New York, 2021. La guerre des Corbeaux est terminée. Dans le sang et la poussière, New York renaît de ses cendres. La vie reprend : l’université de magie Brakebills rouvre ses portes et les speakeasies accueillent de nouveau les riches magiciens de l’Upper East Side tandis que les bas-fonds du Bronx enterrent leurs morts. Cinq ans de guerre et rien n’a changé : la magie la plus pure est toujours réservée à ceux qui vivent en Haut, tandis que les relents d’alchimie souillée ruissellent dans les ruelles du Bas. C’est ainsi depuis des siècles, depuis que la Ligne qui sépare New York entre eux a été tracée. Et dans l’ombre, pourtant, la révolte gronde. Les trahisons se préparent et seule la lueur d’une dague tranchera l’obscurité.
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Odalis Mulver

Odalis Mulver

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· style rp : rythme aléatoire à rapide, troisième personne du singulier, tous types de longueur de rep bienvenue si vous acceptez que j'écrive un poil trop de mon côté
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sulfur / e  ·  27/05/21, 05:51 pm

C'est comme les papillons de nuit qui ne peuvent pas s'empêcher de se rapprocher de la lumière même si elle cause leur perte. La Ligne, c'est une attraction morbide, tout le paradoxe résidant dans le fait que c'est pas l'inefficience de sa magie si elle la franchissait qui pose vraiment problème - parce que quelle efficience au juste ?- mais l'assurance qu'il y aurait bien quelqu'un qui serait ravi de faire de la petite surprotégée Mulver un exemple. S'il n'y a pas que des têtes qui pensent du bien des Mulver en Haut, c'est encore moins le cas au delà du Bas où personne n'irait plus la chercher. Alors si elle l'observe ponctuellement d'un oeil curieux, l'intelligence sait qu'elle n'a pas intérêt à prendre plus de risques et perdre le peu qu'elle a -magie ou vie- juste pour quelques frissons d'adolescente en manque de palpitations. Elle lui rend visite, de temps à autre, sans savoir ce qui justifie l'habitude, consciente que ce n'est pas parce qu'elle rase les murs sans croiser des pairs d'yeux qu'on ne la voit pas. Peut-être qu'elle lui procure le soulagement de savoir que n'importe quel imbécile né de son côté franchissant la Ligne vivrait partiellement sa condition quotidienne d'impotente. Cette journée lui parait maussade  - comme toutes, mais elle a encore la capacité de croire que c'est singulier et non répétitif - alors pour parfaire le morne ennui qu'elle éprouve, elle remonte les rues qu'elle connait par coeur sans avoir besoin de décrocher les yeux du trottoir. Si elle garde le nez bas, les cheveux pris dans le col de son manteau, que ses semelles ne font pas un bruit dans une ville qui hulule en permanence, alors peut-être que personne ne relèvera son errance alors qu'elle devrait déjà être rentrée, occupée à passer son humeur sur quelqu'un qui le mérite. Question de point de vue.
Elle se dit qu'elle va passer, sans vraiment s'arrêter, jeter un oeil, rentrer, et ça s'arrêtera là. Sauf que tous les dangers possèdent leur maléfice, qu'elle se demande qui la passe cette Ligne, qui elle apercevrait si elle restait là, guère plus d'une minute ou deux. Y a-t-il une faune ? Mais avant qu'une décision ne soit réellement prise, les pupilles lâchent le macadam pour capter une silhouette qui n'a rien d'inconnue. Le corps se fige, une demi-seconde, le temps de trancher sur le sentiment à éprouver :  de la satisfaction, de pincer quelqu'un quand l'instant d'avant elle pouvait justement être celle qu'on pince. D'un pas de côté elle recule pour trouver un mur où appuyer ses omoplates pour observer comme on traque un animal.
Pour quelques instant, elle ne fait rien puis elle pince l'index et le pouce, les porte à ses lèvres pour siffler vulgairement l'imprudente. Si la densité de son tempérament reste nébuleuse pour la plupart des gens - car qui irait s'intéresser à la dernière gardée sous cloche de sa famille - Odalis n'a pas pour réputation d'avancer un pion au hasard et de laisser le hasard ou la maladresse être responsables de ses choix. L'arrogance et l'humiliante attitude qu'on réserve normalement à l'espèce canine sont parfaitement pesées, choisies et assumées. Et dans son esprit qui est déterminé à ne faire ni dans les sentiments ni dans la sociabilité, Emelia lui devrait presque des remerciements pour faire office d'alarme alors qu'elle s'apprête à commettre une imprudence. "Pas mieux à faire pour passer le temps Dahlström ?" qu'elle hèle sans la moindre rondeur dans la voix. Si elle a la curiosité aussi dévorante que le besoin d'apprendre toujours plus, elle est parfaitement à même de la maquiller derrière une épaisse couche de mépris pour celle qui, sans même le savoir, lui dévore le ventre de jalousie. Emelia. Si elle a gardé une distance millimétrée jusque là, ça n'a jamais empêché son nez d'aller traîner suffisamment proche de cette dernière pour savoir, comprendre, gronder d'agacement et de mépris, surveiller ses recherches sans en avoir l'air, et sans cesse y revenir, comme une pensée parasite qui trotte toute la nuit dans un coin de son esprit. Ca l'obsède, quand elle n'a que son plafond à fixer au milieu d'une insomnie, elle laisse l'esprit rouler dans un sens puis l'autre jusqu'à ne plus pouvoir se dépêtrer du visage d'Emelia, de l'agacement qu'il engendre, et de l'envie d'ouvrir un débat, là, comme ça, tout de suite et puis importe si le ciel est d'encre.
Alors l'apercevoir, non, mieux, la prendre sur le fait, ça renverse les cartes de la journée, ça la rend presque appréciable, ça lui donne un but. Aujourd'hui sera la journée où elle fera regretter à Emelia de ne pas être une sombre idiote juste bonne à compter les nuages. "T'as rien de plus absurde à faire ? T'as fait le tour de tes fantasmes sur une magie qui t'appartient pas parce que t'es un peu trop bien née donc il ne te reste plus que ça pour avoir un peu d'animation ?" L'hôpital et la charité beuglent she can relate mais puisque ni l'un ni l'autre n'a de voix à proprement parlé, Odalis règne avec audace au royaume des contradictions.
Emelia Dahlström

