profile· pseudo : kidd, faustine (she/her).
· multicomptes : aysar, andreas, amber.
· ava + @ : nt — self/av, troye sivan/quote. · clan : banned — he used to be a part of the czerny's clan, ended up with none when he decided to leave the down.
· birthday : march 15th — 34.
· occupation : actor — playing at the ostende revelium 5 days a week, tuesday to saturday.
· civil status : single, oneyed.
· tarot card : the star, downside — gives too much, doesn't protect himself enough from others, naive.
epitaphe : · *
· . · [ moodboard ]
· ✧
kissing the border
of your garment
· style rp : (4/4) rythme aléatoire, dialogues en français et anglais (mostly), troisième personne du singulier.
rp cardsemper fidelis· warning: ptsd, war, anxiety, sexuality.· triggers: · liens et dispo rp:
change the scene (o/n) · 29/07/21, 08:15 pm | |
| change the scene — @oney shaughnessyAnd we're off where the wind blows I don't care where we go Just like the ocean, you change what I seeFace au miroir, Noor observe le regard que lui renvoie son reflet. Il y a l'homme, et il y a Oreste. Il y a l'acteur, et il y a le personnage. Une partie de son visage seulement est démaquillée. L'autre, comme si elle ne lui appartenait plus vraiment le temps de quelques heures, voit ses traits déformés par les ombres, les lignes plus sombres et les points de lumière soulignés chaque jour, cinq fois par semaine. Sur scène, Noor Hayisa est autant la meilleure version de lui-même qu'une personne totalement différente. Il ne se reconnaît pas toujours, perdu entre la réalité et la fiction qui prend le pas sur son apparence à mesure que les secondes, minutes, heures passent. Et comme chaque soir, il prend le temps d'observer cet entre-deux. Ce passage de l'un à l'autre qui se fait là, sous ses yeux, en fonction des traces que le tissu laisse dans la perfection du maquillage. Il regarde, et il se questionne finalement. Les autres, qui voient-ils ? Quelle image saute en premier à leurs yeux ? Est-ce qu'ils gardent Oreste en mémoire, dont ils apprennent la vie et la complexité à travers un texte récité avec son cœur et son âme, ou voient-ils Noor malgré tout ? Se voir. Avoir conscience de qui il est. Il soupire, secoue la tête, abandonnant enfin ce duel de regard avec lui-même. Il a passé de trop longs mois à observer ce que son reflet pouvait lui montrer de lui-même quand aucun artifice ne venait palier à son malaise. Trop de temps, presque un an, à observer ses cernes se creuser et se colorer à force de trop de cauchemars et d'autant de rêves diurnes dans lesquels il se plongeait pour oublier une part de sa réalité traumatique. Au moins, maintenant, il pouvait se cacher derrière le masque de peinture qu'on lui collait tous les soirs sur le visage. Mais c'en est assez pour aujourd'hui. Il attrape le coton réutilisable laissé à l'abandon devant lui et termine de défaire les parcelles de maquillage restantes sur son visage, dévoilant à lui-même bien plus qu'au monde l'homme qui se cachait trop souvent en dessous. Une moue tord ses lèvres et ses iris se détournent pour se poser sur la porte, dans son dos. De l'autre côté, il sait qu'Oney attend. Dans sa poitrine, son cœur s'accélère doucement, ses entrailles se mélangent entre elles dans un tract d'un autre genre et lui, se mord simplement la lèvre. C'était stupide, mais c'était un peu devenu un rituel. Il termine de repasser du personnage à l'homme, renfile les vêtements dans lesquels il était arrivé en début d'après-midi, et lace ses chaussures à ses pieds. La suite est d'une mécanique à la précision d'horlogerie. Les mêmes gestes, dans le même ordre, dans un souci de superstition. Il éteint les lampes de son miroir, range le démaquillant, met le coton au sale, s'éloigne et, la main posée sur la poignée après avoir récupéré son sac, il regarde une dernière fois la loge avant d'ouvrir la porte et de faire doucement mourir la lumière dans la pièce. Une silhouette bouge à côté de la porte et, n'étant plus seul, Noor se part de son plus beau sourire en posant le regard sur Oney. Plus jeune que lui – très légèrement, mais il se souvient d'avoir lu ces informations dans son dossier. Plus grand, aussi – là encore, de peu. Une carrure plus fine que la sienne et un tant soit peu ironique vu son rôle, mais un talent et une habilité que Noor ne pouvait qu'à peine espérer avoir un jour. Sa main se pose un instant sur l'épaule de son bodyguard, ses doigts se resserrant autour. — Tout semble bon ? Rien à signaler ? Il attend le feu vert de l'homme avant de commencer à marcher à ses côtés, saluant çà et là des gens qui croisent leur chemin. Des hommes et femmes de lumière et de l'ombre, avec qui il passe plus de temps que sa... propre famille ? Tristement, ce point, encore aujourd'hui, ne fait pas le moindre doute. Noor pince un bref instant des lèvres à cette pensée, avant de réafficher son sourire. — Je vais faire en sorte de ne pas trop vous retenir ce soir. Vous avez sans doute d'autres gens à voir, ou d'autres choses à faire. Il repense à l'échange de messages et l'aveu qu'il lui avait fait. C'était stupide, non ? De balancer ça comme ça, par SMS. Une approche idiote et maladroite, qu'il regrette d'avoir fait de peur que ça entache leurs rapports. I've asked for you because I felt like I could trust you. You saved me once during the war, so there's no reasons you couldn't do it again. Il retient un léger soupir. Oney, sans doute, devait vouloir éviter le malaise et s'éloigner le plus vite possible de lui après ça, et Noor ne l'en empêcherait pas. |
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