ça ne devrait l'être en temps normal, ce qui ne manque pas de la faire rire- et lorsqu'elle y parvient, elle titube d'un pas ou deux en arrière avant de retrouver un équilibre acceptable, s'acclimatant de ces nouvelles perceptions plutôt aléatoires. La chaleur d'Aysar lui manque. Ses mains aussi. Son contact. La sécurité qu'il génère. Elle agite la tête en se demandant si sa vie va vraiment ressembler à ça demain, regarder le manque se creuser, le garder pour elle, et attendre n'importe quoi de lui. Est-ce qu'elle pourrait être heureuse dans une vie où elle doit se contenter de son regard sur elle une fois par jour, dans un cadre professionnel ? Mais alors que devient la version inaccessible d'Odalis Mulver si elle se met à soupirer à chaque fois qu'Aysar traverse son esprit ? Elle l'observe un instant, figée, lui dans le canapé, elle au milieu de son idée et de ses réflexions. Elle fronce les sourcils, boudeuse une seconde ou deux. "Tu me manques. Ca va être tellement compliqué." qu'elle annonce comme contrariée de constater qu'il parvient à lui manquer pour deux mètres d'écart et à peine plus d'une minute, comme s'il y était pour quelque chose, comme si c'était sa faute. Preuve que Fière Odalis est pas encore assez saoule malgré tout. Elle roule des yeux pour la forme mais déjà un sourire pointe. "Tu sais être autre chose que problématique Aysar Shah ?" Elle le taquine, pour oublier à quel point c'est sérieux ce qu'il fait naître en elle au moindre coup d'oeil. Elle finit par se détourner, se rappelant de son idée première -qui ne consistait pas juste à tester les limites de son attachement à lui et à le regarder comme on regarde une divinité. Elle va à sa sacoche qu'elle fouille sans gêne jusqu'à dénicher un stylo. Elle vient reprendre sa place - celle qui ne lui revient pas, celle à cheval sur ses genoux, pas celle sur le canapé. Si la bienséance voudrait qu'elle cherche son approbation et prenne soin de trouver les limites pour ne pas les franchir, la réalité est plus invasive et brouillonne. "Je veux rester ici cette nuit." lui souffle-t-elle en suppliant du regard. Parce qu'il a jamais signé pour ça non ? Il comptait lui offrir un verre, deux, mais après tout, ceux à qui on offre un verre ne restent pas toujours non ? La vérité c'est qu'elle veut dormir avec lui, et peu importe si le réveil est compliqué ou froid ou gênant. "Avec toi." Elle referme ses doigts sur son haut pour l'attirer un peu plus à elle, le forcer à se redresser, et l'embrasse. Instinctivement ses cuisses se resserrent et elle comprend qu'elle joue à un jeu dangereux.
Tout, ou rien.
Rien, ou tout.
Et pour Aysar, elle veut tout, donne tout. Elle en oublierait presque que c'est arrivé parce qu'elle devait avoir l'air sotte, de n'avoir jamais eu personne. Ou quelque chose dans ce goût. Elle a du mal à réfléchir tant tout ce qu'elle aspire c'est être contre lui, le plus étroitement possible. A s'en donner des vertiges. Pourtant elle le repousse comme elle l'a attiré et décapuchonne le style en clignant des yeux pour se forcer à connecter une ou deux idées cohérentes qui ne soient pas juste des gémissements d'envie de plus. Plus de lui, plus de baiser, plus de ses mains sur elle, plus de—.
Compliqué. Ça va être compliqué. Il va hanter ses nuits et elle est certaine que ça ne sera pas des cauchemars. "On va éliminer la question de l'oubli. Et je commence." Comme s'il pouvait lire dans ses pensée, comme s'il pouvait comprendre. Elle ne fait aucun sens mais ne s'en soucie guère. Elle réfléchit un instant en laissant courir son regard sur lui, toile vierge qu'elle a prévu d'entamée quelque part, tout le défi c'est de savoir et finit par hausser des épaules en assumant l'évidence qui lui trotte en tête depuis le départ. "Bouge pas." Si elle ne lui a fait aucun mal avec un couteau, que risque-t-il avec un stylo ? Elle soulève son haut, sourit d'amusement de ce tatouage en s'évitant de trop le fixer et courbe l'échine pour poser la pointe du stylo plus haut, sous sa dernière côte, sur son épiderme. Rien que tracer une première lettre la fait rire. C'est moins évident que ce qu'elle ne s'était représenté, mais plus amusant. Elle essaye de se concentrer tant bien que mal sur sa tâche, accepte que sa phrase ne sera pas vraiment droite, appose un Odalis kissed you aussi bordélique que s'il avait été écrit par une enfant à la concentration inexistante. Elle se redresse pour admirer, sourit d'une satisfaction certaine avant de lui tendre le stylo. "Ecris donc où tu veux que tu m'as embrassé, que je ne puisse pas l'oublier." Parce que c'est ce qu'on fait avec les choses importantes non ?
Un peu comme un A dans un battant de fenêtre.
Aysar Shah

Aysar Shah

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Re: just sink in /a  ·  20/07/21, 04:28 pm