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· clan : herne ・ de la constellation des érudits, tu t'y es creusé une place sans effort. fidèle à eux, mais dans ton monde bien à toi.
· birthday : vingt-neuf ・ chaque onze mai, le nombre change. la trentaine qui approche.
· occupation : doctorante et rechercheuse ・ brakebills est ton terrain de jeu, tu ne quittes que rarement ses murs. plongée dans tes études, tes écrits. rien d'autre ne t'intéresse.
· civil status : fiancée ・ c'est le troisième à passer. les deux autres se sont éteints à la guerre. peut-être que cette fois sera la bonne.
· tarot card : la papesse ・ à l'envers.
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Re: sulfur / e  ·  04/06/21, 09:26 pm

— sulfur —
juin 2021 / @odalis mulver

Elle est là, juste là. La Ligne. Tu la sens presque vibrer en toi, s'appuyer contre tes paupières closes. Tu pourrais tendre la main et jouer avec les flammes, mais tu ne le fais pas. Immobile, telle une statue, comme si ça empêcherait les curieux de te voir. Tu sais que tu ne peux pas y aller. Pas maintenant. Ton corps essaie encore de se remettre de ton dernier passage, écourté par ton frère. Tu en as encore les mains qui tremblent, le sommeil agité. Tu te fiches du prix à payer. Le savoir est trop précieux pour toi, et possède bien plus de valeur que ta propre vie. Que sont les quelques années qui te sont allouées, face à la grandeur du savoir ? Face à ce que tes découvertes pourraient faire ? Tu ne prétends pas pouvoir changer le monde, Emelia. Pas le moindrement. Mais un seul grain de sable est nécessaire pour construire toute chose. Alors tu erres. Ici, près de la terrible Ligne, de la cruelle Ligne, t'abreuvant presque de ce qu'elle dégage, ta curiosité rendue morbide, depuis quelques semaines. Tu t'y perds, tu t'y égares, comme si ton énergie vitale même ne t'appartenait plus. Tu devrais rentrer. Tu devrais te reposer. Mais tu restes là. Attendant quelque chose qui ne viendra pas. Et si tu passais ? Et si tu y allais quand même ?
Ça serait si facile.
Lever le pied, lever la jambe, et...

