New York, 2021. La guerre des Corbeaux est terminée. Dans le sang et la poussière, New York renaît de ses cendres. La vie reprend : l’université de magie Brakebills rouvre ses portes et les speakeasies accueillent de nouveau les riches magiciens de l’Upper East Side tandis que les bas-fonds du Bronx enterrent leurs morts. Cinq ans de guerre et rien n’a changé : la magie la plus pure est toujours réservée à ceux qui vivent en Haut, tandis que les relents d’alchimie souillée ruissellent dans les ruelles du Bas. C’est ainsi depuis des siècles, depuis que la Ligne qui sépare New York entre eux a été tracée. Et dans l’ombre, pourtant, la révolte gronde. Les trahisons se préparent et seule la lueur d’une dague tranchera l’obscurité.
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Odalis Mulver

Odalis Mulver

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i can't relate / r  ·  15/08/21, 01:04 pm

Un silence épais l'enlace, alors qu'elle repose, délicatement installée dans son canapé, alanguie par sa lecture empruntée à Aysar il y a quelques jours. L'esthétique n'a rien de travaillé, elle est la résultante d'une fatigue ténue qu'elle accepte avec plus de relâchement depuis qu'elle a relégué sa maladie a un arrière plan brouillé qui ne semble plus régir toute sa vie, cumulée à une certaine paresse. Elle tourne pensivement les pages, marque une pause en se perdant entre les lignes d'un paragraphe avant de reprendre sans toucher à son téléphone qui trône en équilibre sur l'accoudoir. Elle soutient sa tête, repousse le rideau de cheveux qui sans cesse refuse de rester derrière son épaule. Si auparavant l'humeur était souvent corrosive et les soirées le temps d'expression de la mauvaise humeur accumulée de la journée, depuis un certain temps elles se sont vues apaisées. Le soleil couchant reflète quelques langues enflammées dans les buildings dans la ligne d'horizon qui parfois s'invitent en écho dans son salon sans parvenir à capter l'attention d'une Odalis qui a appris à être profondément indifférente à ce qui l'entoure. Aux premières heures de solitude dans ses appartements après des années dans la poigne des géniteurs, elle avait trouvé tout merveilleux : tant la lumière, que ses choix raffinés de meubles et de décoration presque absente ou le silence qu'elle pouvait trouver dans chaque coin de pièces. Seulement, maintenant c'était rentré dans la banalité d'un quotidien qui ne l'émeut plus, absorbée à sa lecture.
Et lorsque ça frappe à sa porte, le nez se relève dans la fraction de seconde, alors que le regard s'éclaire. "C'est ouvert !" de ce timbre de voix plus léger et joyeux qu'elle réserve instinctivement à Aysar, seul dépositaire de la preuve qu'Odalis Mulver n'est pas que mauvaise humeur et rancoeur jusqu'à la moelle. Elle retourne à sa ligne pour la terminer, espère pouvoir clore son chapitre, mais au bruit des talons qui ne répondent pas aux habitudes, elle est arrachée à sa concentration. Elle n'a pas le temps de se redresser que surgit une silhouette qui n'a rien de celle attendue. Si rien ne correspond à ce qu'elle espérait, c'est encore pire qu'être déçue : elle est saisie par un visage qui n'a rien de connu. Elle scrute les traits et n'y trouve aucune familiarité :  ça coule une désagréable sensation glacée dans sa nuque que de réaliser que n'importe qui peut se sentir invité chez elle, qu'elle s'était longtemps crue à tort protégée par le rayonnement lugubre d'un nom derrière lequel on rangeait quelques atrocités. Si elle est persuadée depuis des années de tenir son statut de privilégiée à un fil, sans rien inspirer d'autre que l'indifférence ou la pitié (ou les deux), voir cette pensée se matérialiser sous l'expression d'un corps glissé chez elle avec le plus grand naturel l'ébranle violemment.