À la merci de ses mains et de ses lèvres, Aysar ferma les yeux, profitant simplement du contact contre sa peau. Il la sentait se glisser contre sa barbe, s'amusa à frotter sa joue contre la sienne en lui jetant un petit regard en biais, resserrant ses propres doigts autour de sa taille pour la garder là, contre lui. De ces années à n'entretenir rien d'autre qu'une distance professionnelle et une relation qui ne dépasserait pas ce stade non plus ne restaient que quelques souvenirs qui, en l'instant, lui donnaient la vague impression d'appartenir à une autre histoire que la sienne. Ses bras entourèrent sa silhouette, la serrant un peu plus contre lui. Prenant une inspiration profonde, il se demanda l'espace d'une fraction de seconde si, en la gardant si proche de lui qu'il sentait la forme de son buste contre son torse, il parviendrait à imprégner ses vêtements de l'odeur légère de son parfum, s'offrant le luxe de conserver entre les fibres de son t-shirt une petite partie d'elle. Aysar ne savait pas de quoi demain serait fait. Quel serait le réveil, comment agiraient-ils quand ils se retrouveront ensuite ? Il savait simplement ce qu'il osait espérer et ce qu'il préférait ne pas imaginer, guidé par les sensations qu'elle faisait naître de sous sa peau jusqu'au creux de sa poitrine. Un pouffement de rire lui échappa doucement, penchant la tête sur le côté en l'entendant. Non, c'est vrai, jamais il n'aurait pu y croire quand, face à lui, se rappelaient les souvenirs devenus habitudes de sa façon d'être avec lui. De (ne pas) parler, de n'agir qu'à peine. Cette froideur et cette distance entretenue et résultat d'un accord silencieux ; plus rien n'existait maintenant qu'ils avaient commencé à s'ouvrir à l'autre, moins encore depuis que leurs lèvres s'étaient trouvées. Ce dont Aysar n'avait pas pleinement conscience en lui proposant de remédier à son manque d'expérience semblait le frapper désormais, quelques minutes à peine après ce premier rapprochement : sa déception aurait été aussi réelle que tangible si elle lui avait refusé ce privilège sous couvert de service rendu. Pourtant, il n'avait pas imaginé alors l'envie constante qui l'étreindrait ensuite de perpétuer encore et encore ces baisers échangés.
C'était comme si désormais leurs corps ne pouvaient plus s'éloigner l'un de l'autre. Aimantés, accrochés, presque rendus co-dépendants en si peu de temps pourtant. Aysar savourait cette sensation autant qu'il la craignait ; Odalis Mulver réveillait en lui des envies douces, d'autres moins, et conscient de son état autant que de sa situation, il ne pouvait s'autoriser à aller plus loin avec elle malgré les idées qui commençaient à grandir dans un coin de son esprit – il tenta de le cadenasser, de le reléguer au fin fond de sa tête, mais ne se doutait pas d'à quel point la tâche allait être aride.
Le retour de question le fit sourire plus qu'il ne l'aurait pu avec n'importe qui d'autre. Mais Odalis n'était pas n'importe qui et elle le prouvait à mesure qu'elle semblait s'immiscer sous sa peau, s'enrouler autour de ses nerfs, grandir dans le creux de sa poitrine. Un pouffement lui échappa à nouveau alors qu'il l'observait, déposant un baiser contre son index en se targuant d'un petit sourire en coin, les yeux rivés sur elle. Il lui avait fallu du temps pour se rendre compte d'à quel point Odalis pouvait être belle, mais il savait qu'il lui en faudrait bien plus pour l'oublier – si seulement c'était possible. Tu me retournes la tête plus fort que le rhum si tu veux mon avis. Ses joues se teintèrent d'une nuance de rouge qu'elles avaient jusque-là brillamment évité. Aysar se racla doucement la gorge, retint un léger rire et la détailla. — Au moins ça fera écho à ton envie de rester ivre tout le temps ? Ses joues lui faisaient presque mal à force de sourire de la sorte. Avait-elle seulement conscience qu'Aysar n'était jamais aussi lumineux que ce soir ? Que c'était un travail de longue haleine de le faire sourire de la sorte, même pour ses proches, même pour la Night Court, même pour Oney ? Il n'était pas expansif, encore moins quant à ce qu'il pouvait ressentir ni comment il pouvait le faire. Mais ce soir, sous l'élan de ce que devenait peu à peu leur relation, Aysar se laissait porter et s'ouvrait à elle comme il ne l'avait probablement jamais fait avec personne. Son regard, la lueur brillante qu'elle y voyait sans doute, tout ça n'était dû qu'à elle. À eux. À ce en quoi ils mutaient plus vite qu'ils ne s'en rendaient probablement compte. Entre ses mains naissait un petit miracle à échelle humaine, qui n'aurait probablement pas d'importance pour quelqu'un d'autre qu'eux : Aysar laissait de côté les idées noires qui l'accompagnaient quotidiennement et chroniquement, capable d'apercevoir quelque chose de bien plus plaisant et de bien plus beau. Doucement, il haussa les sourcils et pinça des lèvres pour ne pas rire en la voyant s'agiter. Une grande idée, uh ? Il acquiesça légèrement, à l'encontre de son manque de conviction quant à cette merveilleuse idée qu'elle clamait avoir. — Pour répondre à ta question, je pense que t'es probablement à onze ou douze. Le jeune Shah se mordit la lèvre en la voyant tenter de se relever, revint glisser ses mains autour de sa taille pour l'aider et lui lança un regard appuyé et interrogateur vers elle pour s'assurer qu'elle serait en mesure de se tenir droite sur ses jambes sans s'écrouler au sol. — J'aurais dû te prévenir que le monde allait tourner un peu plus vite quand tu te lèverais. Son rire résonna à nouveau dans l'appartement, et Aysar pencha doucement la tête en suivant ses mouvements. C'était stupide, non ? Cette façon qu'il avait de se sentir soudainement plus seul maintenant qu'elle ne se tenait plus contre lui. Son absence provoquait un vide alors que ses muscles se souvenaient encore de sa présence, et pourtant il n'avait qu'à relever la tête pour l'apercevoir, souriante, douce. Son aveu le fit de nouveau rougir doucement et, se mettant à rire à nouveau, il se mordit la lèvre en la détaillant. — Je compte pas bouger, il souffla simplement, incapable de regarder ailleurs que vers elle. Le reste ne l'intéressait pas, plus. Pas quand elle était comme ça, face à lui, qu'il l'observait farfouiller dans sa sacoche en continuant de se questionner sur cette incroyable idée qu'elle avait pu avoir et qui l'enchantait tant. Puis il fronça de nez, avant de laisser entendre un léger éclat de rire à son interrogation. D'un soupir aussi faux que dramatique, il posa une main sur son cœur en la détaillant. — C'est une excellente question, mais ne la pose pas à ta famille, on connaît déjà leur réponse. Quand bien même il ne leur avait jamais rien fait (pour l'instant), Aysar représentait sans doute pour eux une source de problèmes intarissable malgré sa discrétion et ses tentatives pour se faire oublier. Qu'allait-il devenir, alors, quand il prendra les armes et débutera cette guerre, sa complice à ses côtés, mh ? Probablement un de leurs pires cauchemars. Odalis revint s'asseoir sur ses genoux et, comme un réflexe nouvellement acquis, Aysar glissa ses bras autour de sa taille, ses doigts sur le bas de son dos. À travers ses vêtements, il commençait déjà son exploration des terres d'Odalis, guettant ses réactions pour savoir où et quand s'arrêter. Son regard, lui, glissa du stylo qu'elle tenait entre ses doigts jusqu'à son visage. — Tant mieux, parce que j'aurais certainement pas pris le risque de nous téléporter alors qu'on a bu tous les deux et encore moins de te ramener dans tes appartements en manquant de croiser quelqu'un. Une moue se dessina sur ses traits à l'idée de tomber sur des Mulver ou sur leurs hommes de main – la meilleure façon pour lui de signer son arrêt de mort : faire boire Odalis et la ramener vers une chambre. Si Aysar avait eu des idées noires avec lesquelles il avait si longuement cohabité (avaient-elles seulement totalement disparu?), il s'était toujours refusé de tomber aux mains du clan qui le tenait déjà captif. Fierté ou valeur ? Aucune idée, mais il y était grandement accroché. Avec toi. Un frisson parcourut son échine à la précision. Déjà, elle rendait les choses un peu plus difficiles alors que leurs lèvres se retrouvaient, qu'il sentait ses cuisses se resserrer autour de sa taille. Il soupira contre sa bouche, resserra instinctivement ses bras autour d'elle. Et merde.
Il tenta d'oublier les images qui apparaissaient soudainement dans son esprit. Elles étaient là, bien présentes, mais Aysar préférait tenter de les cadenasser avec le reste pour les effacer progressivement du coin de sa tête où elles s'étalaient. Vainement, il essaya de se concentrer un peu plus sur sa respiration que sur la façon dont son corps réagissait à son contact, plus encore en la sentant descendre ses doigts le long de son torse – sous le sillon de leur passage, il sentait ses entrailles s'agiter, en demander plus, allant à l'encontre de sa raison qui tentait tant bien que mal de calmer les ardeurs qu'elle faisait naître en lui. Bouge pas. Il releva le regard vers elle, la détailla dans l'attente de voir, de sentir ce qu'elle ferait ensuite, entre impatience et appréhension profonde ; les limites, il voulait autant l'empêcher de les franchir que la laisser les détruire. Raison contre envie, il se mordit l'intérieur des joues en attendant de voir laquelle il parviendrait à faire gagner. Son t-shirt se souleva contre son torse, son ventre se serra un peu. Alors qu'Odalis rapprochait le stylo de sa peau, il entreprit de rentrer son ventre pour gagner une fraction de seconde avant le contact de la mine sous ses côtes – non pas par peur de ce qu'elle pourrait faire, mais par celle de ce que ses gestes feraient naître un peu plus encore en lui. Il déglutit doucement, bougea son bassin sans réellement le contrôler et s'humecta les lèvres. La première lettre s'encra sur son épiderme et lui arracha un premier rire ; il fallait en plus qu'il soit chatouilleux, donc. Il inspira, tenta de rester immobile pour la laisser finir plus vite mais se tordit sous l'afflux de son hilarité, jusqu'à sentir la pointe quitter son torse. Il baissa les yeux, lu quelque peu difficilement ce qu'elle avait écrit et arqua un sourcil dans sa direction. — Tu réalises que t'as choisis l'un des endroits les moins pratiques pour que je puisse le lire demain ? Il la détailla, rit à nouveau avant de secouer la tête. — Une chance que j'ai pas assez bu pour ne pas me souvenir demain matin. Récupérant le stylo entre ses doigts, il se redressa pour venir l'embrasser doucement, avant de se reculer et de l'observer. Devait-il satisfaire ce petit esprit de vengeance qui se glissait entre eux et lui faire subir une torture similaire à celle par laquelle il venait de passer ? L'idée grandit en lui avant de s'éteindre tout aussi rapidement : il ne savait pas comment elle réagirait demain matin si elle se rendait compte de ça après avoir oublié la soirée passée ensemble. Avec une légère moue, il lui fit signe de lui montrer son bras. — Viens là. Sur son avant-bras, Aysar commença à écrire, les sourcils légèrement froncés à cause des effets de l'alcool. Aysar kissed you and really liked it. Il la relâcha, regarda les mouvements de son écriture contre sa peau, et releva les yeux vers elle avec un petit sourire. — Comme ça, tu n'oublieras vraiment rien.
Odalis Mulver