Le sifflement te fait sursauter, violemment. Tu tournes sur tes talons, ton coeur encore faible qui se mets à tressaillir et à sauter des battements. Ça te donne presque le vertige, le temps que ton regard fasse le focus sur la cause de ce bruit strident. Un rideau de cheveux noirs. Des yeux sombres remplis de mauvaise malice. Tu serres les dents. « Pas mieux à faire pour passer le temps Dahlström ? » Odalis Mulver semble se matérialiser dans l'air. Deux pupilles qui te vrillent sur place, telles des lames. Tu déglutis, croise les bras. Pas très douée, pour jouer la comédie. Et tu as certainement moins de répartie et de tranchant qu'Odalis. Tu es en désavantage ; tu le sais, et elle aussi. « Je ne vois pas ce que tu veux dire. » Tu répliques de la manière la plus neutre et désintéressée que tu trouves. À ne pas savoir comment démontrer tes émotions avec la Mulver, autant ne pas en montrer du tout. « T'as rien de plus absurde à faire ? T'as fait le tour de tes fantasmes sur une magie qui t'appartient pas parce que t'es un peu trop bien née donc il ne te reste plus que ça pour avoir un peu d'animation ? » Malgré ton malaise, malgré ton incapacité à vraiment entrer en confrontation avec qui que ce soit, tes yeux restent plantés dans les siens. Peut-être parce que tu vois chez Odalis quelque chose qui n'est pas si éloigné de toi. « Voilà qui me semble un peu exagéré. » Tu lui réponds simplement, gardant tes bras croisés contre ta poitrine, comme s'ils pourraient te protéger.

Une longue inspiration, essayant de trouver des mots qui ne viennent pas. « Je ne faisais rien du tout. Tu te fais des idées, Odalis. Ou alors tu te projettes sur moi. » Bornée, dans ton choix de l'appeler par son prénom. Sans doute est-ce déplacé. Tu ne saurais le dire. « Et puis, n'es-tu pas ici aussi ? À traîner là où tu ne devrais pas ? » Ta voix n'est pas tellement hostile plus que curieuse. Moralisatrice, loin de là. « Si on en croit certains, tu ne devrais même pas sortir de chez toi. » Si seulement ça venait de la bouche de quelqu'un d'autre, ça aurait pu être horriblement cruel, mais de la tienne, ça sonne plutôt comme un fait. Une question. Après tout, tu ne la connais pas si bien que ça. Et après tout, elle est là, elle aussi. Pourquoi ? Tu toises Odalis, menton levé, la Ligne encore si près, en train de vous surveiller. Tu en as un léger sourire. « Peux-tu vraiment affirmer que tu n'es jamais tentée ? » Lâche-tu après un court silence, désignant la Ligne à vos côtés.

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Re: sulfur / e  ·  06/06/21, 03:59 am

