New York, 2021. La guerre des Corbeaux est terminée. Dans le sang et la poussière, New York renaît de ses cendres. La vie reprend : l’université de magie Brakebills rouvre ses portes et les speakeasies accueillent de nouveau les riches magiciens de l’Upper East Side tandis que les bas-fonds du Bronx enterrent leurs morts. Cinq ans de guerre et rien n’a changé : la magie la plus pure est toujours réservée à ceux qui vivent en Haut, tandis que les relents d’alchimie souillée ruissellent dans les ruelles du Bas. C’est ainsi depuis des siècles, depuis que la Ligne qui sépare New York entre eux a été tracée. Et dans l’ombre, pourtant, la révolte gronde. Les trahisons se préparent et seule la lueur d’une dague tranchera l’obscurité.
city dark urban fantasy, 16+. / 1 rp par mois. / pas de minimum de mots. / le forum est configuré UTC−4 (heure canadienne) / drama inrp, not irl. stay fresh.

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 roses have thorns. (odeza)

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roses have thorns. (odeza)  ·  04/06/21, 07:34 am

ROSES HAVE THORNS

4 JUIN 2021 — j'aime pas compter, j'aime pas savoir qui gère le feu. jouer entre nous ça reste jouer avec les dieux. au fond des corps, un cœur qui bat, ça se bat mieux. – et au final, t'auras ta part, t'auras pas de bleus. — ft. @odalis mulver.

La main fait mine de toucher la pierre, corps perdu entre les statues, prétendant être l’une d’elles. Un sourire enfantin se dresse sur les lèvres rebondies alors que la danse se met en place. Virevoltant d’œuvre en œuvre, la silhouette fantomatique entre dans un monde qui n’appartient qu’à elle. Quelques visages intrigués pensent à une performance ; ils n’ont pas totalement tort. L’immobile apaise étrangement la gamine, qui s’évade, les pieds sur leur pointe, prêts à s’envoler. Elan d'insouciance parmi les âmes qui ont trop souffert, elle est un souffle nouveau, à la fois malvenu et libérateur. Elle n’y pense pas, aux regards curieux, se sent autre, comme intemporelle. Le musée est l’un de ses nombreux refuges, depuis bien avant la guerre. Là, les figures et portraits ne parlent pas ni ne bougent, alors Armeza s’imagine les dialogues, des plus sordides aux plus sérieux. L’esprit parfois déborde et les émotions transparaissent, grossièrement s’il le faut, sur le minois devenu toile. Armeza pleure, et, l’instant d’après, les larmes lui coulent entre les dents venues afficher le plus radieux des sourires. Au-dehors, l’orage matinal ne rend les scènes que plus dramatiques. Il fait gronder ses gestes, rythme les sensations. Ils sont peu à s’être aventuré dehors ; encore moins dans le musée. Pourtant, le moment lui semble parfait tant il est propice à la plus extravagante des imaginations. Seule, Armeza n’est là que par le corps. La pensée est ailleurs, s’éparpille, s’attardant sur les moindres détails de ces collections qu’elle connaît pourtant par cœur. A chaque visite, de nouvelles histoires prennent place, elles s’installent confortablement jusqu’à être balayées en une fraction de seconde, par un autre détail, par une autre pensée.

Déambulant dans les galeries, peu discrète, les sens se ressaisissent lorsqu’elle aperçoit la silhouette de l’ultime princesse Mulver. Armeza ne l’approche pas de suite, mais s’avance néanmoins à pas légers, comme une proie prise au piège, qui n'aurait que la séduction comme dernier recours. Un sourire en coin, elle ne saurait déterminer s’il est là par sarcasme ou par joie sincère de rencontrer, de nouveau, Odalis. Inconsciemment, peut-être l’a-t-elle cherchée.
Proche d’elle, trop loin pour être intrusive, trop prêt pour qu’elle ne la remarque pas. Les longs mois passés aux côtés de la protégée, les deux cloîtrées dans une proximité bien particulière, ont appris à Armeza, dans une certaine mesure, à l’apprivoiser. La laissant venir à elle, Sforza attend, faignant un intérêt pour un œuvre se trouvant simplement là. Le regard, comme à son habitude, décortique cette sculpture qu’il connaît déjà trop bien. Et la princesse reste dans le champ de vision, sa présence lui chatouillant presque l’épaule. — C’est fascinant, hein ? Je pourrais rester des heures figée devant un simple morceau de pierre, que j’y trouverais toujours quelque chose à dire. Peut-être est-ce juste elle, mais peu lui importe. L’œil aiguisé se dirige finalement vers Odalis, avec cette même étincelle bordant la pupille. T’en penses quoi, toi ? T'es habituée, probablement. Nouveau focus sur la sculpture. La tête tourne un peu, les lèvres se pincent. En tout cas, il a le même air exaspéré que toi. Un léger rire suit la remarque qu’elle ne peut s’empêcher de faire. Le sourire ne quitte pas ses joues, témoigne de l’intention se voulant, malgré tout, inoffensive. C’est toujours un plaisir de te croiser, Odalis. Décidément, en ce moment, c’est régulier. Les astres doivent aimer nous voir réunies, tu ne crois pas ?
Odalis Mulver