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Re: just sink in /a  ·  24/07/21, 02:43 pm

"Ma famille ?" Le nez se plisse, elle agite la tête en désapprouvant, même si ça lui donne l'impression que le monde est encore plus instable et soumit à une force de gravitation étrange. "Personne n'existe. C'est juste nous deux." Ce soir tout du moins, et pourtant elle aimerait pouvoir prétendre à ça tous les jours. Former un tout inaltérable, une alliance sans faille qui ne fléchira devant rien ni personne. Alors qu'importe si les Mulver ont sans doute une liste longue comme le bras de reproches à adresser à Aysar, Odalis est convaincue que si elle ne pourra tous les empêcher, elle saura trouver comment leur faire payer à eux, et lui faire oublier à lui toute la méchanceté de leurs réflexions. Le défendre quoiqu'il lui en coûte, et faire preuve de cette même cruauté familiale mais envers les siens. Elle se plait comme jamais dans cette bulle qui fait abstraction à merveille de toutes les autres existences qui pourtant gravitent autour d'eux comme des satellites. Pas même sa soeur ne parvient à s'immiscer dans son esprit, alors même qu'elle devrait là, toute-puissante, gigantesque obstacle entre elle et lui. Mais il n'y a de place pour personne pas même Lucretia. Elle est balayée comme les autres, oubliée au profit d'un plaisir égoïste qui se suffit à lui-même. Rien ni personne ne pourra l'empêcher d'être heureuse ce soir avec pour seuls témoins Aysar et son chat. Si ça ne doit durer qu'une nuit, elle préfère en profiter avant de retourner à la morosité d'une existence dont elle ne comprend pas le sens. Elle lui jette un dernier coup d'oeil puis s'affaire à chercher ce qu'elle désire, se sentant agréablement observée.
Comme s'il ne pouvait rien lui arriver de terrible, tant qu'elle est sous sa surveillance doucereuse. Lorsqu'elle revient s'asseoir, il lui réserve l'accueil plaisant d'une familiarité qu'elle pourrait croire ancienne tant ça parait naturel, et qui pourtant n'existait pas deux heures auparavant. Elle lui retourne un sourire, rassurée qu'il veuille bien d'elle sur ses genoux alors qu'elle se sent en possession de tous les pouvoirs imaginables avec son stylo. "Je sais très bien marcher seule." qu'elle s'indigne de façon passagère, comme si c'était lui l'idiot de croire qu'il devait la raccompagner, et non elle de croire qu'elle saurait rentrer chez elle sans abandonner et s'asseoir dans un coin en attendant le temps passe. "C'est toi que je veux, pas juste m'épargner un retour un peu compliqué." Elle réalise après coup le poids des mots, hésite à les reprendre puis juge que de toute façon ils ne sont pas vraiment erronés même dans un sens plus érotique. Alors au lieu de rechercher plus loin elle enfonce le clou, l'embrasse pour canaliser cette envie qui déborde et sourit contre ses lèvres de le sentir répondre à cette pulsion moite en la serrant un peu plus dans ses bras. Sans doute pourrait-elle jouer à ça toute la nuit jusqu'à ce que son propre corps ne tienne plus et n'éprouve qu'une douleur lancinante à force d'exacerber la frustration.
Alors plutôt que sombrer, elle se souvient de son idée première, entreprend d'écrire sur Aysar qui donne le plus d'application possible pour lui offrir une surface immobile, mais c'est presque aussi compliquée pour elle que pour lui de ne pas rire de cette entreprise un peu absurde mais bien digne de l'adolescente qu'elle se révèle être à son contact. Elle admire son oeuvre, ou plutôt son oeuvre sur son possesseur…ou juste son possesseur et attend fièrement les lauriers qu'elle mérite pour une écriture aussi chaotique. La Odalis sans rhum et sans Aysar ferait une syncope d'un lettrage aussi foireux, mais celle qui se tient sur ses genoux n'est que joie légère.
Un petit rire mutin accompagne le sourire qui se dévoile. "Ou alors tu me sous-estimes Aysar. Mais chez toi c'est adorable." Le regard glisse sur son torse puis revient chercher la sécurité de ses pupilles dans lesquelles elle plonge maintenant sans aucune appréhension. "Parce qu'il se pourrait que j'ai choisi un endroit où moi je serais ravie de te lire ce qu'il y a écrit." N'importe qui se dévouerait de bon coeur n'est-ce pas, pour quelques secondes d'interdit ? Si lui se méfie d'une version plus sobre d'Odalis Mulver, cette dernière juge suffisamment connaître le fil de ses pensées de ces derniers temps pour savoir que rhum ou non, elle ne saura sans doute pas détourner pudiquement le nez s'il vient à soulever son t-shirt.
Il y a une délicatesse dans chacun de ses gestes à lui qui rattrape sans cesse son rythme à elle plus chaotique, force quelques secondes de calme. Pour un baiser tendre, elle cesse de réfléchir, de s'agiter, de se torturer et de le torturer. Ca la tient comme occupée, la calant à merveille sur sa sérénité à lui. Et sitôt leurs lèvres se séparent, le reste de sa personnalité reprend le pas, comme toujours en manque d'attention ou de contact de sa part quand bien même chaque bouffée d'air qu'elle inspire porte la signature d'Aysar.
D'une docilité neuve et jusqu'alors inexplorée, Odalis lui laisse son bras, assagie par la concentration dont il déborde. Toutefois cette attitude connait ses limites. Le poignet est relâché, le coude souple, mais dans tout le reste de son corps l'impatience trouve à se nicher. Elle l'observe, ou plutôt elle l'admire, lui et son visage parfait, lui et cette mèche de cheveux qui oscille a chaque mouvement, lui et ses sourcils légèrement froncés comme un enfant qui s'applique.  Elle voudrait le déconcentrer. L'embrasser. Ressentir encore un instant cette communion qu'elle n'aura peut-être plus jamais, ni avec lui ni avec personne d'autres au-delà de cette soirée. Mais elle se tient presque parfaitement, abandonnant simplement à sa main libre la liberté d'inviter ses doigts dans ses cheveux et de les caresser. Elle hait toucher les autres, et plus encore elle hait être touchée. Pourtant avec Aysar, à cet instant, elle pourrait céder son âme toute entière pour que ses mains parcourent son corps. Finirait il par trouver une zone qui ne la ferait pas réagir ? Qui la laisserait froide ? Peu de chances. Et si la rugosité de sa barbe venait réveiller l'épiderme le plus fin ? S'il posait ses lèvres sur son sein ? Son ventre se tord dans la seconde et elle mord sa joue -qui de toute façon s'est embrasée- pour punir ce genre de pensées qu'elle ne croyait pas voir germer un jour. Alors quand il a fini, au lieu de contempler son oeuvre, au lieu de mettre de la distance, elle répond à ce besoin instinctif du rapprochement. Elle pose ses mains sur ses joues, trouve ses lèvres des siennes et laisse son corps tout entier opérer la même pression désireuse que sa bouche. Pourquoi son coeur semble vouloir à tout prix sortir de sa poitrine en s'affolant de la sorte ? Pourquoi le souffle se raccourcit chaque fois qu'elle sent ses mains se resserrer sur elle ? Elle n'explique rien de cette magie sur laquelle elle n'a jamais rien lu faute d'attrait pour ce domaine mais elle y répond et y obéit avec plus de spontanéité qu'elle n'en a jamais eue pour aucun autre domaine. C'est comme un besoin pressent, chercher à son contact cette tiédeur apaisante qui lui laisse entrevoir un monde dans lequel tout parait moins aiguisé et piquant, où vivre en vaudrait la peine pour le bonheur qu'il procure à chaque fois qu'elle sent son étreinte se resserrer sur elle.
Elle essaye de récupérer ses esprits, se souvient des quelques secondes précédentes et prend quelques centimètres de recul pour vérifier ce qu'il a encré de façon éphémère sur sa peau fine qui ne connait jamais la moindre agression. Ses yeux suivent chaque lettre avec attention et elle se surprend à sourire sans pouvoir dissimuler le plaisir naïf provoque les quelques mots. "C'est vrai ?", demandé de façon puérile en relevant les yeux vers lui. Ce besoin de validation est inédit et dévorant : voilà quelques temps qu'elle l'éprouve avec de plus en plus d'intensité aux côtés d'Aysar, et exclusivement à ses côtés. Elle a cessé depuis longtemps de chercher l'aval, la satisfaction ou la reconnaissance du côté familial, convaincue qu'il n'y avait rien qu'elle puisse faire qui saurait provoquer quelque chose en eux ; et avec le temps elle avait appris que obtenir ça d'eux ne délivrerait de toute façon aucune hormone du plaisir. Les attentes avaient été trop souvent brisé, réduites à néant, pour que les ponts soient reconstruits entre elle et eux. Mais avec Aysar c'était différent. Elle s'étonnait à se demander ce qu'il pensait. S'il validerait ses choix. Ca l'avait traversé le matin même, de façon fugace, lorsqu'elle avait jeté un coup d'oeil dans le miroir en repoussant ses cheveux derrière son épaule : que penserait-il si elle les relevait ?
Rien, il en penserait rien. Et elle avait balayé la question avec son impitoyabilité habituelle. Mais cet événement, pas si isolé, a maintenant des doublons ça et là. Les choses semblent évidentes mais elle est incapable de les lire seule. Si Aysar n'a laissé que peu de place au doute quant au fait qu'il en avait envie autant qu'elle, Odalis, butée, ne peut s'empêcher de se persuadée qu'il doit être bien indifférent à tout ça quand elle se tord sous les émotions et les sensations éclatantes. "C'est pas que moi alors ?" Elle passe un doigt rêveur sur cette phrase. "Tu vas vraiment te souvenir de tout ? Et… tu veux t'en souvenir ?" Elle le détaille un instant, revient passer ses bras dans sa nuque comme une évidence, comme un besoin d'être toujours dans ses bras et de l'avoir dans les siens. Elle frotte doucement son nez contre sa joue, se serre plus étroitement contre lui en soupirant d'une satisfaction dont elle a peur de définir l'origine précise et pose un baiser juste au coin de ses lèvres. "C'est comme si je te rencontrais pour la première fois… Je t'avais jamais vu comme ça… Et cet Aysar-là… Il risque de trop me plaire." C'est la minuscule alarme à moitié étouffée au fond de son crâne. Et s'il ne s'était pas contenté de lui donner son premier baiser ? Et s'il avait enclenché quelque chose de bien plus grave ? De plus lourd ? De plus définitif qu'une soirée éphémère ? Ca avait été amorcé avant ce soir, mais maintenant ça devenait compliqué à nier, ces papillons dans le ventre qui s'agitent à chaque fois qu'il pose ses yeux sur elle. Elle n'en a jamais rien eu à faire de personne, mais si Aysar lui demandait de tout quitter sur le champ, réfléchirait-elle seulement plus d'une seconde ? La réponse est non, et c'est dangereux cet attachement puissant qu'elle lui voue en un tour de main. Tomber amoureuse de la personne de cette ville qui pourrait lui briser le coeur le plus facilement du monde est la pire chose mais aussi la moins contrôlable de toutes. Elle pose sa tête contre la sienne en soupirant de plénitude, incapable d'éprouver la moindre angoisse par elle même tant qu'Aysar ne nourrirait pas ce montre de la peur. "Tu promets que tu me laisseras pas oublier moi ? Rappelle-moi à quel point je pourrais vendre mon âme pour que tu m'embrasses dans le cou, ne me laisse pas être cette personne insupportable et fière." Ses doigts courent dans ses cheveux comme un réflexe nouvellement acquis et elle ferme les yeux quelques secondes, pour simplement profiter de sa présence, de son odeur, de cette promiscuité qu'elle n'a aucune envie de quitter. C'est de loin la soirée la plus agréable et la plus importance de toute sa vie.
Et dire qu'elle pensait pouvoir mener sa vie sans jamais s'attacher.
Aysar Shah