L'attitude opère un changement radical, les sourcils se froncent, le regard s'assombrit alors qu'elle referme le livre. "Non." Il claque et elle se redresse, incapable de tenir le moindre relâchement face à quiconque n'appartenant pas à la liste très restreinte des personnes qu'elle peut tolérer chez elle. La défensive a autant de dents qu'en compte sa mâchoire, et chacune a été longuement limé et entraîné sur les os de ses relations familiales. "Dehors." Ca gronde comme une poignée de graviers alors qu'elle fusille du regard cette inconnue qui a osé croire que sa porte pouvait être ouverte pour elle. Il n'y a pas le moindre soupçon de plaisanterie, pas d'opportunités de doutes. Elle tient fermement à sa paix, soit-elle aussi menue qu'elle, et cette femme vient d'y enfoncer son talon. "Si c'est pour faire ses petites doléances à la stratège c'est pas ici. Et ça ne m'intéresse pas, c'est pas la peine d'essayer."  Juste sous le diaphragme, quelque chose se crispe et gêne sa respiration. Personne ne s'invite chez elle, et ça a toujours été une règle tacite respectée de tous. Ses appartements, désertés depuis longtemps par ses soeurs, et plus encore par ses parents, ne voient qu'elle et Aysar, Aysar et elle, et rien de plus depuis des années. Au mieux, quelque entrepreneur pour des travaux légers mais personne n'est autorisé à s'immiscer au coeur de tout ce qu'elle possède. Ils revêtent depuis quelques années maintenant, des allures de sanctuaires, de cloîtres ou de tombeaux selon les jours, mais jamais elle ne s'y était sentie piégée comme aujourd'hui, dérangée dans sa zone de confort par une frange, une de plus. Les narines pincées, elle l'observe en chien de faïence, hostile jusque dans la plus petite particule de son organisme, occupée à se méfier de qui ose tenir son échine droite en des lieux qui ne l'attendaient pas alors qu'elle elle reste, crispée, droite comme un i assise dans son canapé. C'était pas exactement ce qu'elle avait prévu de sa fin de journée. Qu'est-ce qu'elles ont, toutes ces têtes à frange, à croire qu'elles peuvent tout se permettre ? Le menton levé, défiant, Odalis retrouve ses attitudes de divinité de la guerre, préférant offrir l'angle de sa mâchoire plutôt que laisser suinter tout le malaise qui couve sous ses côtes de s'être laissée surprendre chez elle sans avoir songé un instant à se méfier du coup frappé contre la porte. Alors Odalis, ses livres, le soleil couchant, tout le monde observe l'inconnue sans bouger. Ou presque, car un rayon mourant tape dans la lame du couteau toujours planté dans la commode derrière la non-invitée, attirant le regard de la maîtresse des lieux et provoque un minuscule élan de panique qu'elle doit ravaler. Les armoiries Shah, goguenardes, plantées dans le bois précieux de son meuble, n'est pas exactement le genre de choses qu'elle pensait laisser voir à n'importe qui, ou plutôt, n'importe quoi.
Rym Ortiz