Si Odalis joue l'offensive qui n'a pas la délicatesse d'avoir un peu de rondeurs diplomatiques, Emelia tient une défensive prudente avec l'application et la minutie qu'on lui connait. Le contraste est saisi et ne contribue qu'à rapprocher un peu plus la première du précipice de la mauvaise humeur : évidemment qu'elle faisait semblant de pas comprendre, évidemment qu'elle n'assume rien, évidemment qu'elle ne réplique qu'avec politesse et retenue quand Odalis elle, ne prend aucune précaution. Ca souligne l'immaturité -qu'on lui reproche parfois- et le trop-plein de tempérament - qui, lui, lui est reproché bien plus que parfois- et ça irrite plus que ça n'apaise. Et le pire, c'est encore le fait qu'elle la regarde, la colonne parfaite droite, entre respect et défiance. Les mâchoires se resserrent, les dents grincent. Emelia est définitivement la fille parfaite : elle a la magie, l'intelligence, et même la politesse. Pour une seconde ou deux, Odalis lui souhaite d'aller en enfer avant de se raviser ; si Emelia disparait, elle perdra une source de distraction et d'intérêt dans une vie déjà beaucoup trop désertique. "Tu vois pas ? Je t'ai connu plus brillante." La raillerie est facile, ça revient juste à mordre ce qui est le plus facilement à sa portée, sans nul besoin que ça soit vrai ou sincère. La ligne miroite derrière elle. Est-ce qu'elle l'aurait passé si elle n'avait rien dit ? La mauvaise foi ricane et répond que non. Pas Emelia. A moins que… Elle incise, plus profondément, cherche à faire réagir, à enclencher quelque chose de plus viscéral, plus instinctif, réveiller peut-être un ego ou un instinct de survie mais rien. Ca ne ricoche pas, ça ne la traverse pas, ça passe sans doute à côté de l'imprudente, alors qu'elle reste immobile, ses bras contre sa poitrine, et ça demande un effort surhumain à Odalis, pour ne pas faire rouler ses yeux dans leurs orbites. Ne pas afficher ouvertement sa déception de voir s'éloigner une bonne confrontation brutale ; ce qui est dommage, car au moins lorsqu'elle a mal à sa fierté, elle ne sent plus les plaintes et tressaillements de sa maladie qui s'étire et plante paresseusement ses griffes dans son être comme un chat pas décidé à décamper.
Il suffit d'un Odalis qui se forme en entier sur la langue adverse pour que l'ego se sente pincé. Si l'intelligence sait qu'il n'y a rien à lire derrière cet emploi - ce n'est qu'un prénom après tout - le ventre lui se contracte de faire un rapide parallèle avec ses soeurs. Avant une dispute, elles lui parleraient sur ce ton, pour essayer de la raisonner. Elles utiliseraient son prénom exactement de la même façon, comme on ferme les doigts sur la bride d'un cheval pour le freiner, pour la ramener à la raison, ou bien juste pour lui faire comprendre qu'elle leur doit le respect. De l'âge, du statut, du savoir, peu importe. Ca vaut une pointe de rancune envers Emelia, qui n'a même pas conscience qu'à jouer l'apaisement elle se promène sur des zones sensibles. "T'as raison, j'ai pas assez d'ennui dans ma vie, faut en prime que j'aille vivre le tien en me projetant dans ta vie." Ca lui parait absurde, de se voir prise pour une idiote qui ne sait pas relier deux points - ou plutôt, qui ne sait pas lire chez autrui les mêmes effets de l'attraction qu'elle éprouve secrètement. Elle abandonne deux notes d'un rire froid au devrais pas, plus parce qu'elle a l'impression de vivre une mauvaise répétition d'une scène qu'elle connait par coeur que parce que la remarque renferme véritablement de l'humour.
"A tr-" L'élan est arraché brutalement, elle s'apprêtait à moquer Emelia et se voit saisie par une réflexion qu'elle n'a pas vu venir. Certains ? Le coeur frappe avec plus de violence dans la poitrine. Il se trouve toujours une vigueur étonnante quand un sentiment - de préférence la rancoeur, la rage ou l'injustice- éclot. "Pardon ?" jappé en retour avec un effarouchement qu'elle ne parvient à contenir. Plus d'envie de rire, plus d'envie de jouer, c'est comme si Emelia avait appuyé sur la pire de ses blessures, celle qui jamais ne cicatrisera. Elle sait très bien, pourtant, que certains disent ça. Ses parents doivent le penser ardemment, pour la protéger. Ses soeurs aussi, pour les mêmes raisons, mais aussi parce que si elle restait cloîtrée elle serait sans doute moins pénible, la tête plus vide, les rencontres plus maigres encore. Des inconnus doivent le murmurer, comme une évidence, un fait, une envie, un malédiction ou une méchanceté. Mais l'entendre à haute voix, dans une bouche qu'elle connait, la percute avec violence. Elle se rapproche, incertaine de ce qu'elle désire le plus entre l'étrangler ou passer au-dessus pour faire comme si ce morceau de la conversation n'avait jamais existé, pour venir scruter le fond des pupilles de celle qui flirte avec La Ligne. "T'avises plus d'essayer de m'expliquer où je dois me trouver, sinon la Ligne sera vraiment pas le pire qui pourrait t'arriver." Plusieurs années les séparent mais ça n'enlève rien à la fierté solide d'Odalis qui la rend capable de toiser n'importe qui. "Et là ce qui me tente surtout c'est de te pousser pour que tu la passes, pour l'expérience." Elle esquive, la remarque. Est-ce qu'elle est tentée ? Oui. Et quelque part ça provoque un frisson d'inquiétude. Mais il y a quelque chose dans le regard d'Emelia qui la travaille. "Tu l'as déjà passé pas vrai ?"
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Re: sulfur / e  ·  11/07/21, 08:21 pm