Aysar Shah

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Re: just sink in /a  ·  11/08/21, 10:28 pm

Ça semblait si simple. Rien qu'eux contre le reste d'un monde dont ils oubliaient jusqu'à l'existence, terrés dans un appartement aux murs blancs et aux meubles quasi absents, sous couvert de la discrétion de la nuit et de son manteau noir – troué par les mites des buildings dont les lumières ne transperçaient jamais assez la noirceur pour venir les troubler. Si simple, quand il n'y avait rien d'autre capable, le temps de quelques heures, de perturber ce calme et cette découverte mutuelle à laquelle ils s'abandonnaient. Ils n'était plus Mulver ni Shah, simplement Odalis et Aysar. La première page d'un nouveau livre dont ils n'avaient pas nécessairement conscience de l'enjeu, n'existant pour l'instant qu'au travers du contact de l'autre et de la saveur épicée du rhum qui hantait leurs palais. Le reste de l'histoire ne serait pas facile à écrire. Beaucoup d'obstacles sur leur chemin, tout autant d'ennemis, mais rien de tout ça ne semblait compter quand, l'un avec l'autre, ils se serraient jusqu'à se mélanger presque. Personne n'existe, c'est juste nous deux. Et il ne pouvait espérer rien de plus, rien de moins, que cette vérité qui glissa d'entre les lèvres d'Odalis. Juste Odalis.
Il l'observa se mouvoir, sans jamais détourner le regard. À la fois dans un instinct de protection – elle semblait à peine être en mesure de tenir debout – et dans un désir de rien d'autre que d'elle. Prêt à intervenir si les pas se faisaient trop branlant, il la détaille avec un sourire amusé, se mord la lèvre en arquant un sourcil. — Parle pas trop vite, surtout avec un équilibre comme le tien. Sa démarche avait toujours été assurée. Même épuisée par la maladie, même au plus mal qu'il l'avait vue, elle gardait toujours le menton haut et le pas le plus précis possible, comme si elle marchait sur les gens autour d'elle pour se frayer un passage. Mais la Odalis face à lui, celle dont le sang était imbibé d'alcool, dont le rire résonnait entre les murs de son appartement comme il ne l'avait jamais entendu avant, était beaucoup plus légère et bien plus maladroite dans ses mouvements. Elle découvrait l'ivresse alors que lui la découvrait, elle, à travers ce qu'elle lui montrait ce soir – et qu'elle faisait de même. Alors son aveu le fit sourire de plus belle. Comme si, de toute manière, il pouvait en être autrement maintenant qu'elle continuait de graviter autour de lui de la sorte. Qu'ils se trouvaient, se mêlaient l'un à l'autre, s'offraient comme il ne l'avait jamais réellement fait avec quelqu'un ; pas comme ça, pas si facilement que ça pouvait l'être entre les bras d'Odalis, pendu à ses lèvres, sa poitrine contre la sienne. Une sensation de chaleur se diffusait en lui, qu'il avait pensé perdue depuis longtemps et incapable à retrouver. Un bien-être aussi simple qu'il pouvait être salvateur, qu'elle faisait résonner dans son cœur et qui se diffusait dans chaque veine de son corps. — C'est jouable. Son sourire s'étendit en la regardant, guettant une énième fois ce soir sa réaction.
Ses bras, sans le moindre questionnement, reprirent place autour d'elle quand elle se réinstalla sur ses genoux. En moins d'une poignée d'heures, un geste qu'ils n'avaient jamais expérimenté ensemble était devenu d'un naturel presque perturbant alors qu'ils se regardaient, se touchaient, qu'elle se mit à le déshabiller à moitié pour lui écrire dessus, faisant naître des frissons sous l'épiderme sensible d'un Aysar pour qui le contact physique prolongé était à la fois d'une saveur douce et semblable à un supplice silencieux. La concentration figée sur autre chose que sur les gestes qu'elle entreprenait et la sensation de la mine contre ses côtes, il inspirait, expirait avec précision pour s'assurer qu'il ne fonderait pas entre ses doigts et ne laisserait pas son instinct prendre le dessus, la volonté mordillée par la sensation des chatouilles qui s'immisçaient sous sa peau. — Est-ce que ça veut dire que je vais devoir vivre à moitié nu à partir de maintenant, pour que tu n'aies pas à m'écrire dessus pour observer la vue ? Il sourit, taquin, le regard appuyé vers elle pour tenter de créer ce malaise fugace qu'il apercevait si souvent dans ses pupilles, avant qu'elles ne retrouvent le calme qu'elle parvenait à leur rendre avec aisance. Le spectacle était presque fascinant, là, sous la lumière légèrement jaune de l'ampoule qui pendait au plafond. Elle, en tout cas, l'était sans le moindre doute possible.
Aysar ne pouvait nier la facilité avec laquelle elle s'était immiscée dans son esprit. Glissée là, entre les méandres de sa tête, entre les réflexions et les souvenirs, se rappelant à lui dès qu'il passait un peu trop de temps éloigné de quelque chose qui était relative à sa simple existence. Entre deux patients, son esprit divaguait vers elle. Se demandait ce qu'elle faisait. Repassait le scénario de leurs échanges les plus récents, tentait de se rappeler ceux des plus vieux. Comme une cassette qu'il rembobinait sans cesse, Aysar observait ce qu'ils avaient partagé – de brefs instants où les voix ne s'élevaient que pour les constats basiques de ce à quoi ressemblait sa santé, avant de s'éteindre, les regards s'évitant les uns les autres par la même occasion. Parfois, quand le temps s'étendait devant lui, il s'imaginait aussi ce à quoi pourraient ressembler les discussions à venir ; sans pour autant avoir réussi à se figurer qu'elles pourraient prendre la forme de ce qu'ils vivaient en l'instant. Là, face à elle, alors que leurs bouches se trouvaient à nouveau, Aysar se demanda quels chemins ils avaient pu suivre pour en arriver là ce soir plutôt qu'avant, ou après. Et pourtant, si la réponse l'intéressait, il préférait prolonger ce baiser plutôt que de se perdre dans les méandres de son esprit – pour une fois, le présent était bien plus attrayant.