Rym Ortiz

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Re: i can't relate / r  ·  16/08/21, 09:46 am

les talons claquent contre le bitume, les yeux sont en l'air. l'intérêt est piqué par les derniers rayons du soleil qui illuminent les immeubles. ceux, encore debout. ceux, qui ont juste moins subi. c'est rare qu'elle soit dehors quand il fait encore jour. plus souvent enfermée à la bibliothèque ou dans un coin sombre de l'université, elle en oublie la beauté de la golden hour. alors, ce soir, le regard est partout, sur le reflet de la lumière au dixième étage, sur l'entrée de l'hôtel de luxe  puis sur la queue devant l'épicerie. elle s'arrête, se questionne sur une telle affluence, hésite à se glisser derrière la vieille dame puis elle se ravise. elle ne sait pas si elle est attendue, si elle a été prévenu qu'elle venait. aucune idée. sans doute que oui, ça semble être le plus probable. mieux vaut ne pas faire mauvaise impression dès la première rencontre en arrivant en retard. elle continue son chemin, la tête dans tous les sens. l'attention se perd suffisamment pour qu'elle ait à vérifier à deux fois l'adresse que lui a envoyée Aysar. elle a été trop loin. elle tourne les talons, repasse devant certaines vitrines avant de trouver son point de chute. sa main agrippe la anse de sac sur son épaule. l'autre vient remettre de l'ordre dans sa frange de façon totalement arbitraire. elle se glisse à l'intérieur et arrive rapidement devant la porte. elle frappe, s'attend à patienter. mais rien. elle entend un c'est ouvert léger de l'autre côté. c'est surprenant. complètement aux antipodes de l'image qu'elle a d'Odalis (celle qu'elle s'est faite il y a plusieurs années par les dires d'Aysar, avant). jamais, elle ne se serait imaginée avoir ce niveau de proximité avec elle avant même de lui avoir adressé un mot. parce-qu'elle semble presque heureuse de savoir qu'elle est là ? weird. comme si elles se connaissaient depuis longtemps, comme si elles se réunissaient régulièrement chez l'autre. to be honest, elle s'attendait davantage à de l'hostilité plutôt qu'à un accueil chaleureux. mais ça suffit à la mettre en confiance, se dire que finalement tous ses aprioris n'étaient pas forcément fondés, que maintenant qu'Odalis et Aysar are a thing, ça change sans doute tout. Rym rentre dans le cercle fermé de la dernière fille Mulver au même moment où elle pose ses talons à l'intérieur de son appartement. un sourire discret se dessine sur le visage de Rym, agréablement surprise par la familiarité que lui a offerte Odalis en si peu de temps. sa colonne se détend, elle respire un peu mieux de savoir que la soirée se passera loin de toutes tensions. mais à peine, son regard se pose sur elle qu'elle comprend qu'elle est déçue. de la voir elle, d'avoir quelqu'un à l'intérieur, de l'avoir laissé rentrer. Rym ne sait pas exactement ce qui la dérange le plus mais elle aperçoit très rapidement le changement d'humeur. elle la sent déstabilisée, perturbée d'avoir été dérangé et bordel, là tout de suite Rym tuerait Aysar de ses propres mains s'il était à côté. sa faute, si elle se retrouve ici. il aurait dû la prévenir. elle pensait qu'il l'avait fait. ça aurait évité cette première rencontre sur les dents d'un côté et sur le palier de l'autre. tout aurait été plus simple que de débarquer chez elle sans qu'elle s'y attende. elle se jure de le frapper la prochaine fois. ses yeux sont rattrapés par le son du livre qui se ferme. non ? non quoi ? et elle n'est pas taillée pour l'hostilité, Rym, du moins pas par choix. elle n'est pas à l'aise, elle est à deux doigts de faire un pas en arrière. mais elle ne bouge pas, elle attend juste la suite, savoir ce qui ne lui convient pas, voir si elle peut réajuster. Odalis la souhaite dehors et Rym ancre un peu plus ses talons dans le plancher. elle ne peut pas partir. pas tout de suite, pas quand il lui a demandé de venir. elle se refuse à la laisser. "Aysar."  qu'elle dit dans un souffle. les yeux roulent vers le plafond, l'attitude est légère. elle aimerait en rire avec elle. de cette confusion, de cette surprise, de débarquer sans être attendue. mais elle n'est pas convaincue qu'elle entendra de nouveau sa voix aussi joyeuse que quand elle était encore derrière la porte, loin de ses yeux. "C'est Aysar qui m'a donné ton adresse." meaning c'est à lui que tu dois t'en prendre, pas à moi. et au fond, Rym espère qu'elle lui fera mordre la poussière de leur avoir fait ce coup-là. elle suit son regard et se pose sur le couteau sur le meuble derrière elle. et il ne lui faut que quelques secondes pour reconnaitre les armoiries Shah. ça étire son sourire. parce-qu'elle a le souvenir d'avoir trouvé des affaires à elle chez Aysar. ça la ramène des années en arrière. avant. au début. quand les frontières sont floues, quand tout se mélange et qu'un moi et toi deviennent un nous. "Un poignard chez toi, une bague chez lui." tout juste un murmure. une pensée exprimée à voix haute. et un pincement au coeur de se dire que le seul pull qu'elle a d'Elham chez elle n'a plus son odeur depuis plus de trois ans. puis elle tourne la tête vers elle, impériale dans son canapé. elle est belle, Odalis. belle même contrariée. terriblement jeune aussi. ça ne l'étonnerait même pas de la voir dans un amphi à Brakebills. ça pourrait.  "Il ne pouvait pas venir ce soir, il ne voulait pas que tu sois seule." sa voix est douce et calme. et c'est ce que sait faire le mieux, Rym. être là, s'imposer sans trop le faire, savoir quand elle devrait rester immobile, attendre qu'Odalis relâche ses épaules. "Je suis Rym." parce-que dans le monde d'Aysar, son prénom veut dire quelque chose alors peut-être qu'ici aussi ? est-ce qu'il lui a parlé d'elle ? est-ce qu'il évoque sa vie quand il s'occupe d'elle ? "Je te connais pas mais je le connais, lui. Et ça semblait ne pas lui plaire que tu sois seule ce soir."
 
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