— sulfur —
juin 2021 / @odalis mulver

« Tu vois pas ? Je t'ai connu plus brillante. » Il y a longtemps que tu as appris à ne pas laisser ce genre de remarques t'affecter ou te provoquer d'une quelconque façon. En tant que gamine solitaire, tu as été habituée bien jeune à ces railleries, à te faire traiter de noms étranges, et elles glissent à présent sur toi comme le ferait la pluie. Tu ne blâmes pas Odalis d'agir ainsi, tu sais que la colère et le mépris sont des réactions rassurantes à prendre, et ce n'est pas comme si vous aviez déjà été proches. Elle ne te doit rien, et toi non plus. Tu vis dans ton propre monde, et tu serais prête à y accueillir n'importe qui. Même toi, Odalis. Même toi. Tu l'appelles par son prénom, tu fais des suppositions, mais tu es toujours un peu maladroite dans tes interactions avec les autres. Et elle te regarde avec une étincelle dans les yeux, tellement de vie, plus que tu n'en as jamais eu, une envie de hurler au monde et d'y planter ses crocs, alors que toi tu n'avais jamais été que vents et brumes. Étrangement, sans t'y attendre, tu commences à apprécier le ton de votre conversation, presque comme si c'était un jeu, essai erreur, à y essayer des mots que tu n'étais pas sûre de vouloir prononcer, à vouloir savoir jusqu'où elle irait et toi aussi.
Qui es-tu, Odalis ?
Et moi, qui je suis ?


« T'as raison, j'ai pas assez d'ennui dans ma vie, faut en prime que j'aille vivre le tien en me projetant dans ta vie. » Son rire te déroute, parce que tu n'avais pas dit ça pour te moquer d'elle - c'était bien normal d'avoir besoin de se projeter, encore plus en sachant quelle genre de vie Odalis était forcée de mener. Tu constates bien, par son regard qui s'assombrit, par la souffrance sur ses traits, que tu as lacéré trop fort au mauvais endroit. Tu serres les dents. Tu n'aimes pas les confrontations. « T'avises plus d'essayer de m'expliquer où je dois me trouver, sinon la Ligne sera vraiment pas le pire qui pourrait t'arriver. » Alors qu'elle s'approche, tu fais un pas en arrière. Pas apeurée, plus que déstabilisée, et tu serres brièvement les dents. Quelque chose de sauvage, d'imprévisible, dans les yeux d'Odalis. Peu importe ce à quoi elle insinue, tu songes, elle pourrait vraiment le faire. « Et là ce qui me tente surtout c'est de te pousser pour que tu la passes, pour l'expérience. » Tu recules encore un petit peu, tes grands yeux posés dans les siens. « Écoute, je... » Tu quoi ? Tu n'en sais rien.

Odalis a déjà compris. « Tu l'as déjà passé pas vrai ? » Tu n'es pas une bonne menteuse. Tu n'y vois pas vraiment l'intérêt, de toute façon, et la plupart des gens ne prêtent pas suffisamment attention à toi pour que tu ais besoin de mentir. Mais devant Odalis Mulver, tu as presque envie de frémir. « Oui. » Tu lui réponds simplement, enroulant tes bras autour de ta poitrine, comme pour te protéger. « Et alors ? Qu'est-ce que tu vas faire ? » Tu plisses légèrement les yeux, soudainement sur la défensive. « Je le fais pour avoir des réponses. Parce que quelqu'un doit bien le faire, pour comprendre ce que c'est. » L'étincelle de folie brille dans tes yeux. « Et si ça pouvait t'aider ? Et si... » Tu t'arrêtes avant de trop parler. Et si ça pouvait te guérir ? Tu déglutis, et tu prends une autre approche. « Ne le dis à personne, s'il te plaît. Je ne fais pas de mal à qui que ce soit, j'essaie juste de comprendre. » Tu fronces des sourcils. Incapable de décider si tu trouveras une alliée ou une ennemie, en Odalis.

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Odalis Mulver

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Re: sulfur / e  ·  24/07/21, 02:39 pm