Il écrivit sur elle avec un mélange de douceur et de précision. La pointe du stylo glissa sur sa peau, traduisant dans l'encre une part de sa pensée pour elle. Pour eux. Pour ce qu'ils étaient en train de faire ensemble. Lui rendant sa liberté de mouvement, il l'observa lire avec attention pour déchiffrer le message d'une écriture sur laquelle il avait reçu bien souvent des remarques. Il observe ses traits, sent son cœur enlacé par une sensation de chaleur en la voyant se mettre à sourire de la sorte. C'est vrai ? Un rire lui échappe. Depuis quand Odalis Mulver demandait-elle confirmation de quoi que ce soit ? Depuis quand prêtait-elle suffisamment attention à ça pour vouloir s'assurer de la sorte que la personne face à elle ne lui mentait pas ? Un nouveau changement récent, opéré sous le regard tendre de l'homme sur lequel elle s'était assise. — Non, absolument pas. Je passe un moment totalement exécrable avec toi et c'est pour ça, bien évidemment, que j'ai réitéré si souvent l'expérience depuis le premier essai. Ses doigts glissèrent sur sa taille, chatouillant sa peau à travers le textile fin de son t-shirt ; il pouvait presque la sentir frissonner sous ses doigts, se demanda si elle ressentait le même contrecoup que lui dans le contact qu'ils n'avaient presque pas rompu depuis le début de la soirée. Les frissons allaient dans les deux sens, mais est-ce que l'envie qu'ils distribuaient dans chaque partie de son corps s'étendait aussi dans celui d'Odalis ? Aysar, discrètement, s'autorisa à déglutir à l'idée. Son corps réclamait le sien mais son esprit, lui, se refusait à briser les barrières. Pas ce soir. Pas comme ça. Pas quand elle n'avait jamais embrassé personne avant de poser le pied dans l'appartement. Pas quand son esprit agissait encore sous les effluves de l'alcool qui la hantaient autant qu'ils la désinhibaient. Aysar avait bien des défauts, un caractère et parfois même des valeurs contestables aux yeux de certaines personnes, mais celle-ci n'était pas de celles sur lesquelles il s'autorisait à revenir : Odalis méritait mieux que l'incapacité de se souvenir d'un premier moment d'intimité comme celui-ci.
Aysar balaya d'un revers de main l'idée, ravalant son propre désir pour tenter de l'oublier lui aussi, malgré les tiraillements de son corps à la savoir si proche, à se nourrir des doubles sens dans ses paroles, à alimenter des images fictives dans son esprit. Il essaya tant bien que mal de se concentrer sur sa question, porté par le son de sa voix, se languissant des caresses de ses doigts sur les recoins de son corps. — Je vais me souvenir de tout, et je ne veux rien oublier, il confirma en acquiesçant, sa voix reprenant cette douceur qui ne semblait plus réservée qu'à elle. Odalis avait tout renversé sur son chemin, déboulant dans son existence avec sa tornade idéologique glissée dans l'esprit d'Aysar, et elle ne faisait rien d'autre que de se frayer un chemin droit vers son cœur ; de ceux qui se referment après le passage du corps, ne laissant à personne l'opportunité d'en profiter pour s'immiscer aussi. Il n'en voulait pas, des autres. Pas quand elle était là. Pas quand il pouvait l'avoir. Voulait l'avoir. Devait l'avoir. — Tu me plais, Odalis. L'aveu s'échappa à la dérobée, à une vitesse si fulgurante qu'il ne réalisa les mots qu'après les avoir prononcés et être sûr qu'elle les avait entendus. Comme s'ils savaient qu'il aurait pu chercher à les retenir pour ne pas la faire fuir, prenant l'amnésie partielle qui accompagnerait son réveil le lendemain comme une assurance si elle ne réagissait pas bien. Ces mots n'étaient pas inédits dans la bouche du jeune Shah. Il les avait déjà prononcé, un prénom différent en fin de phrase, mais toujours dans des moments où ils n'avaient pas un tel poids. Quand les baisers échangés ne provoquaient pas le même besoin, resté là comme la sensation d'un membre fantôme après amputation. La nécessité était accrochée à lui ; celle qu'elle reste près de lui, dans ses bras, contre ses lèvres. L'enjeu n'avait jamais été le même, quand il les avait prononcés. Les mains se faisaient baladeuses, les vêtements plus rares, mais tout ne constituait qu'une phase de séduction dont il ne resterait plus rien, ou presque, une fois le soleil levé. Les visages associés ne lui avaient jamais tourné en tête comme le faisait le sien. Son cœur n'avait jamais battu comme il le faisait en l'instant. — Tu me plais vraiment, et c'est pour ça que j'ai aucune envie de me débarrasser du souvenir de ce soir. Son sourire s'étira doucement, moins assuré face à la façon si directe dont les mots s'enchaînaient, ne laissant aucun doute quant leur sens. Comme par peur d'une fuite, il resserra ses bras autour d'elle, une main posée dans son dos. Stay with me.
Il l'écouta, se lovant dans un silence doux, jusqu'à hausser doucement les épaules. — C'est parce qu'on ne se connaissait pas. Ce que je savais de toi ne tenait qu'à ce qui se rapportait à ta santé, et ce que tu savais de moi, à ce que tu pouvais entendre ou imaginer. Probablement pas la meilleure image de nous, mais c'est celle qu'on a choisie pour se représenter à la face du monde. Il s'humecta doucement les lèvres, prenant quelques secondes de réflexion. — On avait besoin de cette discussion qu'on a eue la dernière fois pour mieux se comprendre et s'intéresser à l'autre. Sans doute qu'avant ça, on était pas dans le bon état d'esprit pour tout ça. Ses yeux roulèrent sous son élan philosophique. Il pouvait sans mal imaginer une Rym roulant des yeux à ses côtés, un petit sourire aux lèvres en l'entendant. Un Mehr déblatérant qu'il s'était bien trop plongé dans des lèvres ennuyeux pour que ses propos ne fassent encore sens. Mais ils n'étaient pas là ce soir et pour la première fois depuis bien longtemps, leur absence ne provoquait aucun manque. — Je suis content qu'on ait fini par le faire, il lâcha finalement, revenant cueillir un baiser du bout des lèvres. Tant mieux, si cet Aysar lui plaisait. Ni l'ego, ni le cœur n'aurait apprécié l'idée inverse, se retrouvant plongé dans une ère glaciaire après s'être lové dans la chaleur rassurante de son affection. Un sourire au bord des lèvres, il revint embrasser la naissance de son cou, un peu plus longuement que la fois précédente en l'entendant l'évoquer. Ivre de son parfum bien plus que des épices du rhum, il marqua sa peau d'un contact invisible, écrivant de sa bouche une promesse muette. Il finit par redresser la tête et l'observer, haussant doucement les épaules. — Je garderais un stylo à portée de main pour te le réécrire sur le bras si nécessaire.
Odalis Mulver