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Re: roses have thorns. (odeza)  ·  13/06/21, 10:07 am

Après avoir passé plus d'une heure à mettre sous pression des employés chargé de l'agencement d'une exposition éphémère, à grand renfort de claquements de langue désapprobateurs, de non, pas comme ça et non, plus à gauche enfin, vous ne connaissez pas votre gauche ? Odalis savoure la maigre satisfaction d'avoir rempli ce qui lui incombait. Elle se sera forcée à cotoyer des têtes humaines pour la matinée, et devrait, selon toute logique, pouvoir se replier dans les entrailles du musée loin de tout le monde et laisser la porte de son bureau fermé pour ne plus être dérangée par âme qui vive. Pourtant, l'humeur elle, est étrangement bonne. Le masque de façade est inchangé par rapport à tous les autres jours de l'année, mais juste en dessous court une légèreté insouciante qui l'effraie autant qu'elle la séduit : ça ne l'empêche ni d'être cassante, ni d'être exaspérée dès qu'on respire trop près d'elle, mais ça lui permet de s'abandonner, une fois seule, à des rêveries qui n'ont rien de la morosité déprimée qu'elle entretient depuis des années. En traversant les salles sans un regard pour ce qui s'y trouve elle sort son téléphone. Au moins la quinzième fois aujourd'hui, se fige en se demandant si elle doit ou non céder à sa pulsion adolescente en envoyant un texto et du coin de sa vision périphérique, elle perçoit un mouvement, fluide, léger, presque guilleret. Le téléphone est aussitôt rangé pour lever le nez et apercevoir la fille Sforza qui brille par sa présence fugace et gracile. L'attention d'Odalis se disperse, va taper ailleurs pour voir si, en l'ignorant, elle permet à Armeza d'en faire de même et continuer sa visite, ou bien si elle viendra à elle.
Comme un satellite, l'autre vient graviter, non loin, et la dernière de la famille régnante décide de faire un pas pour raccourcir la distance, laisser leurs épaules se saluer sans se toucher alors que les regards sont dirigés dans la même direction. Ni bonjour, ni mot moqueur, Odalis patiente sans savoir ce qu'elle attend précisément : sans doute rien. Elle pourrait rester ainsi de longues minutes encore puis repartir comme si de rien n'était, mais Armeza rompt le silence de sa voix coulante. Si au premier abord elle a envie de ne rien répliquer -parce que ne s'agit-il pas d'une conversation de convenance parfaitement inutile ?- la langue finit par se délier malgré elle. "L'Histoire de cette ville est infinie et elle dort juste là." murmure-t-elle en retour, pensive, sans vraiment s'adresser à Armeza en particulier. Cela fait longtemps qu'elle est dévorée par cette soif de compréhension, cette fascination pour chaque pièce - y compris celles qu'elle ne connait pas, celles qui ont disparu pendant la guerre, quoiqu'en disent les Herne - mais qu'elle la garde pieusement pour elle faute d'avoir qui que ce soit dans son entourage qui s'y intéresse réellement. Ca pourrait en rester là mais Armeza renchérit. La réflexion pince juste ce qu'il faut pour qu'elle se sente obligée de réarranger son visage, opérer un léger décalage pour gommer l'exaspération et tomber sur un accord plus neutre : juste desserrer légèrement les lèvres, forcer les épaules à se relâcher pour être moins rigide alors qu'elle observe la statue qui les toise de son air grave, indifférent aux éclats de rire d'Armeza. "C'est sans doute de voir tous ces gens tous les jours qui le fatigue." Elle reste impassible un instant, à scruter sillons et galbes dans la pierre avant d'enfin tourner ses yeux sombres vers celle qui pétille, indifférente à la froideur habituelle de la conservatrice. "Les astres uh ? Ce serait pas toi plutôt qui te promène là où t'es sûre de me trouver ?" Il y a une forme de connivence souterraine, d'avoir partagé l'attente alanguie de la fin de la guerre. D'avoir été une compagnie forcée pour l'autre et de se connaître sous la moindre couture. Si Odalis a l'appréciation glaciale, Armeza compte malgré tout dans les personnes qui ont gagné sa tolérance et ne lui font pas nécessairement tourner les talons dès qu'elle l'aperçoit - ce qui est déjà une majeure différence avec la très grande majorité des gens qu'elle côtoie. "C'est innocent ta venue ou t'as croisé Lucretia au sommet de ses problèmes de future fiancée ?" Elle raille, se détourne de la statue pour jeter un coup d'oeil dans la salle déserte. La journée est platement calme, pendant que quelques visiteurs oisifs se concentrent ailleurs. "Viens prendre un café dans mon bureau, ce sont les astres qui te le proposent." Elle impose Odalis, avec l'amabilité qui lui est propre, et pourtant, offrir quelque chose, et encore plus dans ce que certains appellent dans son dos son antre, relève au moins d'un geste presque chaleureux dans son langage. "Tu me rendrais service, si tu pouvais dérider ma soeur et la rendre un peu plus humaine." Et c'est la plus hostile et sauvage de la famille Mulver qui dit ça.
 
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