Emelia tangue, oscille d'une attitude à l'autre et c'est presque palpable de la voir danser d'un pied à l'autre sans parvenir à trancher sur quelle attitude tenir face à une Odalis pas moins susceptible et belliqueuse qu'à l'accoutumée. Elle se protège de ses bras, les enroule autour d'elle comme un bouclier et ça déclenche une pointe de fascination chez la plus jeune des Mulver. Elle prête rarement attention à comment les autres réagissent face à elle. Elle a pris l'habitude de n'en avoir que faire, ou, au pire, partir sur des suppositions peu à son avantage. Qu'ils l'aiment ou non lui est égal, mais elle ne voit pas qui pourrait la redouter. Aveuglée par cette maladie qu'elle hait, elle est rendue incapable de voir qu'elle n'a rien à envier aux autres membres de sa famille, ni en terme d'emprise, ni en terme de capacités à être impitoyable. Mais là, sous ses yeux, Emelia cède comme une enfant gênée et ça la laisse perplexe de réaliser que c'est plus sa personne que la ligne qui écrase de la sorte l'assurance de la chercheuse. L'aveu est surprenant, mais jamais autant que la réaction sur le fil de la défensive. Odalis arque un sourcil. Ce qu'elle va faire ? Elle l'observe, murée dans le silence. Si ses yeux pouvaient la transpercer pour mieux fouiller ce qui se trame dans son crâne, ils le feraient volontiers. Ca la surprend, que la première réaction d'Emelia soit de se méfier de ce qu'elle pourrait faire de l'information. Pas qu'elle ait tort, mais plutôt qu'Odalis s'attendait à être balayée du revers de la main, renvoyée à sa petite vie morne sans délai.
Alors plutôt que de briser cette magie qui l'amuse et éveille son âme toute entière, elle préfère apporter de l'eau au moulin d'Emelia en ne disant rien de ses intentions.
Absolument rien. Un silence parfait, accompagné d'un regard droit qui ne se détourne pas. Seulement ça ne peut pas durer longtemps, lorsqu'en face la justification est déroutante.
"M'aider ?" Le faux pas est si énorme que la façade si dure et fermée d'Odalis se fêle pour laisser passer une stupéfaction sincère. S'il y a bien une seule chose qu'elle a appris par elle-même au cours de son existence, et qui ne se trouve pas dans les livres, c'est qu'elle ne doit nourrir aucun espoir stupide de la sorte. "Génial, j'ai vraiment hâte que tu sauves le monde Dahlström, puis que tu guérisses la terre entière."  Elle roule des yeux en signe d'un dédain marqué : s'il y a un sujet plus fragile que les autres, c'est définitivement celui de sa maladie. "Je veux pas d'aide, abstiens-toi de te servir de moi comme prétexte, tu seras mignonne." Elle la toise un instant, laisse son regard couler de son visage à ses pieds pour ne laisser aucun doute quant à son degré de mépris et finir par grimacer de la supplication. Les rapports humains la dégoûtent trop souvent. Un épais soupir sort de sa poitrine, comme si elle faisait un effort, alors qu'en vérité Emelia la distrait quelques minutes dans une journée trop harassante et étouffante pour être plaisante. "Et faire de toi une martyr ? Certainement pas. Je dirai rien, respire, je me fiche bien de l'ordre, des lois, et de la politique de cette ville." Pas que ça procurerait pas un certain plaisir d'en toucher deux mots à des personnes qui pourraient se soucier du sort de la jeune femme, et par conséquent, voir d'un très mauvais oeil ses agissement, mais si son mauvaise tempérament est notoire, Odalis n'a aucun attrait pour la trahison, pas si elle n'a absolument rien à y gagner. En l'occurence, dans le cas d'Emelia, son gain serait plutôt les informations que l'autre pourrait lui partager. "Dis-moi plutôt comment c'est. On raconte tellement de choses, mais il y a trop d'abrutis dans cette ville pour que je n'en crois aucun." Elle admire la ligne un moment, tentée de tendre la main, laisser les doigts fendre l'air et l'interdit mais elle se ravise. La dernière chose qu'elle veut c'est devoir compter sur Emelia pour la raccompagner chez elle s'il s'agissait que ce petit jeu stupide lui a pris trop d'énergie qu'elle n'a pas. Elle se détourne, sans un regard pour cette rencontre saugrenue qui semblait elle aussi hésiter à passer quelques instants plutôt mais jette finalement quelques mots par dessus son épaule. "Tu bois du café Emelia ?" Le prénom comme un minuscule marqueur d'un changement d'avis, d'atmosphère, d'humeur. Du rejet à l'intérêt. Du mépris à la curiosité. "Je t'en offre un, si tu me racontes ce que tu fais." Elle fait volte-face, la met au défi d'un infime mouvement du menton alors que les cheveux se soulèvent dans la brise. "En échange je n'en parle à personne, libre à toi de t'adonner à des passe-temps désespérés."
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