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Re: just sink in /a  ·  19/08/21, 05:37 pm

De sa moquerie elle ne récupère que le squelette, sans en lire tous les atours. "Quoi ?!" Naïvement elle s'étrangle, tangue en le dévisageant. C'est la vraie Odalis, celle sans alcool, celle qui n'a pas l'habitude qu'on tente les plaisanteries avec elle à tel point qu'elle prend tout soit pour une réalité, soit pour une attaque, qui fait une brève apparition sidérée avant de comprendre. Brutalement l'attitude s'inverse, elle lui frappe mollement l'épaule alors que le rire cristallin éclate dans l'appartement, faisant fi de toute discrétion. "Aysar !" Elle y a cru, pour quelques secondes, déroutée à l'idée que tout ça soit réel, qu'il subisse sans savoir comment la repousser. "T'es un idiot. Embrasse-moi si c'est si nul que ça." La bonne humeur, habituellement denrée qui n'appartient qu'au mythe avec elle, est devenue gratuite à son contact, un automatisme qui, elle le sait, disparaîtra sitôt qu'elle ne sera plus lovée dans son aura chaleureuse. Ce qui émane de lui est aussi chaleureux, tendre que électrique, réduisant sa respiration à chaque fois qu'elle s'approche trop près de lui pour glaner de l'attention, des mots, un baiser. Magnétique Aysar, qui exerce un contrôle puissant sur la benjamine des Mulver après des années à n'avoir eu pour seul pouvoir que l'excéder et la pousser dans ses retranchements. Un force qu'il déploie avec inconscience et douceur qui lui fait oublier le reste du monde ; par le passé Odalis a toujours été celle qui feule en préventive, toujours sur le qui-vive, il a changé la donne, faisant naître une confiance solide et aveugle. Dans son appartement, à se serrer contre lui, elle en vient à se sentir protégée comme si plus rien ne pouvait l'atteindre de façon durable. Plus rien, à part lui et sa sincérité.
Il a le timbre délicat Aysar, articulé dans la douceur comme si leur bulle ne tolérait rien d'autre que la prudence de mots choisis avec minutie, pour n'effrayer ni l'un ni l'autre. Il est l'apaisement permanent là où Odalis pourrait être précipitée dans une réaction trop intense. Pourtant elle fait miroir à la perfection, lorsque toute son attention est rivée sur lui, occupée à boire chacune de ses paroles. Le sourire est devenu bien commun : lorsqu'il nait sur les lèvres d'Aysar il se propage instantanément jusqu'à elle. Il offre l'assurance dont elle a besoin, apaise la moindre crainte qui pourrait s'immiscer dans une fragilité déjà existante, et renvoie plus que ce qu'elle attend. Plus encore lorsqu'un aveu roule sur sa langue, dévale tout droit dans sa poitrine à elle. Tu me plais Odalis. Le coeur manque un battement, trébuche puis s'affole dans la stupéfaction. Elle l'écoute comme si c'était les premiers mots de sa vie, comme si en ouvrant la bouche trop vite elle risquait de briser la vulnérabilité qui se dessine dans ses traits. Sa main presse plus fermement dans son dos, resserre son monde minuscule qui n'existe qu'entre eux, et pas au-delà de la nuque d'Aysar et intérieurement elle se met à espérer que ça arrive encore et encore, qu'il la serre contre lui tous les jours. Un sourire s'étire, doux, sincère, et plus groggy de lui que du rhum qu'elle a avalé. Il la fascine jusqu'à la moelle et elle a lâché prise ; il n'y a rien qu'elle puisse faire pour essayer de le dissimuler alors qu'elle le dévore du regard. Elle pose sa paume contre sa tempe, son pouce suit son sourcil. Elle s'attarde dans la contemplation de ses iris qui ne lui ont jamais aussi paru dorées que ce soir-là, la longueur de ses cils, la minuscule tache dans son oeil. Elle presse un baiser sur son front, en profite pour respirer son odeur à la naissance de ses cheveux. "C'est dangereux tu sais." Elle murmure à peine, c'est un fait, mais un fait qui importe peu. Le seul vrai danger qui la fait frémir, c'est ce qui se profile, non dans l'histoire des relations des Shah et des Mulver, mais dans sa poitrine. Pourtant c'est plus fort qu'elle, d'être suspendue à ses lèvres, son âme toute entière, passionnée du grain de sa voix qui lui tire des frissons presque aussi facilement que s'il laissait ses doigts la parcourir. Il est plus raisonné. Plus calme. Plus sensé. Elle incline la tête, abandonne un petit rire : "Alors je peux t'avouer que ça me donne envie de discuter avec toi tous les jours ?" C'est trop vrai, tous ces mots qui s'enchaînent tout le temps et ne lui laisse aucune chance de garder la vérité secrète. Il parvient à lui plaire aussi profondément qu'elle hait toutes les âmes qui peuplent cette ville qu'elle maudit. Odalis indifférente, Odalis impitoyable, et maintenant Odalis qui fléchit sous le poids de cet effet qu'il lui fait et qu'elle ne parvient pas à masquer. Il retrouve son cou et les doigts fins saisissent sa nuque et s'y crispent de façon passagère sous l'assaut de cette vague brûlante qui descend et parcourt chacun de ses nerfs, prenant sa source de ces lèvres qui embrassent son cou. Il la prive de toute lucidité, toute capacité à formuler une pensée claire en faisant le choix de jouer avec ce point si sensible alors qu'elle est la première stupéfaite de n'être capable de rien d'autre si ce n'est souffler son prénom comme elle murmurerait un encore suppliant. Son coeur bat à des dizaines d'endroits différents dans son corps, s'affole dans chaque veine.
C'est facile, dans cet état, de le trouver irrésistible, d'espérer qu'il s'intéresse à elle sans relâche. A son cou aussi, à se demander si elle pourrait bien finir par mourir de plaisir juste en le laissant l'embrasser dans cet endroit si anodin. Elle ne sait pas précisément ce qu'elle veut, c'est vague même si le rhum scande lui jusqu'au plus profond de ses entrailles. Elle discerne qu'elle désire sa proximité, son attention plus que tout, cette tendresse dont il déborde et l'abreuve sans relâche au point de noyer la plus minuscule des appréhensions. Qu'elle pourrait se contenter à merveille d'une nuit blanche à éprouver ses bras qui se referment sur elle, y abandonner les derniers fragments de lucidité jusqu'à se heurter à l'inconscience, non avoir résisté au bon sens du maître des lieux.

Il y a un bruit discret, qui parait lointain. Il y a une odeur qui la berce avec délice, qu'elle est certaine de connaître par coeur sans que ça parvienne à la réveiller vraiment. Le corps répond à des règles qu'il ne connait pas vraiment, fonctionne à merveille sans l'intervention de l'esprit qui mettrait des barrières ça et là à trop réfléchir ; inconsciente de ses doigts qui flattent en réflexe ce torse contre lequel elle est lovée, Odalis peine à accepter de s'arracher de cet état indolent à mi-chemin entre sommeil et réveil. Derrière ses paupières elle capte la lumière du jour, sait qu'elle devrait fournir l'effort nécessaire pour ouvrir les yeux, essayer de remettre le monde à l'endroit, resituer autant l'espace que le temps. Pourtant elle grappille paresseusement quelques secondes, comme si quelque part elle se connaissait suffisamment pour savoir que la paix serait soldée dès lors qu'elle essaierait de comprendre dans quelle réalité elle se trouve. Tout l'appelle à ne surtout rien initier, car peut-être que si elle ne bouge pas, le monde continuera sa rotation en l'oubliant et la laissera éternellement profiter de cette quiétude surprenante. Elle n'essaye pas non plus de contextualiser ce moment dans sa semaine, refuse de s'interroger sur cette tiédeur qui l'enveloppe comme l'une des sensations les plus agréables qu'elle n'ait jamais connu. Si sa lucidité peut être redoutable, elle a un penchant égalitaire pour l'aveuglement et maitrise à la perfection ce sport qui consiste à fermer les yeux pour ne surtout pas penser. Un soupir de plénitude vide sa poitrine alors que les doigts remontent inconsciemment un muscle jusqu'à sentir sous sa paume ce qu'elle ne peut ignorer être un coeur. Il en faut plusieurs battements pour l'arracher à son refuge, pour qu'elle ouvre les yeux en cherchant un sens à ce qui est tout sauf une rêve. Il n'y a rien de connu, rien de familier et ça la pousse à se redresser péniblement pour essayer de comprendre, rattraper les souvenirs de la veille. Elle réalise que c'est Aysar, que c'était son flanc contre lequel elle se trouvait si bien et la pupille s'agrandit. Elle ouvre la bouche, mais incapable de trancher rapidement entre des excuses bredouillées et un bonjour, elle n'a le temps de rien formuler avant que son regard dévie, parcourt son torse pendant de trop longues secondes. Son crâne est lourd et douloureux, ça rend les pensées plus lentes, et elle met un temps infini à réaliser qu'elle regarde avec trop d'insistance un t-shirt qui n'existe pas. Elle détourne vivement le nez, grimace de se sentir aussi peu adroite et s'astreint à river son regard par delà le matelas, sur le sol. Ses joues s'échauffent de cette honte passagère pendant qu'elle remet les choses dans l'ordre. Aysar, son lit, la soirée, l'envie de rire jusqu'au matin. Aysar, ses livres, son chat. Aysar, le rhum, un vide, son torse. Son torse. Sans prévenir ses yeux y sont revenus et elle plante ses molaires dans sa joue comme une mise en garde, pour cesser de se laisser attirer par une vue qui remue ses entrailles. Elle voudrait s'empêcher de réagir, mais ça la fait sourire malgré elle, comme une réaction qui se glisse sous la peau et que sa main de fer qui tient tout le contrôle de sa vie ne parvient pas à saisir et couper avant qu'elle n'étire ses lèvres. "Est-ce que je te dois des excuses…pour quelque chose ?" La veille ? La nuit ? Est-ce qu'elle l'a envahi ? Est-ce qu'elle a été une gêne ? Son âme toute entière frémit, à l'idée qu'il puisse regretter quelque chose, lui en reprocher une autre qu'elle aurait oublié. Instinctivement elle passe le bout de ses doigts sur ses lèvres, le souvenir fugace d'un événement qu'elle n'est pas certaine de pouvoir différencier entre rêve et réalité. Elle cherche validation dans ses yeux mais se laisse trop facilement distraire. Elle aimerait retrouver la Odalis solide dans sa neutralité, celle dont le visage sait rester vierge de toute émotion, au lieu de quoi elle ne peut réprimer le sourire qui sans cesse revient, à la fois gêné et sincère, tendre et timide. A le regarder c'est toute la colonne qui fond, incapable de n'être rien qu'autre que transparente sur la facilité de l'effet qu'il lui fait. "Est-ce que tu m'as vraiment… Enfin on. On s'est vraiment...?" Embrassé, ou est-ce qu'elle l'a fantasmé si fort qu'elle parvient à en broder des bribes de souvenirs imaginaires. Pour se donner une contenance, elle masse une de ses tempes, cherchant à reconstruire un puzzle tout en essayant de s'appliquer à ne pas nourrir d'espoirs absurdes concernant ce qui s'est réellement passé entre eux la veille.
Aysar Shah

Aysar Shah

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Re: just sink in /a  ·  03/09/21, 09:32 am

Le matin apporta avec lui la chaleur du soleil à travers les stores et le confort d'un réveil entre des bras, comme il ne l'avait plus vraiment connu autrement que par ceux d'Oney. Aysar ne dormait avec personne d'autre, d'ordinaire. Encore moins dans ses propres draps, sur son propre matelas, posé à même son propre sol. Son appartement était intime, privé. Peu nombreux étaient celles et ceux à pouvoir en passer la porte d'entrée, plus rares encore les silhouettes à se glisser dans sa chambre pour y reposer leurs corps. Et pourtant, contre son torse, entre ses bras, se trouvaient la silhouette fine et la longue chevelure foncée d'une Odalis encore endormie par trop de rhum, trop de rires, trop d'heures à rester éveillée et voir défiler la nuit à travers les persiennes. Et lui, doucement, se réveillait en savourant la chaleur de son corps et de leur proximité, resserrant lentement ses bras autour d'elle pour voler quelques instants de plus d'un contact dont il n'avait jamais eu conscience avant qu'il en avait tant besoin. Odalis, la veille, avait bousculé un quotidien rythmé comme sur du papier à musique. La partition de son existence ne changeait que peu depuis qu'il était arrivé chez les Mulver : on l'attendait aux entraînements le matin, pour s'assurer de pouvoir le rendre utile en combat si la nécessité de lui faire prendre les armes se présentait pour les Mulver. On lui demandait de travailler ensuite, de passer voir les membres du clan ayant besoin d'un suivi médical quotidien. On le laissait se poser le temps de manger un morceau, puis la ronde reprenait inlassablement, entre personnes qui éprouvaient de la compassion pour le jeune Shah prisonnier de sa propre vie, et ceux qui ne voyaient en lui que le visage de l'assassin d'un des Mulver, d'une famille qui avait été longuement à la tête du Haut. Les traitements, Aysar les administrait et les subissaient aussi parfois, selon les jours, les humeurs et les gens. La rancœur se faisait parfois plus tenace le mardi que le jeudi, s'éteignait à la veille du weekend et reprenait de plein fouet le lendemain, après quelques verres de trop et une gueule de bois marquée et tirant les traits. Et tous les soirs, il terminait sa journée avec elle. Et maintenant, qu'allait-il advenir de cette routine instaurée entre eux tacitement depuis des années, s'étant muée peu à peu en un échange de paroles puis de baisers ? Les augures auraient pu lui souffler au visage qu'il s'agissait d'un mauvais présage, Aysar ne les aurait pas écoutés. Pas quand, Odalis encore endormie contre son torse, il avait le sentiment d'être aussi vulnérable qu'invincible.
Doucement, il la détacha de lui. Le Chat tournait en rond et sa gorge sèche réclamait un peu d'hydratation. Il démêla les bras d'Odalis de son corps, la laissa retomber avec précaution contre l'oreiller sous sa tête et se leva pour se glisser dans la cuisine, les pattes pressées du matou tapotant sur le parquet de l'appartement. Pâtée servie, eau changée, il but deux grands verres à son tour et laissa couler le café dans la cafetière, l'odeur commençait à se diffuser dans la pièce à mesure que les gouttes s'amoncelèrent dans la tasse. Lentement, le film de la veille recommença à jouer dans son esprit et Aysar sentit ses lèvres s'étendre sur son visage en un sourire tendre. Il entendait à nouveau son rire. Observait encore une fois son sourire. Contre sa peau, la sensation de la sienne semblait renaître, diffusant une vague de frissons sous son épiderme et une chair de poule délicieuse. Un soupir, finalement, lui échappa. Un différent de ceux qu'il laissait généralement entendre, quand les journées étaient trop longues ou que l'âme était trop fatiguée. Il y avait une aise particulière qui marquait celui-ci, avec une pointe de hâte à l'idée de retourner dans la chambre, de la revoir, la rejoindre. Il attrapa sa tasse, prépara un grand verre d'eau pour Odalis, et retourna là d'où il venait, peu désireux de se défaire de ce cocon qu'ils avaient créé à deux, hier.

Il avait perdu la notion du temps. Sa tasse était encore chaude, trahissant le fait que les minutes ne s'étaient guère égrainées avec plus de rapidité qu'elles n'en paraissaient. Ses yeux continuaient de parcourir les pages de son livre, les lunettes vissées sur son nez et la tête d'Odalis de nouveau posée contre son torse, non loin des restes d'écriture légèrement passée et toujours aussi bordélique qu'elle s'était amusée à encrer sur sa peau. À peine s'était-il reposé sur le matelas qu'elle était revenue se mettre contre lui, lovée dans les vêtements trop grands pour elle qu'il lui avait prêté alors que le sommeil commençait à l'étreindre sans sembler vouloir l'abandonner ensuite. Le visage détendu, neutre de toute expression, elle restait aussi belle que lorsque les sourires étiraient ses lèvres et que son rire résonnait dans le petit deux-pièces dans lequel il vivait. Son regard se posa un instant sur elle, faisant naître son propre sourire, avant qu'il ne replonge dans sa lecture, les lèvres trempées dans son café.
Lorsqu'elle commença à s'agiter, il décida de la laisser faire. De ne pas brusquer ses mouvements, de ne pas signaler sa présence à ses côtés trop vite ou trop brusquement ; il avait peu de doute à l'idée qu'elle se réveille avec un mauvais mal de crâne et savait avec précision la mauvaise humeur qui pouvait en découler. Peu à peu, Odalis revint parmi les vivants et Aysar, lui, sentait en lui se diffuser une satisfaction qu'il ne pouvait ignorer à l'idée de la retrouver. Si ses expressions ne trahissaient pas (encore) le fond de ses sentiments, ils étaient pourtant en ébullition depuis la veille, lorsque leurs lèvres semblaient encore incapables de vivre trop éloignées les unes des autres. Finalement, il tourna la tête vers elle, refermant son livre après y avoir glissé son marque-page, et détailla ses traits avec un sourire fin mais amusé. La réalisation semblait la frapper peu à peu. Que pensait-elle ? Qu'est-ce que sa mémoire faisait remonter à la surface, pour lui arracher une telle expression ? Il l'observa, arquant lentement un sourcil face à l'air béat qui la secouait. Il ne dit rien, la laissa reprendre peu à peu ses esprits, mettre de l'ordre entre ses souvenirs peut-être un peu flous et d'autres sans doute plus vivaces, et se mordit un instant la lèvre à la question qu'elle lui posa. — Des excuses ? Il laissa planer le doute, joueur, poussé par une bonne humeur si rare qu'elle était presque collector et uniquement due à elle et à la soirée qu'ils avaient passé ensemble. La taquinerie secoua sa voix et ses idées, forçant le trait de ses sourcils arqués face aux interrogations qui la secouaient. — De quoi tu parles ? T'es venue chez moi hier, ivre, et tu m'as fait toute une déclaration assez... enflammée. Après ça, t'as essayé de m'enlever mon t-shirt et tu t'es écroulée sur mon canapé en grommelant des trucs incompréhensibles. Tu t'en souviens pas ? Face à la mine qu'elle afficha, il ne put s'empêcher de pouffer de rire, mettant fin au petit calvaire qu'il lui avait imposé – pas très fair, mais si drôle qu'il ne doutait pas vraiment du fait qu'elle puisse se joindre à son amusement une fois le contrecoup passé. Doucement, Aysar secoua la tête, bu une gorgée de son café et lui adressa un sourire qui retrouvait cette même tendresse à laquelle elle avait eu droit la veille. — Regarde ton bras.  Désignant son avant-bras, il se recula légèrement pour lui laisser voir, à son tour, l'encre ayant légèrement bavé sur son torse au cours de la nuit mais dont on distinguait encore aisément le message. Son regard ne se détacha pas de ses traits. — T'as un verre d'eau à côté de toi. Bois le en entier pour aider à faire passer la gueule de bois, et si t'as mal à la tête je tenterai d'arranger ça. Il retint son élan de tendresse vers elle, la laissant faire le premier pas pour s'assurer qu'il le pouvait encore.
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